En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
« Nous avons senti que le débat sur les génériques montait » et qu'il fallait lui donner « des bases plus médicales », déclare le directeur général de l'assurance maladie Frédéric Van Roekeghem, mercredi 6 juin 2012, en préambule d'une conférence de presse de l'assurance maladie, à laquelle participent également les représentants des syndicats représentatifs des pharmaciens, ainsi que Dominique Maraninchi, le directeur général de l'ANSM, François Chast, le président honoraire de l'académie nationale de pharmacie, et Jean-Paul Giroud, membre de l'académie nationale de médecine. L'assurance maladie a dévoilé à cette occasion deux études : la première sur le recours par les médecins libéraux à la mention « non substituable » pour leurs prescriptions de médicaments et la seconde sur l'efficacité d'un médicament générique comparé à son princeps.
Une rencontre tripartite entre l'assurance maladie, les syndicats représentatifs des médecins et des pharmaciens doit se tenir mercredi 6 juin 2012, alors que le Gemme (1) affirme, lundi 4 juin, que le taux de substitution des médicaments princeps par des génériques continue à chuter à 67,7 % en mars 2012. L'assurance maladie a pourtant fixé aux pharmaciens un objectif de substitution de 85%. Selon un sondage réalisé pour le Gemme par l'Institut BVA (dont l'association d'industriels du générique ne révèle que très partiellement les résultats), les médecins généralistes indiquent en moyenne la mention « non substituable » 2,2 fois sur un total de 10 ordonnances. Le Gemme extrapole ce résultat en affirmant que « les médecins généralistes utiliseraient la mention 'non substituable pour 22 % de leurs prescriptions' ». La CSMF réagit en rappelant que « les chiffres avancés par le Gemme (…) sont très éloignés de celui mesuré par l'assurance maladie à partir de l'analyse des prescriptions et des remboursements réellement effectués », qui doit être révélé par la Cnamts mercredi. Il serait « autour de 4% » des prescriptions comportant la mention « non substituable », selon le président de la CSMF Michel Chassang.
« Une convention de rupture et d'envergure » : c'est ainsi que Gilles Bonnefond, le président de l'USPO, qualifie, jeudi 29 mars 2012, l'accord trouvé, à 5h le matin même, entre l'Uncam, l'Unocam, et les trois syndicats représentatifs des pharmaciens (FSPF, USPO et UNPF). Pour Gilles Bonnefond, la convention qui se dessine avec ce protocole d'accord (AEF n°218089) - et qui doit être encore validé par les instances des trois syndicats - « concrétise 15 ans de réflexion de la profession : le rapport Rioli, le rapport de l'Igas, puis la loi HPST » en ont en effet posé les bases (AEF n°221921). Cette nouvelle convention devrait introduire un paiement sur la base d'honoraires de dispensation ainsi que de nouvelles missions rémunérées par des forfaits.
Dans un rapport sur la place des génériques (1) dans la prescription, rendu public mardi 14 février 2012, l'Académie nationale de médecine remet en cause l' « équivalence thérapeuratique » entre médicament princeps et générique : « en pratique clinique, il a été observé pour les antibiotiques, avec certains génériques, une moindre efficacité et un délai d'action plus long ». L'Académie affirme également que « les règles de bonnes pratiques dans la fabrication des médicaments génériques sont très coûteuses et certains fabricants n'hésitent pas à les contourner, aussi bien dans des pays émergents comme l'Inde, qu'au Canada ». Ce rapport est rendu public alors que la vente de génériques en France est en en recul pour la première fois en 2011, selon le Gemme (2) : avec 614 millions de boîtes vendues en France, elle baisse de -3 % par rapport à 2010. Le générique représente 24 % du marché pharmaceutique remboursable en 2011.
340 euros remboursés par assuré ayant consommé des soins au cours de l'année 2010, soit 41 boîtes consommées, c'est ce que représente la dépense de médicaments l'an dernier pour un assuré social tous régimes confondus. Une année marquée par une « croissance maîtrisée » des dépenses (+2,2 %), observe la Cnamts lors de son point de presse mensuel jeudi 29 septembre 2011, et par une quasi stagnation des volumes (+0,6 %). Ce sont les actions mises en œuvre comme les baisses de prix et l'évolution des taux de remboursement (560 millions d'euros), la maîtrise médicalisée auprès des pharmaciens et des prescripteurs (344 millions d'euros économisés) et le recours aux génériques (306 millions d'euros) qui expliquent ces taux de progression « les plus faibles enregistrés au cours de la décennie, avec l'année 2006 ». En 2010, les médicaments génériques ont permis d'économiser 1,3 milliard d'euros en 2010 grâce à la « générication » de médicaments au potentiel important tel le Plavix (avec un gain de 200 millions d'euros). L'ensemble des dépenses de médicaments était en 2010 de 23,1 milliards d'euros -tous régimes- ou de 21,5 milliards hors rétrocessions.