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« Le constat est quelque peu décevant. Avec un taux d'accès de 6,5 % en 2010, le DIF (droit individuel à la formation) n'a pas remporté le succès escompté. Destiné à permettre aux salariés d'être acteurs de leurs parcours professionnels, le DIF n'a pas atteint un volume à la hauteur de cet enjeu. » Tel est le constat dressé par le Cereq dans une étude (Bref n°299) intitulée « Le DIF, la maturité modeste ». Pour le centre d'études, le manque d'information et d'accompagnement des salariés peut expliquer son faible développement : « en effet, l'existence d'un droit individuel ne suffit pas à en susciter l'usage ; le contexte, qui détermine les conditions favorables ou non de son application, reste décisif ». C'est pourquoi, le Cereq préconise de « favoriser les politiques d'entreprise susceptibles d'assurer l'essor du DIF ou de transférer le DIF sur le congé individuel de formation ». Pour ce faire, il conviendrait donc que les politiques d'entreprise « permettent aux salariés d'être capables de négocier l'évolution de leurs compétences ».
« Créé en 2010, le DIF portable a vu le nombre de ses bénéficiaires quintupler en 2011 par rapport à 2010, passant de 502 bénéficiaires à 2 368 en 2011 », indique l'Opca transports à l'occasion de la présentation de son rapport d'activité 2011, jeudi 24 mai 2012. Cette tendance se confirme début 2012, puisque, à la fin avril, ce sont environ 4 000 DIF portable qui ont été financés, signale Joël Le Coq, le vice-président (FGTE-CFDT) de l'Opca transports. Un résultat qui laisse envisager que l'objectif fixé par l'organisme paritaire pour 2012, à savoir 6 000 à 7 000 DIF portables financés, sera dépassé, souligne pour AEF Anita d'Alnoncourt, le directeur de l'Opca transports. Elle indique par ailleurs que, « seules trois ou quatre demandes de financement ont émané de salariés en poste, on peut donc dire que ce dispositif est quasi exclusivement utilisé par des demandeurs d'emploi ». Une pratique qu'elle explique « peut-être » par le fait que « les entreprises n'ont pas vraiment compris ce qu'est le DIF portable ».
« Certaines des propositions [contenues dans le rapport de Gérard Larcher] sont intéressantes, d'autres peu réalistes et d'autres, enfin, sont dangereuses », estime Djamal Teskouk, conseiller confédéral de la CGT en charge de la formation professionnelle, au sujet du rapport sur « la formation professionnelle : clé pour l'emploi et la compétitivité » remis par le sénateur (UMP) des Yvelines au président de la République fin mars 2012 (AEF n°217376). Djamal Teskouk relève par ailleurs « la mauvaise foi avec laquelle le rapport justifie les ponctions que l'État a effectué sur les ressources du FPSPP (Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels) par la soi-disant lourdeur de son fonctionnement, alors qu'il s'agit d'un tour de passe-passe budgétaire du gouvernement lui permettant de compenser une partie de ses désengagements en matière de financement de la formation des jeunes et des demandeurs d'emploi ».
« Trois millions d'euros ont été mobilisés pour des formations qui ont bénéficié à une majorité d'employés (84 %) issue de TPE » dans le cadre de la mise en oeuvre d'un DIF portable. C'est ce qu'indique Agefos PME qui présente un premier bilan de son action en 2011 dans un communiqué diffusé lundi 16 avril 2012. L'organisme de collecte interprofessionnel et interbranches annonce avoir engagé 266 millions d'euros « au service de l'emploi » l'année dernière, le montant global de sa collecte annuelle étant estimé à 948 millions d'euros (AEF n°232646). Dans ce cadre, Agefos PME a ainsi pris en charge le financement de plusieurs dispositifs intéressant des salariés et/ou des demandeurs d'emploi : contrats de professionnalisation, CTP (contrats de transition professionnelle), CRP (convention de reclassement personnalisé), CSP (contrat de sécurisation professionnelle), DIF portable, POE (préparation opérationnelle à l'emploi)…
« La mise en place [d'un] compte social universel améliorera l'accès à la formation professionnelle, qui sera désormais considérée comme une continuité de la formation initiale, dans l'objectif d'une formation tout au long de la vie. [Elle] sera appréhendée sous l'angle du parcours de vie, de la carrière professionnelle à long terme, bref de l'employabilité durable », souligne l'ancien P-DG d'Adecco, François Davy, dans la conclusion de son rapport intitulé « sécuriser les parcours professionnels par la création d'un compte social universel », remis mardi 17 avril 2012 au ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé, Xavier Bertrand (AEF n°216772). Globalement, le rapport propose de « dépasser la seule notion de contrat de travail » et de créer « une véritable sécurité sociale professionnelle, un ensemble de droits sociaux (sécurité sociale, formation, retraite) universels, sécurisés et individualisés, qui suivrait chaque individu de l'école à l'entreprise et à la retraite ». Au total, 13 propositions sont avancées pour tendre vers la mise en place d'une « sécurité sociale professionnelle », notamment celle visant à fusionner le CIF (congé individuel de formation) et le DIF (droit individuel à la formation).
« Le bilan [du DIF] n'est pas très encourageant. Les résultats enregistrés attestent d'un faible succès de cette mesure, sans proportion avec les espoirs qu'elle avait pu faire naître », note le Cereq dans un « nouveau bilan » du dispositif publié sur son site. Ce bilan fait en effet état de 6 % des salariés, « soit environ 600 000 personnes, qui ont utilisé leur droit » pour « 26 % des entreprises concernées » en 2009. Dans sa « contribution au débat public » du mois de mars 2012, consacrée à l'accès des jeunes à l'emploi et à la sécurisation des parcours professionnels, le Céreq estime que les dispositifs de DIF et de CIF concernent un nombre de personnes trop limité et propose la création de « fonds régionaux » pour mieux sécuriser les parcours professionnels (AEF n°217397).
« Le DIF connaît dans les entreprises une appropriation du dispositif et une croissance lentes mais régulières. » C'est la conclusion d'une étude sur « les pratiques d'entreprises en matière de DIF » réalisée par Demos (1), rendue publique à l'occasion de la remise des sixièmes Trophées du DIF décernés par l'organisme de formation le 29 mars 2012 (AEF n°245202). Dans cette enquête sur le DIF, les entreprises sont notamment interrogées sur son « efficacité, sa communication, ses limites et les contraintes du dispositif, ses processus et son financement ».