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« C'est la première fois que le Nigeria demande une amende aussi élevée à une compagnie pétrolière. Nous l'encourageons même à demander des pénalités financières plus importantes si l'on constate que l'entreprise a été négligente. Le problème est que le Nigeria n'a pas fait part des résultats de son enquête, aucune information n'a été rendue publique. Nous demandons plus de transparence », déclare Audrey Gaughran, directrice des questions mondiales d'Amnesty International, jeudi 19 juillet 2012. Une fuite de pétrole avait été détectée en décembre 2011 sur l'installation offshore de Bonga de la compagnie pétrolière anglo-néerlandaise, à 120 kilomètres au large des côtes du Nigeria (AEF n°224917). Une sanction administrative de cinq milliards de dollars contre Snepco, filiale nigériane de Shell, a été requise par la Nosdra (Agence nationale de réponse et de détection des marées noires du Nigeria) (AEF n°210014). Dans un entretien avec AEF Développement durable, Audrey Gaughran revient sur cette amende et sa portée.
« Shell risque une amende de cinq milliards de dollars pour les dommages environnementaux », titre le quotidien « Daily times Nigeria », dans un article du mercredi 18 juillet 2012. Une fuite de pétrole avait été détectée en décembre 2011 sur l'installation offshore de Bonga de la compagnie pétrolière anglo-néerlandaise, à 120 kilomètres au large des côtes du Nigeria (AEF n°224917). Cette « sanction administrative » contre Snepco, filiale nigériane de Shell, a été décidée par la Nosdra (Agence nationale de réponse et de détection des marées noires du Nigeria).
La compagnie pétrolière anglo-néerlandaise Shell estime que la fuite de pétrole provenant des installations de Bonga, à 120 kilomètres au large des côtes du Nigeria, s'est « largement dissipée », dimanche 25 décembre 2011. « Ce pétrole atteint les côtes sur de petites zones du littoral. La Snepco (filiale de Shell au Nigeria) nettoiera ce pétrole aussi bien sur la côte qu'en mer. La Snepco travaille avec des experts internationaux pour lutter contre la marée noire et continuera à surveiller la zone. » « Cinq jours jours plus tôt [le 20 décembre], rappelle la compagnie, moins de 40 000 barils de pétrole ont fui lors d'une opération de routine pour transférer le pétrole de la plateforme flottante de production, stockage et déchargement de Bonga vers un tanker pétrolier. » Shell avait annoncé la fermeture temporaire de ce champ pétrolifère de Bonga, qui produit 200 000 barils par jour.
« Shell doit s'engager à effectuer un paiement initial d'un milliard de dollars (soit environ 722 millions d'euros) afin que puisse commencer le nettoyage des zones polluées par des déversements d'hydrocarbures dans le delta du Niger », demandent Amnesty International et le CEHRD (Centre nigérian pour l'environnement, les droits humains et le développement), jeudi 10 novembre 2011. Les deux ONG publient un rapport intitulé « Nigeria. La vraie 'tragédie'. Retards et incapacité à stopper les fuites de pétrole dans le delta du Niger », qui souligne « les graves irrégularités institutionnelles et réglementaires » après les deux grands déversements d'hydrocarbures survenus en 2008 près de la ville de Bodo, dans l'Ogoniland.
« La pollution due à plus de 50 ans d'exploitation pétrolière dans la région d'Ogoni au Nigeria a pénétré plus loin et plus profondément que ce que d'aucuns pouvaient présumer », révèle une étude du Pnue (Programme des Nations unies pour l'environnement), publiée et présentée au président du Nigéria, Goodluck Jonathan, dans la capitale nigériane d'Abuja, jeudi 4 août 2011. Pour cette évaluation scientifique indépendante « sans précédent », l'équipe du Pnue a pendant quatorze mois « examiné plus de 200 sites, étudié 122 kilomètres de droits de passage d'oléoducs, passé en revue plus de 5 000 dossiers médicaux et dialogué avec plus de 23 000 personnes lors de réunions publiques locales ». D'un coût de 9,5 millions de dollars, cette expertise a été financée par la SPDC (Shell petroleum development company of Nigeria), composée de Nigerian national petroleum corporation (55 %), Shell (30 %), Total (10 %) et Agip (5 %) (L'AEF n°280638). Elle fournit des fiches de renseignements spécifiques sur 67 sites pollués étudiés.