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Le SRCAE (schéma régional du climat, de l'air et de l'énergie) de huit régions (1) à été approuvé par leur conseil régional et arrêté par le préfet de région, indique à AEF Développement durable Thomas Szuwarski, ingénieur au service animation territoriale de l'Ademe, vendredi 24 août 2012. L'agence a lancé mi-juillet une étude d'évaluation de cinq de ces schémas prévus par la loi Grenelle II, coélaborés par les 26 conseils régionaux et préfets de région. Ces documents, qui auraient dû être validés le 12 juillet 2011, fixent les orientations des régions en matière de lutte contre les changements climatiques, maîtrise de l'énergie, développement des énergies renouvelables et pollution atmosphérique à l'horizon 2020 et 2050. Le décret d'application de ce dispositif n'avait été publié qu'un mois avant au Journal officiel, le 18 juin 2011 (AEF n°238113).
Le conseil régional d'Île-de-France doit adopter, lors de sa séance plénière des jeudi 28 et vendredi 29 juin 2012, le projet de SRCAE (schéma régional climat, air, énergie) francilien. Ce document créé par la loi Grenelle II et co-élaboré par la région et la préfecture régionale, en voie d'adoption dans les régions françaises, fixe les perspectives d'évolution dans les domaines du climat, de l'air et de l'énergie, aux horizons 2020 et 2050. La collectivité devrait voter un avis positif pour le schéma en lui-même, qui mentionne l'atteinte du facteur quatre en 2050. Elle devrait en revanche voter un avis réservé pour son volet éolien (contraignant contrairement au reste du schéma), du fait de son caractère trop restrictif voulu par l'État, explique à AEF Développement durable, vendredi 22 juin 2012, Hélène Gassin, vice-présidente (EELV) de la région en charge de l'environnement, de l'énergie et de l'agriculture. Le projet de SRCAE doit ensuite être mis à consultation, puis adopté par le préfet d'ici au 30 septembre 2012.
En Alsace, « les marges de manœuvre ne sont pas énormes » en matière de développement des énergies renouvelables, explique à AEF Monique Jung, vice-présidente (NC) du conseil régional et présidente de la commission environnement-habitat, jeudi 8 mars 2012. Le projet de SRCAE (schéma régional du climat, de l'air et de l'énergie) alsacien prévoit qu'une hausse de 20 % de la production d'énergies renouvelables, combinée à la réduction de 20 % de la consommation énergétique entre 2003 et 2020, permette d'atteindre une part renouvelable de 26 % dans la consommation d'énergie à cette date, contre 17,5 % actuellement. L'énergie hydraulique et la biomasse représentent déjà plus de 90 % de la production régionale d'énergies renouvelables. « Les derniers pourcents seront compliqués à gratter », estime l'élue. Et l'éolien « suscite énormément de controverses ». Avec l'Aquitaine, l'Alsace est la seule région à n'avoir aucune installation sur son territoire.
Le projet de SRCAE (schéma régional climat air énergie) de Rhône-Alpes a été rejeté faute de majorité, lors de l'assemblée régionale du vendredi 30 mars 2012. Après avoir demandé le report du vote, les groupes EELV et du Front de gauche ont en effet voté contre le texte, avec le soutien de Benoît Leclair, vice-président délégué EELV à l'énergie et au climat, qui a participé à son élaboration. Indépendamment du souhait de l'État, le groupe UDC (Union de la droite et du centre) a également voté contre afin de pointer les contradictions de la majorité. « L'État n'était pas au rendez-vous pour construire un scénario à la hauteur des enjeux : avec un objectif à 62 % de réduction des GES (gaz à effet de serre) en 2050, nous sommes très en dessous des 75 % (facteur quatre) et encore plus loin du facteur cinq (- 80 %) que notre propre région s'est fixé en 2010 », explique le groupe EELV.
Le secteur agricole ne consomme que 4 % de l'énergie en Bourgogne, mais est le premier émetteur de gaz à effet de serre avec 34 % des émissions totales, relève le projet de SRCAE (schéma régional climat, air, énergie), qui ne fixe pas d'enjeux spécifiques pour le secteur. « De gros efforts pour changer les pratiques culturales sont à réaliser », souligne, mardi 28 février 2012, auprès d'AEF Jean-Patrick Masson, président du réseau associatif Alterre Bourgogne, vice-président (EELV) de la communauté urbaine du Grand Dijon en charge de l'environnement, et président de l'association Atmosf'air Bourgogne. 69 % des émissions de gaz à effet de serre du secteur « sont liées aux émissions non énergétiques de l'élevage » précise le schéma. « La chambre d'agriculture bétonne le débat, nous opposant sans cesse l'argument de l'emploi soi-disant menacé », déplore Thierry Grosjean, président de la Capen 71 (Confédération des associations de protection de la nature en Saône et Loire) et membre du Ceser de Bourgogne, le 28 janvier.
Le conseil régional du Nord-Pas-de-Calais devrait adopter, en avril prochain, un SRADDT (schéma régional d'aménagement et de développement durable du territoire) plus ambitieux que son SRCAE (schéma régional climat, air, énergie), qui sera voté au cours de la même séance plénière, explique à AEF Emmanuel Cau, vice-président (EELV) de la collectivité chargé de l'aménagement du territoire, de l'environnement et du plan climat, jeudi 26 janvier 2012. « Avec le SRCAE, nous ne sommes pas sur un facteur quatre en 2050. Le Grenelle ne nous permet même pas d'atteindre l'objectif ‘3 x 20' en 2020 (1), alors que le volet climat de notre SRADDT permet l'atteinte du facteur quatre en 2050. »
L'élaboration du volet éolien du SRCAE (schéma régional du climat, de l'air et de l'énergie) des Pays-de-la-Loire constitue « un gros souci, avec la Sarthe et la Vendée qui refusent d'afficher des objectifs » en la matière, affirme à AEF Sophie Bringuy, vice-présidente EELV du conseil régional, mardi 10 janvier 2012. Les deux départements de droite « ne font pas remonter de chiffres ». L'État vise un objectif éolien compris entre 1 600 et 1 800 MW (mégawatts) d'ici à 2020, la région un objectif de 1 900 mégawatts. « Il manque entre 600 et 700 MW » pour atteindre ces objectifs du fait « de la non volonté de faire émerger des projets dans ces deux départements ».