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« Le Club des 18 pôles mondiaux (1) se reconnaît dans la nécessité de reconduire la politique des pôles pour une nouvelle période de huit ans avec un conventionnement dès 2013 » et se dit « particulièrement satisfait du rôle central dévolu au FUI (fonds unique interministériel) », écrit-il dans un communiqué diffusé jeudi 21 juin 2012, en réaction à la parution du rapport d'audit sur la phase 2 des pôles de compétitivité deux jours auparavant (AEF n°212409). Les pôles mondiaux confirment également « la nécessité de maintenir la dotation du FUI autour de 200 millions d'euros » et le besoin « d'enrichir les projets de R&D collaboratifs tout en y associant encore mieux les PME ». De plus, le Club fait part de « son souhait de voir le ministère de l'Écologie participer à la politique des pôles » comme proposé dans le rapport, et se montre favorable « aux axes d'amélioration proposés en matière de renforcement des financements privés, de gouvernance ou de meilleure insertion des pôles dans les politiques industrielles ».
« Nous proposons de reconduire la politique des pôles sur une période de huit ans (2013-2020) qui couvrirait la période de programmation des fonds structurels (2014-2020). » C'est ce que préconise le consortium composé des cabinets de conseil en innovation Erdyn, Technopolis et Bearing Point (AEF n°228819), dans son rapport portant sur la deuxième « évaluation des pôles de compétitivité » (2009-2012) (1) et remis à la DGCIS et à la Datar, mardi 19 juin 2012. « Les pôles de compétitivité ont témoigné d'un dynamisme remarquable et de premières retombées économiques prometteuses. La politique des pôles doit donc être poursuivie et inscrite dans la durée », assurent les cabinets de conseil. « Sur la base des conclusions de ce rapport, une phase de concertation sera ouverte dans les prochaines semaines par le gouvernement avec les principaux acteurs publics et privés de la politique des pôles de compétitivité. Les modalités en seront précisées prochainement », annonce le consortium.
Neuf pôles de compétitivité dans les domaines de l'énergie et des TIC (technologies de l'information et de la communication) se réunissent dans un groupement national afin de développer la filière des réseaux intelligents (« smart grids ») et des villes intelligentes (« smart cities »). Ce groupement, officialisé dans une charte signée jeudi 7 juin 2012 à Nice à l'occasion de la convention internationale « Innovative City » sur les villes intelligentes et durables, vise à « partager une vision stratégique de l'innovation » dans cette filière, à « identifier les pôles leaders sur les différentes thématiques » et à « définir des actions coordonnées d'innovation et de promotion au niveau national et à l'international ».
« Le cahier des charges de l'évaluation [des pôles de compétitivité] ne précise pas quelles mesures devront être évaluées et l'offre du consortium retenu (AEF n°228819) semble se limiter à une analyse globale. Il est donc fort possible qu'à l'issue de cet exercice, les décideurs ne disposeront pas d'informations leur permettant d'apprécier efficacité, pertinence et efficience de chacune des mesures. » Telle est l'une des conclusions du rapport intitulé « Repenser la politique des pôles de compétitivité », rédigé en décembre 2011 par Antoine Masson, coordonnateur pour les pôles de compétitivité au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et ancien directeur adjoint de l'ANR (Agence nationale pour la recherche) entre 2005 et 2008 (1), publié sur le site de l'observatoire des pôles de compétitivité. « Il est regrettable, compte tenu des montants de financements publics alloués par l'État et les collectivités à la politique des pôles, que l'exercice d'évaluation ne soit pas plus ouvert et plus indépendant », déplore le rapport. « On aurait pu, au minimum, prévoir un pilotage par un comité d'experts indépendants, avec des étrangers. L'exercice d'évaluation de la politique des pôles ainsi engagé par l'État est, dès le départ, entaché d'un soupçon de partialité », pointe le rapport d'Antoine Masson.
« Revisiter la cathédrale administrative des pôles de compétitivité. » Telle est l'une des douze recommandations figurant dans le rapport intitulé « Repenser la politique des pôles de compétitivité », rédigé en décembre 2011 par Antoine Masson, coordonnateur pour les pôles de compétitivité au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et ancien directeur adjoint de l'ANR (Agence nationale pour la recherche) entre 2005 et 2008 (1), publié sur le site de l'Observatoire des pôles de compétitivité. « La politique française des pôles de compétitivité, initiée en 2004, est un ensemble de 56 mesures qui, entre 2005 et 2011, ont mobilisé plus de quatre milliards d'euros de financements de l'État, des collectivités territoriales et du Feder (fonds européen de développement régional) », poursuit le rapport. Ainsi, « cette politique apparaît donc comme une cathédrale administrative » dont « l'ampleur et la visibilité de la construction sont à la hauteur du caractère prioritaire de cette politique et du défi du développement des réseaux locaux de connaissances », avance le rapport.
« Les contraintes budgétaires pesant sur notre pays sont fortes. La recherche et l'innovation, priorités de notre gouvernement, participent de même que tous les secteurs à cet effort global de maîtrise de notre budget. Toutefois, les crédits du FUI (fonds unique interministériel) diminueront en 2012. » C'est ce que déclare Luc Rousseau, directeur de la DGCIS, dans une interview conjointe avec Emmanuel Berthier, délégué interministériel à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale, accordée à AEF début novembre 2011. Sur la question des pôles de compétitivité, Luc Rousseau affirme « qu'il serait logique que la catégorie 'à vocation mondiale', par ailleurs peu compréhensible à l'international, disparaisse ». « En effet, sept ans après sa labellisation, un pôle doit être reconnu comme d'importance mondiale ou non », poursuit-il. Quant à Emmanuel Berthier, il rappelle que « l'on peut distinguer deux catégories de pôles, les 15-20 premiers et ceux qui ont une portée plus régionale voire nationale ». Cependant, il explique que « les opposer serait comme opposer grandes entreprises et PME » arguant que « les deux sont utiles et ont une doublé visée : l'aménagement du territoire et la compétitivité industrielle ».