En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
« Force est de reconnaître qu'une certaine cacophonie règne toujours dans la critique de la LRU », constate Jacques de Saint-Victor, professeur d'histoire du droit à Paris-Descartes, en introduction du dossier sur la loi LRU de la revue « Cités » de mars 2012 (n°50). Dans ce dossier de 50 pages intitulé « L'autonomie des universités : une faillite ? », la parole est donnée à des « universitaires de terrain très critiques sur la réforme ». Mais « beaucoup des avis produits peuvent apparaître contradictoires », constate Jacques de Saint-Victor. « Certains soulignent les limites de l'actuelle réforme, d'autres son manque de moyens, d'autres ses dérives managériales, etc. », écrit-il fustigeant au passage « l'opinion de la classe médiatique » qui « a ouvertement fait le choix de cette réforme ».
Si « la loi LRU de 2007 est incontestablement un progrès qui a permis de libérer des énergies », « l'université française est encore loin, sur bien des plans, de ses concurrentes internationales », estime la fondation Ifrap (Institut français pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques) dans un dossier intitulé « Universités : premier bilan de l'autonomie », publié jeudi 3 mai 2012. Le think tank juge « indispensable désormais, de passer un second cap, d'adopter une LRU 2 », et voit pour cela « trois axes de réformes essentiels » : « continuer à solidifier et à rendre autonomes les universités », « mettre en place les conditions de l'excellence dans l'enseignement et la recherche », et « ouvrir les universités sur leur environnement direct et sur le monde ».
« La poursuite de la réforme [de l'autonomie des universités] ne pourra se faire que si (…) l'allocation des ressources [est] suffisante malgré le contexte général contraint, des restrictions budgétaires pouvant focaliser les inerties et rendre très difficiles des évolutions positives (…) et si l'État [assure] son nouveau rôle de régulation et d'incitation », affirme le comité de suivi de la loi LRU dans son rapport 2011, qu'AEF s'est procuré (1) (AEF n°222666). L'autonomie reste aux yeux du comité « un processus encore inachevé, non réductible aux seuls aspects juridiques et qui doit s'étendre aux actions de formation et de recherche ». Il ajoute que la « dynamique ne doit pas être brisée par une reprise en main de la part des services de l'État au prétexte de difficultés qui pourront apparaître ».
Retrouvez en bref quelques informations récentes intéressant la protection sociale :