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Le groupe 3 Suisses International va mutualiser à l'automne 2012 la logistique des enseignes Trois Suisses, Blanche Porte, Becquet et Vitrine magique sur un site unique : ce bâtiment est en cours de construction à Hem, près de Roubaix (Nord). Le groupe de vente à distance vient aussi de rassembler les services « relation clientèle » de plusieurs sociétés sur une plate-forme commune à Croix. La CGT dénonce une « restructuration à marche forcée », prenant appui sur un rapport d'expertise remis au CHSCT de Blanche Porte en février 2012. Le cabinet Syndex estime dans ce document que ces réorganisations auront « des impacts essentiels sur les qualifications, les métiers et les conditions de travail » mais aussi sur « les conditions de vie des salariés ». Selon les experts, la « multiplication des changements » « peut être source de risques psychosociaux ».
Près de 80 anciennes salariées des boutiques 3 Suisses, récemment licenciées, dénoncent sur les réseaux sociaux « l'injustice » de leur situation. « L'entreprise, qui se dit pourtant spécialiste du e-commerce, n'avait pas prédit notre réplique sur internet : elle pensait pouvoir se débarrasser de nous en silence, parce que nous étions éparpillées dans toute la France », indique mardi 29 mai 2012 à AEF Marie Leconte, secrétaire de l'association Licenci'elles et ancienne responsable du site de Caen (Calvados). « Nous voulons que tout le monde sache que 3 Suisses, ‘le chouchou' qui chouchoute les femmes, ce n'est pas tout rose », ajoute-t-elle. La marque a décidé en février 2011 de se séparer de ses 35 « espaces boutiques », qui employaient 149 personnes (AEF n°248696), essentiellement des femmes.
Le groupe 3 Suisses International va mettre en œuvre un nouveau plan de départs volontaires d'ici la fin 2011 dans ses enseignes grand public et veut se séparer de ses magasins en France. La direction a communiqué sur ce « projet de modernisation » auprès de ses salariés lundi 7 février 2011. Aucune indication chiffrée n'est donnée pour le moment sur le nombre d'emplois concernés par ces réorganisations. L'entreprise 3 Suisses France avait procédé en 2009 à 674 suppressions de postes (AEF n°304628) et permis 115 départs volontaires (AEF n°288240).
« La direction des 3 Suisses a annoncé, lors du comité d'entreprise du 27 octobre, sa volonté de se séparer de 110 à 115 personnes supplémentaires dans le cadre d'un deuxième PSE », indique à AEF Véronique Desreumaux, responsable syndicale CFTC. Le numéro 2 français de la vente à distance avait annoncé début 2009 la suppression, sans licenciement sec, de 674 postes (AEF n°304628). Ce premier PSE incluait une mesure permettant aux salariés intéressés de partir pour « affaires personnelles » : les salariés pouvaient percevoir une « indemnité » supra-légale (entre 5 000 et 20 000 euros selon l'ancienneté), à condition de renoncer au congé de reclassement. Une clause contraire à l'« obligation de reclassement » selon la DDTEFP .
Les syndicats des 3 Suisses se réunissent mercredi 18 février 2009 pour préparer la "mobilisation" contre les 674 suppressions de postes annoncées par la direction lors du CE (comité d'entreprise) du 11 février. Les représentants élus au CE ont également déclenché la procédure de "droit d'alerte", qui leur permettra d'obtenir le financement d'une expertise, et demandé la tenue d'un comité d'entreprise européen extraordinaire. La direction affirme de son côté rechercher des solutions pour chaque salarié, afin d'éviter tout licenciement sec.