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L'annonce par la direction du constructeur automobile PSA Peugeot Citroën, jeudi 12 juillet 2012, d'un vaste « projet de réorganisation » prévoyant la suppression de 8 000 postes de travail en France (AEF n°210510), est un « véritable choc pour tous les salariés du groupe, pour les territoires affectés par ces projets, et plus largement pour l'industrie automobile dans son ensemble », estime le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, dans un communiqué. Il demande au ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, « de recevoir l'ensemble des parties concernées par ce plan de restructuration, et de présenter un plan de soutien à la filière automobile dès le conseil des ministres du 25 juillet ». « Eu égard à l'enjeu social lié au plan annoncé, il est nécessaire que soient approfondies les causes de la situation actuelle du groupe qui conduisent à ce plan, les conséquences d'un tel plan sur les territoires et la filière automobile, ainsi que les garanties que peut offrir le groupe sur le maintien à long terme de l'activité industrielle des sites du groupe », ajoute-t-il. Un « expert missionné par le ministre du Redressement productif sera chargé de cette analyse et devra rendre ses premiers éléments d'ici la fin du mois ».
La direction du constructeur automobile PSA Peugeot Citroën annonce, jeudi 12 juillet 2012, un vaste « projet de réorganisation des activités industrielles et de redéploiement des effectifs » qui prévoit la suppression de 8 000 postes de travail en France. Le plan annoncé comprend à la fois l'arrêt de la production de l'usine d'Aulnay (Seine-Saint-Denis) en 2014 et « un redéploiement des effectifs de 1 400 emplois sur un total de 5 600 salariés » pour le site de Rennes. A cette réorganisation de l'outil de production s'ajoute une « adaptation des structures du groupe » avec la suppression de « 3 600 emplois de structure » répartis sur l'ensemble des sites en France. Les projets concernant Aulnay et Rennes « seront assortis, dans le respect du dialogue social, de mesures destinées à accompagner tous les salariés concernés et à favoriser leur reclassement, notamment au sein du groupe ». Le redéploiement des effectifs de structure sera mis en œuvre au moyen de départs volontaires de l'entreprise.
La fin de la période électorale fait craindre la multiplication d'annonces de « plans sociaux » (plans de sauvegarde de l'emploi) : les entreprises, fragilisées par la crise, ont pour certaines reporté leurs projets de restructurations afin d'éviter de faire l'objet de polémiques. Dans ce contexte, AEF publie une série de dépêches sur la gestion des PSE, du point de vue des différents acteurs impliqués. Depuis l'élection de François Hollande à la présidence de la République, « les pouvoirs publics ont décidé d'exister un peu plus sur ces sujets-là, d'intervenir, et les entreprises vont être beaucoup plus regardées », surtout « si le projet de loi sur la protection des sites industriels rentables souhaité par Arnaud Montebourg passe », indique à l'AEF Stéphanie Bastide, spécialiste de gestion de crise à l'agence de communication Wellcom. D'où une « nouvelle donne » en matière de communication sur les restructurations.
Cinquante entreprises mènent actuellement des procédures de PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) qui concerneraient entre 44 000 et 50 000 salariés, indique la CGT, dans un document remis au Premier ministre Jean-Marc Ayrault, à l'occasion d'une première « consultation officielle » avec les organisations syndicales et patronales représentatives sur les grands chantiers sociaux, mardi 29 mai 2012. Les principaux secteurs concernés sont la banque, la grande distribution, les transports, l'automobile, l'agroalimentaire, la métallurgie, l'énergie-chimie, l'électronique, la pharmacie, le textile, l'ameublement, et la presse. Parmi les entreprises citées, le syndicat liste celles mettant en place des plans sociaux sur la France entière comme Dexia, Carrefour, Air France, Sanofi ou encore Conforama, et celles concernées à un niveau plus local, à l'image de PSA, General Motors, Fralib, Merck ou le groupe Hersant.