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« Vincent Peillon nous a dit que les 12 heures que l'étudiant doit effectuer dans un EPLE dans le cadre d'un emploi d'avenir professeur pourraient être modulables », rapportent deux représentants étudiants de la Fage (Fédération des associations générales étudiantes) et PDE (Promotion et défense des étudiants) à AEF le 27 août 2012, après avoir rencontré le ministre de l'Éducation nationale à propos des 18 000 emplois d'avenir professeurs qui seront créés progressivement à partir de janvier 2013 sur les trois prochaines années, à raison de 6 000 par an (AEF n°208431). Des groupes de travail seront « ouverts dans les jours qui viennent » et « traiteront notamment des missions, des critères de sélection et de la rémunération des 'emplois d'avenir professeur' », indique de son côté le ministère, le 27 août.
Le dispositif « emplois d'avenir professeur » sera réservé « aux jeunes inscrits en deuxième année de licence, âgés de 25 ans au plus » et « destiné en priorité aux jeunes effectuant leurs études dans les académies ou dans les disciplines connaissant des besoins particuliers de recrutement et résidant dans les zones urbaines sensibles (…) ou ayant effectué tout ou partie de leurs études secondaires dans un établissement implanté dans ces zones ou relevant de l'éducation prioritaire ». C'est ce que précise le projet de loi « portant création des emplois d'avenir », dont AEF a eu copie, le 22 août 2012. Ce dispositif « s'adresse aux boursiers de l'enseignement supérieur », qui « s'engagent à suivre une formation initiale dans un établissement d'enseignement supérieur et à se présenter à un concours de recrutement des corps enseignants de l'Éducation nationale ».
Le programme gouvernemental sur les « emplois d'avenir » devrait disposer d'un volet spécifique pour l'Éducation nationale visant à mettre en place un système de pré-recrutement des enseignants, selon des informations recueillies par AEF, confirmant celles parues dans « Les Échos » mardi 31 juillet 2012 (AEF n°209239). L'aide concernerait 6 000 étudiants par an, pris en charge à partir de la deuxième année d'études supérieures jusqu'à la quatrième (de L2 à M1), sous réserve qu'ils passent un concours d'enseignant. Une bourse de 900 euros leur serait accordée en échange d'un certain nombre d'heures au service de l'Éducation nationale. Le dispositif des emplois d'avenir n'est pas encore arrêté, les arbitrages sont en cours et un projet de loi sera présenté en Conseil des ministres en septembre.
Nicolas Sarkozy lance officiellement le 2 juin 2008 la masterisation de la formation des enseignants (AEF n°97029). Recrutés à bac+5 et non plus à bac+3, les enseignants seront mieux payés (AEF n°304737), une des promesses de campagne du nouveau président de la République à laquelle sont favorables la CPU et la CDIUFM (AEF n°304651). Mais cette réforme a lieu dans un contexte particulier : celui du non-renouvellement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Or, supprimer l'année de fonctionnaire stagiaire permet à Xavier Darcos, ministre de l'Éducation nationale, de libérer 18 202 postes et donc de trouver très facilement les 16 000 postes qu'il doit supprimer à la rentrée 2010 (AEF n°221845). La réforme est donc pilotée depuis la rue de Grenelle, sans grande concertation avec le MESR qui ne s'empare pas pleinement de ce dossier. Les syndicats se mobilisent très rapidement contre cette réforme qui vise selon eux avant tout à économiser des postes d'enseignants stagiaires (AEF n°295145) et à faire disparaître les IUFM, désormais intégrés aux universités (AEF n°315700).