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« En France, plus de dix millions de personnes ont été victimes de la cybercriminalité » au cours de l'année 2011, ce qui représente une perte de près de 2,5 milliards d'euros. C'est ce qu'indique « le Norton cybercrime report », le rapport annuel de la société de sécurité informatique Symantec publié mercredi 5 septembre 2012. « Au cours des douze derniers mois, quelques 556 millions d'adultes aux quatre coins du monde ont été victimes des cybercriminels, soit plus que le nombre total d'habitants de l'Union européenne », ajoute le rapport. Ainsi « chaque seconde, 18 internautes dans le monde sont victimes d'actes malveillants en ligne, soit plus d'un million et demi de personnes chaque jour ». Symantec explique que plus de 13 000 adultes dans 24 pays ont été interrogés pour cette édition 2012.
« L'une des plus importantes consultations internationales au sujet de la cybercriminalité vient d'être lancée dans l'optique d'aider les gouvernements, les forces de l'ordre et les entreprises à avoir une longueur d'avance sur les cybercriminels », indiquent Europol et l'association d'entreprises d'informatique ICSPA dans un communiqué, jeudi 19 juillet 2012. Cette initiative, nommée « Project 2020 », est menée conjointement par les deux organismes. Elle analysera « les tendances actuelles de la cybercriminalité et ses évolutions potentielles pour les huit années à venir ». Project 2020 soumettra en outre « des recommandations politiques et des livres blancs relatifs à des scénarios de crise, et établira un mécanisme de surveillance pour assister les organisations qui combattent la cybercriminalité ».
« Il faut faire évoluer la riposte juridique » en matière de cybercriminalité, déclare, jeudi 5 juillet 2012, le général David Galtier, directeur des opérations et de l'emploi à la direction générale de la gendarmerie nationale. Il s'exprimait dans le cadre d'une table ronde intitulée « Cybermenace sur les organisations publiques », organisée à Paris par le magazine « Acteurs publics ». « La criminalité est internationale mais la riposte est nationale, poursuit David Galtier. il faudrait que plus de pays adhérent à la convention de Budapest. » Ce traité du Conseil de l'Europe vise à traiter les infractions pénales commises via internet et d'autres réseaux informatiques (AEF Sécurité globale n°227469).
La sixième édition de la conférence « Octopus » met l'accent sur la nécessité de renforcer la coopération au niveau international entre les acteurs publics et les professionnels des technologies de l'information, des services informatiques et des télécommunications. Cette conférence annuelle, qui s'est déroulée du 6 au 8 juin 2012 sous l'égide du Conseil de l'Europe à Strasbourg (AEF Sécurité globale n°213213), vise à faire le point sur l'évolution - toujours plus préoccupante, selon les intervenants - de la cybercriminalité, notamment en matière d'intrusion illégale dans les ordinateurs, d'attaque en déni de services ou encore d'exploitation sexuelle des mineurs sur internet et les réseaux sociaux.
« Nous encourageons une législation commune applicable au plus grand nombre de pays possible. Sans cette législation commune, il ne peut y avoir de coopération en matière cybercriminelle », déclare Alexander Seger à AEF Sécurité globale. Responsable de la division en charge de la protection de données et de la cybercriminalité au Conseil de l'Europe, il coordonnait l'organisation de la conférence « Octopus », organisée les 6 et 7 juin 2012 à Strasbourg par le Conseil. Elle a réuni plus de 300 spécialistes issus de 80 pays. « Les ordinateurs et les serveurs sont implantés quelque part sur le nuage, ce qui complexifie de nombreuses enquêtes. Il faut rassembler les meilleures pratiques et développer sur cette base des règles juridiques plus adaptées qui viennent compléter la convention de Budapest » en ce sens, prône Alexander Seger.