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« Dans la situation sociale actuelle, ce serait un gâchis que l'État, les régions, les syndicats et le patronat ne s'appuient pas sur l'Afpa pour répondre aux besoins de formation des salariés et demandeurs d'emploi », indique la CFDT dans un communiqué diffusé jeudi 7 juin 2011 au lendemain de l'annonce de la démission du président de l'association, Jean-Luc Vergne, et de la demande de saisine du Ciri (Comité interministériel de restructuration industrielle) pour permettre à l'Afpa de faire face à « la défaillance de Dexia » (AEF n°213389). La confédération syndicale souligne que « l'Afpa dispose de formateurs compétents et de plates-formes techniques régionales qui ne peuvent être laissés à l'abandon » et que l'association « doit être sauvée ».
« La CGT Afpa alerte les salariés mais aussi tous ceux qui ont besoin de l'intervention de l'Afpa sur le grave danger qu'il y aurait de précipiter l'association dans une double crise financière et politique », prévient le syndicat, dans un communiqué, suite à la démission mercredi 6 juin, de Jean-Luc Vergne, président de l'Afpa et au désengagement de la banque Dexia, membre du pool bancaire financeur de l'association. Au niveau confédéral, la CGT interpelle l'État et les régions, qui sont représentés au conseil d'orientation de l'association avec les partenaires sociaux, en affirmant dans communiqué diffusé jeudi 7 juin 2012, que l'Afpa a besoin « d'actes rapides et significatifs des pouvoirs publics. »
Michel Sapin, ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, et Jean-Paul Denanot, président de la commission formation professionnelle de l'ARF, « saluent l'action déterminée menée par Jean-Luc Vergne à la présidence de l'Afpa, dans un contexte délicat », dans un communiqué publié au lendemain de l'annonce de sa démission de la présidence de l'Afpa le 6 juin 2012 (AEF n°213389). Ils indiquent « [respecter] son choix et soulignent le rôle central qu'il a joué pendant les quatre ans de son mandat, en particulier dans l'évolution de la gouvernance de l'Afpa ». Avec ce communiqué commun, le ministre et le président de la région Limousin, par ailleurs membre du conseil d'orientation de l'Afpa, veulent montrer que « l'État et les régions [sont] mobilisés », alors que l'inquiétude est grande parmi les quelque 9 000 salariés de l'association.
Jean-Luc Vergne annonce sa démission de la présidence de l'Afpa lors du conseil d'administration exceptionnel de l'association convoqué à sa demande mercredi 6 juin 2012, confirment à l'AEF plusieurs sources. Une décision qu'il a confirmé au conseil d'orientation de l'association qui s'est réuni dans la foulée. Selon plusieurs administrateurs de l'association, Jean-Luc Vergne a expliqué sa décision par « les difficultés que rencontre l'Afpa » et par sa volonté de voir son geste « alerter les autres acteurs de l'Afpa », au premier rang desquels sont visés l'État et les régions. Par ailleurs, la direction générale de l'Afpa a fait savoir aux administrateurs de l'association qu'elle a mobilisé le Ciri (Comité interministériel de restructuration industrielle) (1) pour faire face au retrait d'une des banques composant le pool bancaire constitué par l'Afpa. Selon les informations recueillies par l'AEF, cette banque aurait dernièrement décidé de « cesser ses relations commerciales avec l'Afpa ». Le Ciri a donné un accord de principe à son intervention.
« Le développement et l'acquisition des compétences et les questions de formation professionnelle avec le compte individuel de formation et les évolutions nécessaires dans ce domaine-là » seront au programme d'une des sept tables rondes organisées entre le gouvernement et les partenaires sociaux lors de la conférence sociale qui se tiendra les 9 et 10 juillet 2012, au Cese (Conseil économique, social et environnemental). C'est ce qu'annonce Michel Sapin, ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, mardi 5 juin 2012, à l'issue de la conférence de méthode, réunissant partenaires sociaux et gouvernement pour préparer ce rendez-vous voulu par le chef de l'État, François Hollande, et destiné à fixer les thématiques qui seront au centre des discussions entre le nouvel exécutif et les organisations patronales et syndicales.
Si la question de la gouvernance risque d'être le sujet des premières réflexions du nouveau gouvernement en matière de formation professionnelle (AEF n°214718), elle ne devrait toutefois pas être la seule à être abordée dans les prochains mois par le nouveau ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, Michel Sapin (AEF n°214841). En effet, si le précédent quinquennat s'est ouvert avec l'affichage d'une volonté de réformer la formation professionnelle (AEF n°465396 et 320265), il s'est aussi achevé sur la perspective d'une nouvelle réforme, que ce soit au travers des déclarations de Nicolas Sarkozy, notamment sur la formation des demandeurs d'emploi (AEF n°223535), avec les projets annoncés par François Hollande au cours de la campagne présidentielle (AEF n°218054) ou à partir des conclusions du rapport du sénateur UMP des Yvelines Gérard Larcher sur la formation professionnelle (AEF n°217376).