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L'Abes doit « trouver et mettre en oeuvre au plus vite des solutions pour sécuriser [sa] trésorerie dans le cadre de la mission des groupements de commandes, ainsi que pour définir au mieux le périmètre des groupements d'achat des ressources électroniques dès le début des négociations », préconise l'Aeres dans un rapport d'évaluation daté de juillet 2012. Saluant une « bonne gouvernance » et une « mission initiale pleinement remplie », l'Aeres recommande aussi à l'Abes de « développer, en synergie avec les services communs de documentation des établissements, une culture de l'évaluation des usages afin de pouvoir analyser si les moyens engagés rendent les services attendus ».
En matière de numérisation des archives documentaires dans le cadre du programme BSN (bibliothèque scientifique numérique), « nous allons mettre en place très prochainement un comité qui labellisera les projets de façon large, ouverte, avec un minimum de règles » pour garantir le « lien entre ces projets et la recherche » et éviter les « doublons » entre des initiatives existantes ou en cours. C'est ce qu'annonce Michel Marian, chef de la mission de l'information scientifique et technique et du réseau documentaire au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, lors des journées de l'Abes qui se déroulent à Montpellier les 19 et 20 juin 2012. La convention du projet de « bibliothèque numérique » Istex avec l'ANR (Agence nationale de la recherche) et le CNRS a été signée par le ministère le 19 avril 2012, l'Abes faisant partie du comité exécutif avec Couperin (Consortium universitaire de publications numériques) et l'université de Lorraine agissant pour le compte de la CPU. Le CNRS porte ce projet de 60 millions d'euros (AEF n°216433).
« L'Abes (Agence bibliographique de l'enseignement supérieur) se trouve aujourd'hui à la croisée des chemins », indique son directeur Raymond Bérard, lors des journées nationales organisées à Montpellier les 19 et 20 juin 2012 et qui réunissent environ 500 personnes. « Aujourd'hui, le Sudoc [« catalogue du système universitaire de documentation », comprenant plus de dix millions de notices bibliographiques], conçu sur des technologies des années 90 hypercentralisées, doit évoluer », prévient-il. Dans tous les cas, il paraît « fondamental que l'Abes garde la maîtrise et ne donne pas la clé à une officine extérieure ». Pour anticiper le changement, l'agence travaille à une « étude d'impact sur la mission SGB (Système de gestion de bibliothèque) mutualisé ». Le rapport de cette mission sera remis en décembre 2012 avec « une proposition de scénario-cible » présentée en mars 2013, puis la livraison d'un cahier des charges en juin 2013, en vue du lancement d'un appel d'offres en septembre 2013.
Les technologies de l'information et de la communication obligent les bibliothèques universitaires à opérer une transformation radicale avec un « changement de paradigme », qui doit se traduire par un repositionnement pour répondre aux nouveaux besoins exprimés par les usagers, estime Kurt De Belder, directeur des bibliothèques de l'université et des presses universitaires de Leiden (Pays-Bas), lors d'une intervention aux journées de l'Abes à Montpellier, le 19 juin 2012. « Il existe aussi des changements au sein des universités elles-mêmes, et à l'heure des coupes sombres budgétaires elles doivent faire des choix difficiles, fermer certains départements », ajoute-t-il. « La vitesse du changement technologique a augmenté, il suffit de voir la diffusion des tablettes numériques par exemple ; comment y faire face dans un contexte budgétaire contraint ? ».
L'Abes (Agence bibliographique de l'enseignement supérieur) annonce vendredi 11 mai 2012 l'ouverture du site web www.licencesnationales.fr proposant des informations sur les licences nationales, pour les professionnels de la documentation de l'enseignement supérieur et de la recherche. Le nouveau service présente une description des ressources acquises, le texte de la licence signée, ainsi que « des indications pour le catalogage et le signalement dans le Sudoc [« catalogue du système universitaire de documentation », comprenant plus de dix millions de notices bibliographiques] ou par d'autres voies ».
Laurent Wauquiez, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, signe la convention du projet de « bibliothèque numérique » Istex avec l'ANR (Agence nationale de la recherche) et le CNRS, jeudi 19 avril 2012. Retenu au titre des investissements d'avenir, ce projet est doté de 60 millions d'euros sur trois ans. Il s'agit d'un « vaste programme d'acquisition d'archives scientifiques pour créer une bibliothèque numérique aux meilleurs standards internationaux », couplé à « un moteur de recherche adapté aux besoins des chercheurs », explique le ministère, ajoutant que cet « instrument puissant de compétitivité pour la recherche (…) garantira aux chercheurs, en quelques clics, un accès à tout le patrimoine scientifique disponible dans toutes les disciplines ». Le projet comporte « deux dimensions » : l'acquisition de ressources électroniques, à laquelle seront dédiés 55 millions d'euros, et la constitution d'une plate-forme nationale pour les rendre accessibles et les exploiter (5 millions d'euros).