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Les recommandations du Cnom sur la régulation du premier exercice des jeunes médecins pendant cinq ans et la limitation géographique à la liberté d'installation, formulées le 29 mai 2012 (AEF n°214057), continuent de susciter des réactions hostiles. Alexandre Husson, président du SNJMG, juge cette proposition « discriminatoire » envers les jeunes médecins et de nature à remettre en cause le caractère national du diplôme de docteur d'État en médecine. Il regrette auprès d'AEF l'attitude de l'institution ordinale qu'il juge « pas constructive » et susceptible d'engendrer une « guerre intergénérationnelle ». « L'Ordre a toujours l'art de nous mettre devant le fait accompli » en faisant état de propositions devant les médias sur la démographie alors qu'une réunion de la commission « jeunes médecins » du Cnom avec les structures de jeunes médecins était « programmée pour le 7 juin ». Le SNJMG souhaite que « la gestion de la démographie médicale soit abordée de façon structurante dans le cadre conventionnel ». Pour lui, plutôt que la coercition, il convient d'améliorer les conditions d'exercice et l'organisation de la médecine ambulatoire.
L'Anemf, l'Isnar-IMG et Reagjir d'une part, la CSMF-Jeunes médecins et l'Isnih et l'ISNCCA d'autre part réagissent, mercredi 30 mai 2012, aux « recommandations du Cnom sur l'accès aux soins » rendues publiques la veille par l'Ordre des médecins (AEF n°214057). Les trois premières organisations « restent sous le coup de l'incompréhension » et se disent « consternées par la teneur des 'recommandations' avancées ». Ils estiment que celles-ci sont « en contradiction avec ses missions ordinales » et affirment que « les jeunes n'assumeront pas seuls les erreurs de gestion de l'offre de soins de leurs aînés ». La CSMF-Jeunes médecins, qui s'interroge sur le bien fondé du positionnement de l'Ordre sur ce type de sujets et sur son souhait de « prendre la place des syndicats », entend « mettre en garde » les « tutelles » et le Cnom. Quant aux internes de spécialités et aux chefs de clinique, ils reprochent à l'Ordre de « faire cavalier seul ».
Le Cnom (Conseil national de l'Ordre des médecins) rend publiques, mardi 29 mai 2012, une série de recommandations sur la problématique de l'accès aux soins qui se veulent « pragmatiques » et « raisonnables », selon Michel Legmann, président du Cnom. La plus emblématique consiste à suggérer aux pouvoirs publics la mise en place d'une régulation des conditions du premier exercice des médecins durant une période quinquennale. À l'obtention de sa qualification ou à l'issue de son post-internat, le médecin serait tenu d'exercer pendant une période allant de trois à cinq ans dans sa région de formation de 3e cycle. Les médecins optant pour une activité de remplacements en cabinets et ceux titulaires d'un diplôme étranger (UE et hors UE) ayant obtenu leur autorisation d'exercer seraient également visés par cette contrainte. Les modalités de cette obligation (lieux d'exercice et modalités d'exercice) seraient déterminées par les ARS « en fonction des besoins identifiés par unités territoriales et en liaison étroite avec le conseil régional de l'Ordre ».
« La priorité » de l'Ordre des médecins en 2012 sera « l'accès aux soins sur l'ensemble du territoire, autant d'un point de vue « géographique », « économique » que « démographique », a annoncé son président Michel Legmann, mardi 24 janvier 2012. Le séminaire annuel de l'institution sera consacré en mai prochain à cette question. Cette date a été choisie « délibérément » afin de s'extraire des « perspectives politiciennes », a commenté André Deseur, président de la section exercices professionnels du conseil. L'institution s'engage à se saisir de la question des dépassements d'honoraires et de la notion de « tact et de mesure ». La démographie médicale doit être étudiée « à l'échelle des bassins de vie », a insisté Michel Legmann, car les disparités existent à l'intérieur même des départements. Quant aux « soi-disant mesures incitatives » à l'installation en zone sous-denses, il les juge « inopérantes » : « l'avenant 20 est un échec de l'aveu même de la Cnam » et les contrats d'engagements de service public sont « invraisemblables ! » « Comment peut-on demander à des étudiants de 1ere année de s'engager sur une spécialité et un lieu d'exercice contre une bourse d'étude ? »
La CSMF et MG France réagissent à la publication de l'Atlas de la démographique médicale du Cnom qui révèle une baisse, au tableau de l'Ordre des médecins au 1er janvier 2009, du nombre de médecins actifs de -2 % et une hausse de + 5,5 % des médecins remplaçants (AEF n°287941). Le Cnom révèle également que sur 10 médecins inscrits, un seul choisit l'exercice libéral.