Politique de cookies
Le groupe AEF info utilise des cookies pour vous offrir une expérience utilisateur de qualité, mesurer l’audience, optimiser les fonctionnalités et vous proposer des contenus personnalisés. Avant de continuer votre navigation sur ce site, vous pouvez également choisir de modifier vos réglages en matière de cookies.
Politique de protection des données personnelles
« Que se passe-t-il concrètement quand des entreprises cherchent à améliorer les conditions de travail ou prévenir la pénibilité, en lien avec les réflexions et négociations suscitées par la loi de 2008 sur l'emploi des seniors (AEF n°306160) ? » C'est la question que s'est posée le CEE (Centre d'études de l'emploi) dans le dernier numéro du quatre pages « Connaissance de l'emploi », daté de mai 2012, qui vient d'être mis en ligne, et intitulé « Condition de travail et seniors : quelques expériences ». L'étude s'efforce de répondre à la question en se focalisant sur quatre initiatives, « qui illustrent au mieux la diversité des solutions adoptées, et des difficultés rencontrées en matière d'adaptation des conditions de travail aux seniors » (1). En effet, « l'amélioration des conditions de travail et la prévention de la pénibilité constituent un domaine d'action durablement investi par des entreprises conscientes de l'enjeu que constitue le maintien en emploi des seniors ». L'étude souligne l'importance « d'une connaissance fine des compétences des salariés et des conditions de réalisation des tâches, sans perdre de vue les performances et la compétitivité de l'entreprise ainsi que le cadre posé par la loi ».
Que diriez-vous de découvrir nos services d’information en temps réel ainsi que les dossiers thématiques et les newsletters de nos rédactions ?
Nous vous invitons à formuler une demande de test pour accéder à AEF info.
« Si les objectifs et réalisations en matière de taux d'emploi des seniors [en Europe] sont sensiblement différents selon les pays, les obstacles et réticences des acteurs à s'engager dans des politiques d'allongement de la vie professionnelle convergent. Il n'existe pas de ‘bonnes pratiques nationales', mais de bonnes pratiques d'entreprises, fonction de leurs contextes et de leur culture, mais aussi de la place occupée par la gestion des ressources humaines dans leur stratégie de compétitivité », constate l'étude « Panorama européen : cadres nationaux et pratiques d'entreprises » rendue publique jeudi 5 juillet 2012. Ce document est le fruit d'une collaboration entre l'université de Milan Bicocca en Italie, l'Institute for Employment Studies en Grande Bretagne, l'Institut der Deutschen Wirtschaft en Allemagne et Entreprise&Personnel en France.
Le taux d'emploi des seniors (55-64 ans), bien qu'il ait connu une « amélioration sensible depuis 2000 » selon l'Insee, reste loin des objectifs fixés par la stratégie européenne de Lisbonne : fin 2010, il s'établit à 39,8 %, au lieu des 50 % prévus par les partenaires européens (1). C'est pourquoi l'emploi des seniors demeure parmi les « priorités » du nouveau président de la République François Hollande en matière d'emploi. Le sujet devrait être abordé par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault dès le mois de juillet 2012, à l'occasion d'une « conférence nationale pour la croissance et l'emploi » avec les partenaires sociaux.
« Étudier la genèse, le contenu, la mise en œuvre et les impacts des volets 'conditions de travail' d'accords ou plans d'action d'entreprises françaises concernant l'emploi des seniors, ou, à l'inverse, des volets qui concernent les seniors dans des accords ou plans d'action sur les conditions de travail. » Tel est le but du rapport publié par l'Anact (Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail) le 3 mai 2012, et commandé par le Coct (Conseil d'orientation des conditions de travail). Objectif : fournir aux partenaires sociaux et aux entreprises des points d'appui pour des réflexions et des démarches à venir. Le rapport s'appuie sur les pratiques de treize entreprises, de tailles et de secteurs divers. Il s'attache à montrer « la vraie vie » des accords seniors, sur le volet « amélioration des conditions de travail et prévention des situations de pénibilité », précise l'Anact.
« L'amélioration du taux d'emploi des seniors est un processus lent, nécessitant une véritable volonté managériale. L'entreprise peut toutefois en faire une opportunité pour maintenir ses compétences en interne. » C'est ce que souligné Patrick Plein, directeur développement RH du groupe Vinci, au cours d'une séance du séminaire « Politiques de l'emploi - Interactions de l'économique et du juridique » organisée le 30 mars dernier par la direction générale du Trésor (Bercy). Ce séminaire a permis de dresser un bilan des moyens d'action mis en oeuvre ces dernières années pour augmenter le taux d'emploi des seniors, d'identifier les freins (tant du côté des demandeurs d'emploi que des entreprises) et de discuter des leviers permettant de les surmonter.
« Dans nos sociétés, nous sommes partis sur un scénario d'existence en trois fois 30 ans : 30 ans de formation, 30 ans d'activité, et 30 ans de retraite », constate Pierre-Henri Tavoillot, maître de conférence en philosophie à l'université Paris-IV. « Mais, est-il raisonnable d'envisager cette vie, et pas seulement financièrement ? Je veux de la formation tout au long de la vie, de l'activité tout au long de la vie. Pourquoi ne pas envisager aussi la retraite tout au long de la vie, c'est-à-dire le droit au répit ? » Repenser les temps de travail et de vie, c'est l'une des pistes à explorer pour favoriser l'emploi des seniors, selon les participants à une rencontre organisée par l'Institut de l'entreprise sur le thème : « Travailler jusqu'à 70 ans ? », mardi 30 mars 2010.