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« Conformément à l'esprit initial du dispositif LMD (…) qui prévoyait un réel niveau de sortie sur le marché du travail au niveau Bac + 3, les CCI (chambres de commerce et d'industrie) de France prennent le pari de développer et promouvoir une offre de formation professionnalisante au niveau 'Bachelor' afin d'inciter leurs étudiants à entrer dans la vie active à l'issue de leur formation (…). » Telle est l'une des treize propositions formulées en faveur de la jeunesse par CCI de France, nouvelle identité de l'ACFCI depuis avril 2012 (AEF n°216192). Ces recommandations ont été présentées lors des universités des CCI organisées à Versailles (Yvelines), les 30 et 31 août 2012, dont le thème était « 19-29 ans, les défis d'une génération ».
C'est en décembre 2007 que Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, annonce le lancement d'un plan pour la réussite en licence pour mettre fin au mouvement étudiant contre la loi LRU. Il est doté de 730 millions d'euros pour la période 2008-2012 (AEF n°329043), dont environ 70 % doit servir à la rénovation de la licence, 7 % à l'orientation active et 15 % aux filières professionnelles (STS, IUT). Ses trois principaux objectifs : en cinq ans, diviser par deux le taux d'échec en première année – « 52 % des étudiants échouent en première année à l'université » - faire de la licence un diplôme national qualifiant pour la poursuite d'études ou l'insertion professionnelle, et atteindre l'objectif de 50 % d'une classe d'âge au niveau licence.
« S'agissant des recrutements au niveau L, on note une nette préférence des employeurs
pour les licences professionnelles pour une raison majeure : la co-construction de ces diplômes. Cette préférence peut prendre, à l'extrême, un caractère ‘intrusif' chez certaines branches », indique le rapport final du comité d'orientation de la licence daté de mars 2012 et intitulé « plan pluriannuel pour la réussite en licence : étape 2 un an après ». Ce document, que s'est procuré AEF, dresse le bilan de ce comité (AEF n°256502) et fait la synthèse d'une quinzaine d'entretiens « menés en novembre 2011 à la Dgesip » (1). Ce rapport reprend aussi plusieurs propositions pour la licence (AEF n°217875).
« Après la formation professionnelle, l'école primaire, le secondaire, c'est l'université qui est désormais conquise par le régime de la compétence, à travers les référentiels de licence qui vont avoir une valeur juridique », déclare Frédéric Neyrat, maître de conférences en sociologie à l'université de Limoges et codirecteur du Gresco, le 17 janvier 2012, ajoutant que « cette conquête aurait été impensable il y a peu » (1). Il s'exprime sur le thème suivant : « La déclinaison des diplômes en termes de compétences signifie-t-elle un déclin des savoirs ? », dans le cadre d'un colloque sur la « nouvelle licence » organisé par la faculté des lettres de l'Upec (université Paris-Est Créteil) (AEF n°222177). Une soixantaine de personnes était présente, essentiellement des enseignants-chercheurs de l'Upec. Revenant sur la définition de la compétence, le sociologue explique qu'il s'agit initialement d'une notion juridique et linguistique qui regroupe les savoirs, les savoir-faire et les savoir-être.
Valérie Pécresse installe lundi 7 février 2011 le comité d'orientation de la « nouvelle licence » qui sera chargé d'examiner les « évolutions souhaitables » de l'arrêté licence du 23 avril 2002 et d'élaborer « un cadre commun des référentiels de formation » articulant savoirs académiques et compétences professionnelles (AEF n°248795). La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche avait annoncé le 17 décembre 2010 sa volonté de rénover cet arrêté et de faire de la licence « un diplôme de référence pour l'emploi et pour la poursuite d'études ».
Le niveau bac + 5 devient la norme pour les entreprises, indique une indique sur "la cote des formations supérieures vue par les entreprises" réalisée par Best Admission, spécialisé en orientation en études supérieures, et Humblot-Grant Alexander, conseil en recherche de dirigeants, managers et experts adossé depuis fin 2003 au groupe BPI qui détient 45% de son capital. 118 entreprises ont répondu à un questionnaire en avril 2008, sur quatre thématiques: les diplômes, les filières, le salaire et les modes de recrutement. Ces entreprises, dont un tiers en province, appartiennent essentiellement aux secteurs de l'Industrie, du commerce/marketing, de la banque et des services. Un tiers possèdent plus de 3 000 salariés et 25% entre 100 et 500. L'étude met en valeur un marché de l'emploi favorable aux jeunes diplômés, qui devrait perdurer dans les années à venir pour palier la dégradation de la pyramide des âges ainsi qu'aux besoins opérationnels des entreprises. Guillaume Verney-Carron est directeur général de Best Admission. Thierry Carlier-Lacour est directeur associé en charge du bureau de Paris de Humblot-Grant Alexander. Ils répondent aux questions de l'AEF.