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Le Snesup-FSU Nord-Pas-de-Calais demande « instamment » à la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, « de ne pas cautionner par sa présence », le 18 juillet 2012, l'assemblée générale constitutive de la Satt (société d'accélération du transfert de technologies) Nord de France Valo. Le syndicat dénonce, dans une lettre envoyée mardi 10 juillet 2012, « l'opacité intrinsèque de cet organisme et de son statut juridique, propices à des dérives, en particulier financières, dommageables pour le service public de recherche et d'enseignement supérieur ». « Nous comprenons très difficilement que vous vous apprêtiez aujourd'hui à institutionnaliser la création de cette Satt, quelque temps après les propos très négatifs que vous avez tenus, en particulier au Cneser, sur le modèle économique choisi par le gouvernement précédent pour les Satt » (AEF n°213424), écrivent ses représentants, Claire Bornais et Philippe Enclos.
« Nous demandons la suppression des Satt (sociétés d'accélération du transfert de technologie) et la réaffectation de l'argent du PIA (programme d'investissements d'avenir) aux universités de manière à soutenir la valorisation de la recherche publique. » C'est ce que déclare à AEF Pascal Maillard, secrétaire académique du Snesup-FSU et administrateur de l'université de Strasbourg, vendredi 1er juin 2012. Il s'exprime au nom de la liste syndicale « Agir ensemble pour une université démocratique [1] » qui s'est opposée à la signature de la convention signée entre l'université de Strasbourg et la Satt Conectus Alsace le 29 mai 2012 (AEF n°213942). « La Satt n'est pas une société de gestion de contrats de recherche et si elle le devient, il faudra revoir l'appellation ! Comme son nom l'indique, son objectif est d'accélérer le transfert de technologie », poursuit Pascal Maillard.
Les Satt (sociétés d'accélération du transfert de technologie) sont « une mesure du programme d'investissements d'avenir à revoir en profondeur », estiment Jean-François Balducchi, délégué général d'Atlanpole (1), et Étienne Vervaecke, directeur général d'Eurasanté (2), dans une « note » rédigée conjointement en mai 2012, et qu'AEF s'est procurée. Selon eux, cette révision doit permettre « une affectation aux Satt du seul rôle de financement de la maturation ». Ils préconisent aussi « une gouvernance partagée de ces Satt associant l'ensemble des acteurs directement impliqués dans la recherche, l'innovation et le développement économique, notamment les opérateurs que sont les technopoles, incubateurs et pôles de compétitivité, sans oublier bien sûr les régions et les métropoles ». Leur texte propose encore de prévoir « un modèle financier des Satt plus réaliste, répondant à une logique de rentabilité long terme permettant d'équilibrer le retour sur investissement de la recherche publique et le développement économique ». Enfin, ils suggèrent « une optimisation du dispositif global d'appui à la valorisation de la recherche autour des acteurs opérationnels déjà impliqués sur les territoires, et notamment ceux reconnus au plan international ».
Le PRES Université Lille Nord de France est devenu actionnaire principal de la société de valorisation Sup'Invest après le rachat des actions des établissements fondateurs. « Cette société, filiale du PRES, servira de structure de base pour notre projet de SATT (société d'accélération de transfert de technologie) », indique à AEF Christian Sergheraert, président du pôle de recherche et d'enseignement supérieur. « Sup'Invest est l'ossature de notre réponse au grand emprunt », estime-t-il, affirmant que « tous les membres du PRES sont partants pour aller dans cette direction ». Les premières SATT devraient voir le jour courant 2010, financées par le grand emprunt (AEF n°276989 et AEF n°276907).