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L'Agence 2e2f (Europe-Education-Formation France) lance une grande enquête auprès des apprentis français pour mesurer la valeur ajoutée d'une mobilité à l'international dans leurs parcours de formation et dans leur insertion professionnelle, après celle du même type engagée auprès du public des demandeurs d'emploi (AEF n°231855), annonce ce 26 juin 2012 l'agence nationale qui gère les programmes européens d'éducation et de formation tout au long de la vie. Confiée après appel d'offres au Cereq, cette étude constitue une première à l'échelle nationale. Elle sera menée pendant deux ans auprès d'un panel de plus de 500 apprentis de niveaux bac IV (Bac) et V (CAP) effectuant un stage à l'international, financé par le programme européen Leonardo da Vinci ou par toute autre bourse de mobilité. Les premiers résultats seront rendus publics fin 2013, à mi-parcours de l'enquête.
« L'Anfa s'est investie dans le système Ecvet (European credit for vocational education and training) [1] car c'était une opportunité pour aller vers une validation des acquis obtenus lors des formations à l'étranger », explique à l'AEF Didier Gélibert, chef du service relations internationales de l'Anfa, l'Opca des services de l'automobile, et membre du secrétariat du réseau Ecvet, lors du Forum Ecvet organisé à Bruxelles les 31 mai et 1er juin 2012 par la Commission européenne et le Cedefop (centre européen pour le développement de la formation professionnelle) ayant pour thématique « Construire la communauté de pratique Ecvet » (AEF n°213766). « Pour la branche, c'est intéressant de regarder ce qui se fait dans d'autres pays européens et de voir ce que les partenaires sociaux peuvent mettre en place en France », affirme à l'AEF Stéphane Rivière, président (CFE-CGC) de l'Anfa. « Les services de l'automobile ne sont pas délocalisables mais il y a de plus en plus de groupes multinationaux. C'est donc important d'avoir des équivalences de certifications. C'est ce qui peut être intéressant avec le système Ecvet. »
« La mobilité des salariés est essentielle pour développer les compétences et Ecvet (European credit system for vocational education and training) [1] est l'un des instruments pour y parvenir », estime Antonio Silva Mendes, directeur à la Commission européenne, lors de la séance d'ouverture du Forum Ecvet organisé à Bruxelles les 31 mai et 1er juin 2012 par la Commission européenne et le Cedefop (Centre européen pour le développement de la formation professionnelle) ayant pour thématique « Construire la communauté de pratique Ecvet ». De son côté, Christian Lettmayr, directeur du Cedefop affirme que « la crise économique induit une situation d'urgence. Nous devons agir pour que les individus aient des retombées concrètes sur leur employabilité. Il faut qu'il y ait de la flexibilité, de la transparence, de la mobilité. Il faut également une reconnaissance par les employeurs de ce qui a été acquis ailleurs. Augmenter les compétences et l'employabilité est très important. »
« D'ici 2020, une moyenne d'au moins 6 % des 18-34 ans diplômés de l'enseignement et de la formation professionnels initiaux devraient avoir effectué à l'étranger une période d'études ou de formation liée à ce type d'enseignement ou de formation (y compris des stages) d'une durée minimale de deux semaines, ou moins sur présentation d'un document Europass » Tel est le « critère de référence » mis en avant dans une recommandation du Conseil de l'Union européenne, adoptée lors du 3128e Conseil Éducation, Jeunesse, Culture et Sport, tenu à Bruxelles, les 28 et 29 novembre 2011.
Le « mobile learning », ou formation à distance à partir de supports nomades de type smartphones ou tablettes numériques, apparaît comme « la grande tendance » dans le monde du e-learning, en particulier aux États-Unis, indique à l'AEF, le 28 novembre 2011, Sally-Ann Moore, directrice générale du salon iLearning Forum. Cela implique une adaptation des contenus pour la diffusion « de façon nomade sur de petits écrans ». Les grandes entreprises se montrent particulièrement intéressées, notamment pour les forces de vente dans le secteur pharmaceutique ou de l'automobile, constate-t-elle. Le salon iLearning Forum aura lieu les 31 janvier et 1er février prochains, à l'espace Champerret de Paris.
Accompagner les établissements dans la gestion de la mobilité de leurs apprentis en s'appuyant notamment sur les réseaux consulaires ; mettre en place une cohérence accrue entre les financeurs des politiques de mobilité ; « labelliser » les entreprises « engagées dans une dynamique européenne » et ayant accepté une mobilité pour leurs apprentis… Telles sont quelques unes des propositions émises dans le cadre d'un avis concernant « la mobilité de jeunes », voté par le CESE mercredi 9 novembre 2011. Cet avis, selon les mots du président du Conseil, Jean-Paul Delevoye, concerne en particulier la mobilité « internationale et hexagonale », et non la mobilité « sociale et professionnelle ». « Il est très dur de développer la mobilité des apprentis », déclare Jean-François Bernardin, rapporteur de l'avis, à l'occasion d'une conférence de presse tenue le jour du vote. Il note notamment l'existence de « nombreuses initiatives en matière de mobilité, initiées par de multiples acteurs, tels que les régions, l'État, les réseaux consulaires, l'Union européenne ou encore les associations », et met en avant la proposition du CESE de « créer un portail internet répertoriant tous les programmes existants, afin d'améliorer la lisibilité des dispositifs. »
Une enquête, pilotée par l'agence 2e2f (Agence Europe éducation formation France), va tenter d'évaluer l'impact sur l'insertion et le parcours professionnel des demandeurs d'emploi que peut avoir une période de mobilité transnationale. Deux échantillons de 500 individus chacun (1) seront suivis entre 2011 et 2013, l'un constitué de personnes sans emploi réalisant effectivement cette mobilité entre le 1er juin 2011 et le 31 décembre 2012, l'autre de candidats dont le projet n'a finalement pas abouti. L'agence 2e2f entend ainsi vérifier de manière scientifique trois hypothèses : l'amélioration de ce type d'expérience sur les délais de retour à l'emploi et sur la qualité de la réinsertion professionnelle (CDI plutôt que CDD, temps plein plutôt que temps partiel, etc.) et son coût inférieur à celui des dispositifs d'accompagnement de droit commun des demandeurs d'emploi. En 2012, un deuxième volet de l'enquête examinera les aspects qualitatifs de la mobilité, essentiellement les apports ressentis en termes de créativité, d'autonomie et de « savoir-être ».