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Quel doit être « le niveau d'implication et de décision » des pouvoirs publics dans la gestion de la crise ? La préparation des différents acteurs de la crise est-elle suffisante ? Les périmètres de protection et d'intervention autour des sites nucléaires « sont-ils assez étendus » ? Telles sont quelques unes des interrogations soulevées par l'ASN (Autorité de sûreté nucléaire) dans son rapport annuel 2011, publié jeudi 28 juin 2012. L'autorité administrative indépendante explique que « l'accident survenu sur l'installation de Fukushima Daiichi a soulevé un certain nombre d'interrogations touchant à l'organisation de crise au Japon et plus généralement dans le monde ».
« Les rapports ECS (évaluations complémentaires de sûreté) sur les centrales s'inscrivent dans le seul champ de la sûreté, entendue comme l'évaluation, la prévention et la protection contre les situations accidentelles, et n'abordent pas le domaine de la sécurité, qui prend en compte les agressions intentionnelles relevant d'actes de malveillance, d'actions terroristes voire, le cas échéant, de situations de guerre. » Voici l'une des critiques formulées par l'institut américain IEER (Institut de l'énergie et de la recherche environnementale) et l'agence Wise Paris (agence indépendante d'information, d'étude et de conseil sur le nucléaire et les politiques énergétiques), à l'encontre du rapport sur les ECS post-Fukushima publié par l'ASN (Autorité de sûreté nucléaire) début janvier 2012 (AEF Sécurité globale n°224584). Les deux organismes ont réalisé une analyse critique des travaux de l'ASN commanditée par Greenpeace France et publiée lundi 20 février 2012.
Dix exercices d'urgence nucléaire et radiologique sont prévus en 2012, indique une circulaire interministérielle mise en ligne le 13 janvier 2012. Ils concernent le site CEA de Cadarache (Bouches-du-Rhône), les centrales nucléaires de Saint-Alban (Isère), Flamanville (Manche), Fessenheim (Bas-Rhin), du Blayais (Gironde) et de Dampierre (Loiret) ainsi que les bases navale de Cherbourg (Manche) et aérienne d'Avord (Cher). En outre, deux exercices de transport de matières radioactives civiles et militaires sont prévus dans le Calvados et l'Aube. La circulaire donne également des indications sur les exercices prévus en 2013.
Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, annonce la signature d'un « protocole d'actions commun » par « le directeur d'EDF et le directeur général de la gendarmerie nationale », lors d'un déplacement au centre nucléaire de production d'électricité de Chinon, à Avoine (Indre-et-Loire), vendredi 6 janvier 2012. Cette mesure a été prise alors que le dispositif de sécurité des centrales nucléaires « a été mis à l'épreuve au cours du mois de décembre 2011 par des incidents provoqués par une association écologiste », rappelle Claude Guéant. Il souligne qu'à « aucun moment, grâce au dispositif de sécurité mis en place, les fonctions sûreté de l'exploitation n'ont été menacées », mais, afin de « tirer les conséquences » de ces événements, il estime qu'il faut « durcir la protection des centrales ». Le protocole d'action permettra donc d'améliorer « à court terme, la protection passive. Un contrôle complet et une remise en état, si nécessaire, des barrières de protection successives ont été engagés. Le défrichage des zones boisées a été amorcé », énumère le ministre.
L'Autorité de sûreté nucléaire estime que « l'organisation et les études actuelles d'EDF ne prennent pas suffisamment en compte la gestion d'une crise 'multi-installations', éventuellement issue d'une agression externe, affectant simultanément tout ou partie des installations d'un même site et à des niveaux différents ». C'est ce qu'elle indique dans son rapport sur les évaluations complémentaires de sûreté menées à la suite de l'accident de Fukushima au Japon, publié mardi 3 janvier 2012. L'Autorité de sûreté considère notamment que « la communication est un des premiers éléments de la gestion d'une crise et qu'il est indispensable qu'EDF puisse lancer l'alerte des pouvoirs publics et, en cas de délégation du préfet, l'alerte des populations afin d'assurer leur protection, informer le personnel sur site de la situation, notamment en cas d'évacuation du site et échanger avec les équipes de crise internes et externes au site, aussi bien locales que nationales ».
« Nous serons sans doute amenés à revoir la directive nationale de sécurité pour l'ensemble des secteurs d'activité d'importance vitale, dont le nucléaire », annonce le Premier ministre, François Fillon, lundi 19 décembre 2011. Le chef du gouvernement revenait sur l'intrusion récente de militants de Greenpeace dans les centrales nucléaires de Nogent-sur-Seine (Aube) et de Cruas (Ardèche), lors d'une visite dans les locaux de l'IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) (AEF Sécurité globale n°226407). « Même si, à aucun moment, l'intégrité des installations nucléaires n'a été mise en péril, nous devons tirer toutes les conséquences de ces actions », explique le Premier ministre, avant d'annoncer le lancement d'une « inspection interministérielle de la sécurité de tous les sites et, en particulier, un audit des dispositifs anti-intrusion ».
« Après Fukushima, nous devons reconsidérer les moyens de gestion de crise à tous les niveaux », déclare François Fillon en visite à la centrale nucléaire du Bugey (Ain), lundi 29 août 2011. Accompagné des ministres Éric Besson (Énergie) et Nathalie Kosciusko-Morizet (Écologie), le Premier ministre annonce que la France soutiendra la création « d'un centre de formation à la gestion de crise pour les exploitants nucléaires et les autorités gouvernementales », afin de constituer « un socle efficace de connaissances et de méthodes » et d'« organiser la meilleure riposte en cas d'accident nucléaire ».