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Le SNPREES-FO « s'adresse au Snesup-FSU et à la Ferc-Sup-CGT, qui ont des positions convergentes sur cette question, pour envisager une initiative commune et obtenir l'abandon définitif de [l'évaluation quadriennale des enseignants-chercheurs] », indique le syndicat dans un communiqué daté du 14 juin 2012. Il rappelle avoir « envoyé un courrier pour demander l'abandon définitif de l'évaluation quadriennale à Geneviève Fioraso dès sa prise de fonction » de ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
« Nous enseignants-chercheurs, évalués de manière approfondie à de multiples étapes de notre carrière, déclarons notre opposition à l'évaluation quadriennale instaurée par le décret n° 2009-460 du 23 avril 2009, comme à toute forme d'évaluation individuelle systématique et récurrente. » Une pétition demandant l'abrogation de ce décret a été mise en ligne lundi 11 juin 2012 sur le site de la Cnesu (Coordination nationale des établissements scientifiques et universitaires). Mardi 12 juin à 13h, elle avait recueilli 1 443 signatures.
« L'évaluation [individuelle des enseignants-chercheurs] par le CNU (conseil national des universités) est un premier élément positif pour initier dans chaque université un suivi individualisé des enseignants-chercheurs. Des outils complémentaires devront être mis en place afin que cette évaluation puisse déboucher sur des solutions pour les enseignants-chercheurs 'en difficulté'. » Telle est la conclusion de la commission des moyens et personnels de la CPU (conférence des présidents d'université), dans un texte daté du 23 mai 2012 qu'AEF s'est procuré. Intitulé « L'évaluation des enseignants-chercheurs : la pierre angulaire d'un suivi de parcours tout au long de la carrière », il a été débattu par les présidents et directeurs d'établissement en séance plénière le 24 mai. Les quatre préconisations de la commission des moyens et des personnels sont d' « alléger les procédures » (avec « un dossier électronique unique » pour la PES, les promotions, les évaluations…), de « réduire le nombre de fois où un enseignant-chercheur doit être évalué », d' « éviter au maximum que les évaluations dans les différentes disciplines soient rédigées dans des styles différents » (afin de ne pas défavoriser les « collègues des secteurs lettres et sciences humaines ») et d' « offrir une voie de recours ». En matière de suivi des parcours des enseignants-chercheurs, « l'université affiche un retard considérable », reconnaît la CPU.
« Il est clair que la première vague [d'évaluation individuelle des enseignants-chercheurs par le CNU] ne pourra pas avoir lieu avant au mieux le dernier trimestre 2013 », indique la CP-CNU (commission permanente du Conseil national des universités) dans un communiqué daté du 14 mai 2012, intitulé « Évaluation individuelle : où en sommes-nous dans le calendrier ? » Alors que l'évaluation quadriennale des enseignants-chercheurs, nouvelle mission dévolue au CNU par le décret du 23 avril 2009, devait être mise en oeuvre par le nouveau CNU élu fin 2011 et qu'un premier délai d'un an avait été obtenu en décembre dernier (AEF n°225596), les débats internes au CNU, entre sections, devraient encore repousser son application d'au moins un an.
« Au-delà des questions de calendrier, il faut régler la question de fond » de l'évaluation quadriennale des enseignants-chercheurs, estime le Sgen-CFDT, qui demande au ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche d' « adopter une démarche cohérente et de dialogue », lundi 19 décembre 2011. Le syndicat réagit à la déclaration de Laurent Wauquiez selon laquelle il est favorable à une révision du calendrier (AEF n°225596). Au départ, selon une note de la DGRH, les enseignants-chercheurs évaluables - c'est-à-dire ceux nés en mars, juillet et octobre - devaient remplir leur dossier d'évaluation à partir du 3 février 2012.
La CP-CNU a approuvé lors de sa réunion plénière, jeudi 30 septembre 2010, le principe selon lequel l'instance entamera le travail sur les modalités de l'évaluation quadriennale des enseignants-chercheurs, prévue par le décret statutaire des enseignants-chercheurs d'avril 2009 (AEF n°259511). Ce principe a été approuvé « à une large majorité », indique Frédéric Sudre, président de la CP-CNU et professeur de droit à l'université Montpellier-I à AEF. Cette réflexion sera menée par le groupe de travail de la CP-CNU consacré à l'évaluation. « Par la force des choses, cette réflexion s'achèvera à la fin 2011, date à laquelle le CNU sera renouvelé », poursuit le président de la CP-CNU. La prochaine réunion du groupe interne est prévue la semaine prochaine.