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« Les professeurs doivent absolument participer à la sélection des dirigeants [des écoles de management] », déclare Pierre Tapie, président de la Conférence des grandes écoles, en conclusion du colloque organisé par AEF, vendredi 15 juin 2012, sur le thème : « Le modèle de financement et de gouvernance des écoles de management françaises est-il durable ? » (AEF n°212588). « Un équilibre doit être trouvé entre les externes - personnalités qualifiées - et les internes - étudiants, cadres et professeurs, de manière prépondérante », détaille-t-il. Lors de la seconde table ronde de ce colloque, consacrée à la gouvernance des écoles, trois principales questions ont été abordées par les intervenants : le rôle des CCI (Chambres de commerce et d'industrie), la place du corps professoral dans les organes de gouvernance, et les modes de désignation des dirigeants.
« L'explication principale à l'inflation des coûts dans les écoles de management se trouve dans la course aux rankings et aux accréditations, à travers les publications étoilées et le développement du corps enseignant », déclare Thomas Durand, directeur du département « management, innovation, prospective » du Cnam. Il s'exprime en introduction du colloque organisé par AEF le 15 juin 2012 à Paris, qui s'intitule « Le modèle de financement et de gouvernance des écoles de management françaises est-il durable ? » (AEF n°213054) (1). « Nous ne sommes pas dans une crise du secteur, mais dans une situation où le modèle économique est en tension en raison des règles du jeu que nous avons choisies. Il faut s'intéresser à l'amont du problème plutôt que seulement traiter les symptômes », affirme-t-il. Thomas Durand reconnaît toutefois qu'il peut sembler paradoxal de parler de « crise » dans ce domaine, alors que le marché s'est « extraordinairement développé » et que « la demande internationale est très forte ».
Après avoir réfléchi au rôle et à la mission des écoles de management dans la société, en décembre dernier (AEF n°230003), AEF ouvre le débat sur leur mode de financement et leur gouvernance, le 15 juin prochain, lors d'une matinée organisée en partenariat avec l'ACFCI. Cette fois-ci, il s'agit de s'interroger, d'abord, sur la signification de la vague actuelle de fusions entre écoles de commerce (Skema en 2009, France business school en 2012, bientôt Euromed/Bordeaux EM/ESC Pau et Reims management school/Rouen business school). Les raisons en sont-elles seulement économiques ? Le second grand sujet à l'ordre du jour, qui porte sur la répartition des pouvoirs dans une business school, est de portée plus large : il fait écho aux réflexions en cours, au niveau national, sur la gouvernance des universités, notamment autour du concept de « sénat académique ». Parmi les personnalités invitées à donner leur point de vue sur toutes ces questions, Yves Fouchet, président de la CCI de Versailles, précédera Thomas Durand, professeur au Cnam, pour introduire les débats. Et c'est au président de la CGE, Pierre Tapie, qu'il reviendra de conclure la matinée.
« Le management est devenu l'outil du ‘cash' de l'entreprise et une technique rationalisée, permettant d'atteindre des objectifs de rentabilité à deux chiffres, sans laisser de place à l'expression de désaccords. Il est urgent de le transformer, ce qui passe entre autres par une réflexion sur les contenus de la formation au management » : c'est en substance la thèse de Marie-José Kotlicki, secrétaire générale de l'Ugict-CGT, co-auteure du livre « Pour en finir avec le Wall street management » (1). Elle s'exprime à l'occasion d'un débat intitulé « Entre impératifs de rentabilité et drames de la souffrance au travail, quelle formation pour les managers de demain ? », qui l'oppose à François Duvergé, président du CA de l'Escem, ancien directeur général de l'ACFCI, dans le cadre du colloque « Les écoles de management à 2020 : quelles attentes de la société ? », organisé par AEF à l'ESCP Europe, jeudi 1er décembre 2011.
« Il est temps de se poser des questions sur notre système scolaire, dans lequel la différence est un critère de sélection et d'élimination, contrairement à ce qui se passe aux États-Unis où celle-ci est considérée comme une richesse. Il est essentiel de modifier notre modèle pour faire émerger l'innovation », affirme Pascal Picq, paléoanthropologue au Collège de France, lors du colloque organisé par AEF à l'ESCP Europe sur le thème : « Les écoles de management à l'horizon 2020 : quelles attentes de la société ? », jeudi 1er décembre 2011 (AEF n°226627 et n°226625). Le « déficit de culture entrepreneuriale en France » s'explique notamment par « le rôle des enseignants, qui forment les étudiants à faire carrière dans de grandes structures préexistantes. Il y a certes des incubateurs, mais l'entrepreneuriat n'est pas enseigné à une majorité d'étudiants », insiste-t-il. « À Stanford, la majorité des étudiants travaillent pour créer leur propre job à la sortie… »
« Comment développer l'esprit critique des étudiants en école de management ? » ; « Quelle répartition territoriale faudrait-il pour ces écoles ? » ; « Faut-il plus de rapprochements avec les universités ? » : voici quelques unes des questions abordées par les participants du colloque « Les écoles de management à l'horizon 2020 : quelles attentes de la société ? », organisé par AEF jeudi 1er décembre 2011 à l'ESCP Europe (Paris). Des dirigeants d'écoles de management font face à des représentants de la société civile dans le cadre de trois « duos ». Voici les premiers échos de ce colloque (1).
« Les accréditations qui reposent sur la capacité de chaque école à suivre son propre chemin, sa propre voie de développement, conduisent, dans notre pays, à définir, de facto, un chemin unique, valable pour toutes les écoles (…). Il s'agit là d'une véritable dérive dans la démarche qualité et les accréditations, qui va à l'encontre des objectifs initiaux », indique une note du cercle des experts de la Fondation Manpower pour l'emploi, intitulée « Professionnalisation / recherche : les nouveaux défis qui attendent les universités françaises » (mars 2011). Cette note a été rédigée par le « Kairos », qui se définit comme « un groupe d'experts en éducation réunis par Jacques Perrin et François Duvergé, co-auteurs du livre blanc du chapitre des écoles de management paru en septembre 2006 » (AEF n°392629).