En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
« L'Académie des technologies est une jeune institution, qui a été fondée en 2000 », explique à AEF son président Bruno Revellin-Falcoz, mi-juillet 2012. « Elle est aussi unique en son genre par sa composition, puisqu'elle rassemble environ 270 membres dont plus de la moitié proviennent de l'industrie, ce qui en fait une assemblée capable de réfléchir aux questions techniques, mais aussi sociétales, environnementales et économiques. » L'institution se définit comme « un organe de référence dans le domaine des technologies entre les décideurs, l'opinion publique, la recherche et les acteurs socio-économiques ». Son rôle, résumé par sa devise « pour un progrès raisonné, choisi et partagé », consiste à alerter les pouvoirs publics et la société sur les enjeux des technologies, et à émettre des recommandations. « Nous essayons de mettre en valeur les potentialités des technologies, et nous pouvons le faire parce que nous rassemblons des personnalités de grande qualité dans tous les domaines », précise Bruno Revellin-Falcoz. « Mais nous ne nous contentons pas d'émettre des avis. De par la provenance industrielle de la moitié de ses membres, et aussi parce que 40 % d'entre eux sont encore en activité professionnelle, l'Académie des technologies s'attache à ce que ses recommandations soient suivies d'effets. En cela, elle n'est pas seulement un think tank, elle est aussi un catalyseur d'expérimentations. »
« Mieux définir les grandes orientations de la RDTI (recherche, développement, technologie et innovation) » ainsi que « sa spécificité régionale » : telle est l'une des quatre recommandations que l'Académie des technologies adresse aux régions, dans un « avis sur les politiques recherche-innovation-technologies des régions », voté le 4 juillet 2012. L'académie estime que chaque région devrait préciser ses orientations en ce domaine « dans le cadre de sa politique économique et sociale, par une analyse des besoins et la focalisation sur quelques priorités, en faisant une place spéciale aux PME-ETI ». Cette recommandation découle de la première, qui consiste à « mettre l'innovation au coeur du dispositif régional par une sensibilisation des acteurs régionaux aux processus complexes de l'innovation ». Pour l'académie, « il s'agit de 'libérer l'innovation dans les territoires' ».
L'Académie des technologies recommande de « n'envisager qu'avec prudence l'application du principe de précaution hors du champ environnemental et sanitaire », dans un « avis sur les bons usages du principe de précaution », rendu jeudi 31 mars 2011. Ce principe « est encore très jeune et il faut, aujourd'hui, le garder limité, comme prévu dans la Constitution, aux technologies matérielles liées à l'environnement et à la santé et ne pas essayer de l'élargir à d'autres domaines ou aux produits immatériels, avant de s'être soigneusement assuré que ce serait pertinent », argue l'Académie. Si cela devait être le cas, par exemple dans le domaine de la biodiversité, « l'Académie des technologies recommande une démarche scientifique de type Giec [groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat] qui associerait les différents spécialistes concernés au niveau international ».
« L'avenir de la métallurgie française est en danger. » C'est ce qu'affirment l'Académie des sciences et l'Académie des technologies dans un rapport commun à paraître le 10 février 2011, intitulé « La Métallurgie, sciences et ingénierie » (1). Pour éviter que la situation ne devienne « rapidement catastrophique », les deux institutions demandent « que soit créée pour trois ans – à l'initiative des ministères chargés de l'Industrie, de la Recherche et de l'Enseignement – une mission interministérielle comprenant, à parts égales, industriels et universitaires, français et étrangers ». Ce « comité d'orientation stratégique de la filière métallurgie » devra « proposer rapidement (dans l'année suivant sa création) au gouvernement un ensemble de mesures » et veiller, « dans les deux années postérieures, à leur mise en application ». Parmi ces mesures, le rapport préconise d'installer « de deux à quatre 'pôles enseignement-recherche' ou 'instituts de métallurgie' affermissant les collaborations laboratoires publics-centres de recherche industriels (français et européens), notamment par échanges croisés de chercheurs ».