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« Les difficultés budgétaires de Paris-Sud viennent en partie de ce que le système Sympa [système de répartition des moyens à la performance et à l'activité] ne tient pas compte aujourd'hui de certaines charges qu'ont à supporter les universités dites de recherche intensive, et les considère par conséquent comme surdotées. » C'est ce qu'explique à AEF Jacques Bittoun, président de l'université, vendredi 24 août 2012. Début juillet, l'université a adopté des mesures d'urgence pour éviter de se retrouver en déficit pour la deuxième année consécutive (AEF n°210253). « Nous avons 107 laboratoires ayant des matériels lourds que nous devons contribuer à entretenir : vu les moyens que cela demande, je ne crois pas que l'on puisse parler de surdotation ! », commente Jacques Bittoun. « Ce que nous souhaitons, c'est que des correctifs adaptés aux universités de recherche intensive soient introduits dans Sympa, de manière à ce que les moyens qui leur soient octroyés soient plus proches de la réalité des charges qu'elles ont à assumer. À moins, évidemment, que l'État ne considère que les universités doivent se focaliser sur la formation, la recherche étant alors prise en charge par les organismes. Mais je ne veux pas croire à un tel retour en arrière, qui irait contre le bon sens d'une politique de site pilotée par les acteurs régionaux que sont les universités. »
20 universités françaises, soit une de moins qu'en 2011 (AEF n°234628) et deux de moins qu'en 2010 (AEF n°262428), figurent dans le top 500 du classement de Shanghai 2012 (1), publié mardi 14 août 2012 par l'université Jiao Tong (Chine) et toujours dominé par le trio de tête américain Harvard, Stanford et MIT. Il s'agit de la 10e édition de ce palmarès international annuel des universités. Comme c'est le cas depuis 2009, trois institutions françaises atteignent le top 100 : Paris-Sud-XI, qui passe du 40e rang mondial au 37e, l'UPMC (42e, contre 41e en 2011) et l'ENS (73e, alors qu'elle était 69e l'année dernière). 19 des 20 universités françaises classées cette année l'étaient déjà en 2011, quasiment aux mêmes places, à l'exception de Grenoble-I, qui entre dans la catégorie 101-150 (contre 151-200 l'année passée) et Rennes-I, qui passe de la tranche 301-400 à la tranche 401-500. L'ENS Lyon et l'UVSQ disparaissent du top 500, tandis que Lille-I y fait son entrée, dans la catégorie 401-500.
« Faute d'action, nous devrions dépasser d'environ 4,5 millions d'euros le plafond de masse salariale qui nous est autorisé en 2012 », et selon des projections, le bilan global de l'université Paris-XI Sud pour la fin 2012, serait « situé entre + 0,5 et - 1 million d'euros. Une extrapolation de ces hypothèses montre dans tous les cas un déficit bien plus important pour 2013. » C'est ce qu'écrit Jacques Bittoun, nouveau président de l'université (AEF n°214070), dans une lettre adressée aux personnels de l'établissement le 10 juillet dernier dont AEF a eu copie et dans laquelle il souhaite leur exposer « les problèmes » rencontrés et « les solutions d'urgence » qui ont été prises. Il rappelle que « le bilan 2011 était déficitaire d'environ 600 000 euros et qu'un bilan négatif sur deux années consécutives entraîne automatiquement une mise sous tutelle par le rectorat, ce qui contraindrait fortement nos choix pour les années à venir ». C'est pourquoi, Jacques Bittoun souhaite « absolument éviter un bilan négatif en 2012 » et estime que l'université doit réaliser « au minimum 1 million d'euros d'économie par rapport aux dépenses prévues et réduire autant que possible les dépenses de masse salariale », et ce, alors que « toutes les sommes ont été attribuées et une large proportion dépensée ».
« Le budget de l'université se trouve en déséquilibre de près de 2,6 millions d'euros. Pour rétablir l'équilibre, le CA (conseil d'administration) a donc été appelé à se prononcer sur une décision budgétaire modificative qui doit revoir à la baisse l'ensemble de nos dépenses. » C'est ce qu'écrit le président de l'université, Vincent Berger, dans un courrier adressé aux personnels de l'université qu'AEF s'est procuré, daté du 31 mai 2012 et co-signé par François Villa, vice-président du budget, Véronique Balland, présidente de la commission des moyens, et Christine Clerici, vice-présidente du conseil d'administration.
« L'université Paris-Saclay sera opérationnelle dès janvier 2014 et se fixe comme objectif de figurer dans le top dix mondial d'ici à dix ans », annonce Dominique Vernay, président de la FCS (fondation de coopération scientifique) du « Campus Paris-Saclay », lundi 6 février 2012, lors d'une présentation à la presse du projet, qui fait partie des cinq idex (initiatives d'excellence) retenues à la deuxième vague des investissements d'avenir (AEF n°222327 et n°222207). « Elle sera une véritable université de plein exercice », un critère « jugé essentiel par le jury », précise-t-il, avouant qu' « au début, nous ne comprenions pas ce qu'était une idex ». Dominique Vernay confie à AEF que s'il a « contribué au lancement du projet », il juge « préférable que ce soit une autre personne qui préside aux destinées de la future université ». « Il est encore un peu tôt pour en parler, mais le futur président pourrait avoir le profil d'une personnalité qui connaîtrait très bien le système français tout en ayant une expérience de très haut niveau à l'étranger. »
« La recherche française ne peut, seule parmi ses homologues des grands pays européens, continuer à ignorer les coûts indirects et ne couvrir, dans les financements sur projets, que les coûts directs. » Telle est la conclusion d'un séminaire de la Curif (Coordination des universités de recherche intensive françaises), organisé mercredi 16 novembre 2011 à Paris, « avec le parrainage de la CPU (Conférences des présidents d'université) », sur « les ressources des établissements dans le cadre des financements affectés de recherche (ANR, investissements d'avenir, Europe, etc.) » (AEF n°227734). « Cette pratique ne fait pas apparaître le vrai coût de la recherche », affirme la Curif dans une « synthèse » diffusée le 18 novembre. « Elle entraîne des transferts cachés et l'impossibilité pour les établissements de présenter des budgets sincères et en équilibre, puisque de 30 % à 60 % des coûts des projets sont cachés et n'apparaissent que vers la fin de la réalisation du projet, mettant ainsi en danger le budget des établissements et obérant le financement récurrent des laboratoires et des équipements. »
« La CPU (Conférence des présidents d'université) demande instamment au ministère [de l'Enseignement supérieur et de la Recherche] et au CGI (Commissariat général à l'investissement) d'instituer dans les financements au titre des investissements d'avenir un système de reversement aux établissements porteurs de type préciput. » Telle est la conclusion d'une « position » adoptée par la CPU le 23 septembre 2011, indique à AEF la commission recherche de la conférence. La veille, le sujet avait été évoqué au cours d'une journée d'études réunissant la conférence et l'ANR (Agence nationale de la recherche), chargée de gérer l'essentiel du volet « recherche » du programme d'investissements d'avenir (AEF n°231584).