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« Nous sommes inquiets pour la fin de gestion 2012 et sur les perspectives pour 2013 », déclare Louis Vogel, président de la CPU, dans un entretien accordé à AEF le 23 juillet 2012. Il a d'ailleurs demandé à rencontrer le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac. Si les présidents d'université sont « conscients de la situation budgétaire de la France », il estime notamment qu'il serait « inconcevable que le financement du GVT ne soit pas assuré d'ici la fin de l'année ». La CPU demande « toujours » la mise en place d'un « dispositif d'actualisation de la masse salariale selon le principe du 'décideur-payeur' ». Inquiet également du gel des crédits demandés cette année, il juge en revanche que la création de 1 000 postes en 2013 est « une bonne nouvelle ». Il souligne que ce sera « aux universités autonomes de déterminer les types de postes qu'elles souhaitent créer pour qu'ils soient les plus utiles », faisant remarquer qu'elles souffrent d'un sous-encadrement en personnels Biatss. Quant aux assises, elles seront « l'occasion de redire une nouvelle fois que les universités sont les acteurs autour desquels l'enseignement supérieur et la recherche doivent se construire ». Louis Vogel évoque les attentes de la CPU sur les différents thèmes des assises : réussite en licence, paysage de la recherche et de l'enseignement supérieur, et gouvernance des universités (AEF n°210239). Quant à la loi prévue pour 2013, Louis Vogel souhaite qu'elle enclenche « un mouvement » et s'appuie sur « une ambition stratégique » et ne se limite pas à des « corrections législatives ». Enfin, il revient sur l'organisation de la CPU pour accueillir les nouveaux présidents d'université qui représentent les deux tiers de ses membres. Par ailleurs, la CPU organisera son colloque 2013 à Rennes sur les politiques de ressources humaines, du 15 au 17 mai.
« Si la situation financière des universités est difficile à caractériser dans sa généralité, les différents agrégats issus des comptes 2011 et des budgets 2012 témoignent d'une incontestable fragilisation », écrit Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, dans une lettre datée du 19 juillet 2012, adressée à la CPU et dont AEF a eu copie. Elle répond ainsi à la conférence qui lui avait fait part de ses inquiétudes dans un courrier, le 12 juillet. La ministre affirme que « si l'on considère les budgets 2012, (…) ce sont près de 40 établissements qui prévoient de terminer l'exercice à un niveau de fonds de roulement égal ou inférieur au seuil prudentiel de 30 jours de fonctionnement ». Dans ce courrier, la ministre aborde, outre les fonds de roulement, le problème des universités en déficit en 2011 et l'application de l'article 56 du décret financier de 2008 sur le « double déficit », ainsi que la question de la dotation de masse salariale versée par l'État aux universités qui « accuse aujourd'hui un retard sur les dépenses constatées ». Elle annonce par ailleurs que le « comité des pairs » mis en place en novembre 2011 (AEF n°227916) va évoluer en « comité d'accompagnement ».
« La politique que je propose poursuit trois objectifs », déclare Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, devant les sénateurs de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication, mercredi 11 juillet 2012. Premier objectif : « mettre en oeuvre les conditions de la réussite des étudiants, notamment dans le premier cycle, favoriser l'insertion des docteurs dans la vie professionnelle, réduire la précarité qui les pousse trop souvent à s'expatrier ». Deuxième objectif : « Une ambition renouvelée pour la recherche, en renouant le dialogue et par des mesures concrètes visant à simplifier le paysage de la recherche et de l'enseignement supérieur et à corriger les déséquilibres issus du programme des investissements d'avenir et de l'opération campus, qui ont rendu le système illisible et peu démocratique ». Troisième objectif : « Faire mieux reconnaître la qualité de notre recherche et de notre enseignement supérieur sur la scène européenne et internationale ». Elle rappelle par ailleurs sa méthode : « le dialogue, la concertation, le pragmatisme. Pas d'effets d'annonce, pas de mots tabous. Oui à l'excellence, mais à l'excellence pour tous. Oui à l'autonomie, mais accompagnée des moyens financiers et humains correspondants. »
« Nous n'allons pas déléguer la résolution de tous les problèmes aux assises. Par exemple la résorption de la précarité des personnels ou l'insertion professionnelle des docteurs seront traitées dans le cadre des instances concernées. Nous différencions ce qui relève du travail du ministère et ce qui relève d'un travail de fond. Les assises ont vocation à aborder les enjeux de la place de l'enseignement supérieur, de la recherche et de la connaissance dans la société. » C'est ce que déclare Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, mercredi 11 juillet 2012, à l'occasion de la présentation des assises de l'enseignement supérieur et de la recherche qui ont fait l'objet d'une communication en conseil des ministres (AEF n°210594). Le comité de pilotage des assises est présidé par Françoise Barré-Sinoussi, prix Nobel de médecine, le rapporteur général étant Vincent Berger, président de l'université Paris-Diderot (AEF n°210775). Trois thèmes seront soumis aux débats des assises : la réussite des étudiants, la réorganisation de la recherche et la révision de la gouvernance des établissements et des politiques de sites et de réseaux.
« 23 universités sont en déficit pour la deuxième année consécutive [en 2010 et 2011] », déclare Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, à l’occasion de sa conférence de presse de présentation des assises de l’enseignement supérieur et de la recherche, mercredi 11 juillet 2012 (AEF n°210594 et n°210576). « Elles ne vont pas être mises sous tutelle des recteurs [comme le prévoient les textes (1)] mais accompagnées par nos services en partenariat avec les rectorats », précise la ministre. Elle indique que « 20 universités » ont en outre un fonds de roulement en deçà des préconisations, à savoir correspondant à 30 jours de fonctionnement. Elle précise qu' « il y a des recoupements » avec les 23 universités en déficit mais que les deux listes ne sont pas superposables. « La situation est préoccupante mais pas désespérée. »
Trois thèmes seront débattus lors des assises de l'enseignement supérieur et de la recherche, qui se tiendront en octobre (assises territoriales) et fin novembre (assises nationales), après une « phase de consultation nationale de juillet à septembre 2012 », indique Geneviève Fioraso dans une communication au conseil des ministres, le 11 juillet 2012. Le rapport sur les assises sera rendu en décembre et « des dispositions corrigeant la loi du 10 août 2007 relative aux libertés et responsabilités des universités et la loi de programme du 18 avril 2006 pour la recherche seront soumises au Parlement dès le début 2013 », précise aussi la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.