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« Vincent Peillon, [ministre de l'Éducation nationale] a plusieurs fois dit que les enseignants ne choisissent pas ce métier pour l'argent. […] Mais la question salariale monte dans notre profession. Il y a un vrai problème de pouvoir d'achat […]. On ne pourra pas se contenter d'un discours sur l'investissement des personnels, la question des carrières et des salaires doit être posée », déclare Frédérique Rolet, co-secrétaire générale du Snes-FSU, lors de la conférence de presse de rentrée du syndicat, jeudi 30 août 2012. Vincent Peillon, sur RTL affirme ce même jour : « Nous savons tous que les enseignants ne sont pas assez rémunérés ». Mais « nous n'avons pas les moyens, dans le contexte budgétaire, chacun le sait », poursuit le ministre. « Il serait digne de les payer mieux, si nous en avions les moyens ; et lorsque nous les aurons, nous le ferons », promet-il. « Ils choisissent ce métier parce que précisément il véhicule un certain nombre de valeurs, et ils veulent d'abord la réussite de leurs élèves, et des bonnes conditions pour leurs élèves ».
« Aucun étudiant qui sera dans le dispositif [emplois d'avenir professeur] ne viendra, par son travail, se substituer à des tâches normalement assumées par des enseignants », déclare Vincent Peillon, ministre de l'Éducation nationale, lors de sa conférence de presse de rentrée, le 29 août 2012. « Il ne s'agit pas d'un mécanisme obscur pour organiser du remplacement », assure-t-il. Le projet de loi sur les emplois d'avenir, présenté mercredi en Conseil des ministres, sera débattu lors de la session extraordinaire du Parlement qui débutera le 10 septembre prochain, et devrait se terminer le 30 septembre, au plus tard. « Nous allons engager dans les jours qui viennent avec l'ensemble des partenaires sociaux la discussion pour permettre de préciser la nature des recrutements, ce qui sera exigé pour les élèves à l'intérieur des établissements et puis la progression qui doit avoir lieu entre L2 et M1 ». Vincent Peillon a indiqué le 27 août que des groupes de travail associant notamment les représentants étudiants seront « ouverts dans les jours qui viennent » et « traiteront notamment des missions, des critères de sélection et de la rémunération des 'emplois d'avenir professeur' » (AEF n°208175).
L'emploi d'avenir professeur est conclu « en vue d'exercer une activité d'appui éducatif compatible avec la poursuite des études universitaires ou la préparation aux concours du bénéficiaire d'un emploi d'avenir professeur », indique la nouvelle version du projet de loi « portant création des emplois d'avenir », présentée en conseil des ministres, le 29 août 2012. Plusieurs représentants étudiants, reçus le 27 août par Vincent Peillon, ministre de l'Éducation nationale craignaient que le temps de travail des étudiants engagés dans le cadre d'emplois d'avenir professeur ne leur permette pas un bon suivi des cours et une bonne préparation aux épreuves des concours enseignants qu'ils s'engagent à passer (AEF n°208175). L'entourage du ministre confirme auprès d'AEF que « l'idée n'est pas de leur faire réaliser douze heures d'obligation règlementaire de service », et que le temps de travail peut intégrer « par exemple, la préparation d'une séance de cours » avec un enseignant tuteur.
« L'année prochaine, 22 000 postes seront mis aux concours. Il est fini le temps où on ne remplaçait pas un fonctionnaire sur deux », annonce Vincent Peillon, ministre de l'Éducation nationale, lundi 27 août 2012, lors d'un discours d'accueil aux professeurs stagiaires du second degré de l'académie de Créteil, en présence du recteur William Marois. L'entourage du ministre précise qu'il s'agira d'environ 22 100 postes aux concours externes du primaire et du secondaire (privé sous contrat compris). « Ces postes permettent de couvrir tous les départs à la retraite » assure-t-il. À ces postes, s'ajoutent les 10 000 postes annoncés par Vincent Peillon (AEF n°208294). Le détail concernant ces 10 000 postes, « sera décliné fin septembre, lors de la présentation du budget », indique la même source.
« Pour l'année qui vient et pour les trois ans, nous allons d'abord recruter autant de professeurs qui partent à la retraite et nous allons rajouter 10 000 postes par an dont d'ailleurs un certain nombre seront aussi [là] pour former les professeurs car il faut des professeurs devant les élèves, mais il faut aussi des professeurs qui soient dans les conditions de pouvoir enseigner correctement aux élèves », affirme Vincent Peillon, le 23 août 2012 sur « Europe 1 ». L'entourage du ministre de l'Éducation nationale confirme à AEF, vendredi 24 août 2012, qu'il y aura 10 000 créations de postes par an dans l'Éducation nationale (pas seulement d'enseignants) pendant trois ans, la visibilité budgétaire ne permettant pas d'avancer un chiffrage au-delà. Ces postes seront « principalement destinés à la formation ».
« La baisse régulière, encore visible cette année, du volume d'étudiants se destinant aux métiers de l'éducation, le recrutement en deçà du nombre de postes offerts, notamment dans des disciplines déficitaires comme les mathématiques, est une véritable catastrophe pour l'avenir de l'école », réagissent le Snes-FSU, Snep-FSU, Snuep-FSU, le 12 juillet 2012. À l'issue de la session 2012 du Capes externe, 706 postes restent vacants dont 298 pour les seules mathématiques (AEF n°210596). Pour les trois syndicats, « des pré-recrutements sous forme de concours (type Ipes) (1) apparaissent de loin comme la forme la plus adaptée et la moins inégalitaire ». Concrètement, « ils pourraient être organisés en troisième année de licence. Ils doivent être assortis, en contrepartie d'une rémunération avec cotisation pour la retraite, d'un statut d'élèves-professeurs et d'un engagement à servir l'État pendant un temps à définir. »
« La question de la rémunération n'est pas une explication pour moi, il y a un ensemble de facteurs croisés », affirme Catherine Gaudy, nouvelle DGRH des ministères de l'Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche à AEF, le 13 juillet 2012 (AEF n°211191). Catherine Gaudy, qui parle de « désaffection des étudiants » pour le métier enseignant, analyse ainsi le déficit de 706 lauréats au Capes externe à l'issue de la session 2012 (AEF n°210596). « D'ailleurs, ajoute-t-elle, nous avons eu l'ensemble des lauréats qu'on espérait au CRPE ». Lors de la session 2012, 4 601 postes ont été offerts au concours externe de CRPE (concours de recrutement des professeurs des écoles). « Les 1 000 postes [de professeurs des écoles] de plus annoncés par Vincent Peillon sont tous pourvus », insiste-t-elle par ailleurs (AEF n°212383). Pourtant les professeurs des écoles touchent, selon elle, « la même rémunération qu'un prof certifié ».