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« Nous devons éviter un conflit d'intérêt entre les projets du Grand Paris et la sûreté des populations qui vivent sur le plateau de Saclay », explique Bernard Doroszczuk, délégué territorial de l'ASN (Autorité de sûreté nucléaire) pour la région Île-de-France. Il présente, jeudi 6 septembre 2012, le bilan 2011 de la sûreté nucléaire et de la radioprotection dans la région. L'ASN a notamment été consultée sur deux projets du Grand Paris, tous deux à proximité du réacteur Osiris du CEA (1) : l'implantation de la future ligne de métro Versailles-Orly et le projet de transport en site propre sur le site de Saclay, qui longe le CEA. Dans le cadre de l'application de la circulaire du 17 février 2010 relative à la maîtrise des activités autour des installations nucléaires de base, l'ASN a fourni en juillet 2011 un état de la connaissance des risques sur cette zone. Trois communes sont concernées : Villiers-le-Bâcle, Saint-Aubin et Saclay.
« Ce qui s'est passé à Fukushima n'a pas révélé de lacune dans le champ des connaissances scientifiques relatives à la physique nucléaire », déclare Christophe Behar, directeur de l'énergie nucléaire du CEA (Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives), mardi 21 février 2012, avant de présenter les travaux de recherche menés par l'organisme en matière de sûreté nucléaire. En revanche, « l'accident a mis en lumière la nécessité de maintenir une expertise sur les réacteurs à eau légère, qui ne sont plus déployés en France », poursuit-il, et « d'augmenter les activités de recherche » dans quatre domaines : « la problématique du séisme », celle de « l'hydrogène », « l'étude des interactions du corium avec la cuve du réacteur ou l'enceinte de confinement » (le corium étant le magma fondu né de la fusion des éléments du coeur d'un réacteur, et pouvant atteindre les 2 800°C) et « le devenir des produits de fission relâchés ».
« Nous sommes dans la logique d'une prise en compte en amont des enjeux environnementaux », affirme Florence Castel, directrice du développement durable à la SGP (Société du grand Paris), mercredi 15 juin 2011, lors de son audition par la commission du développement durable de l'Assemblée nationale. « Nous sommes en train de préparer et de lancer des diagnostics sur tous les sites de remisage et de maintenance mais aussi sur tous les sites de nouvelles gares du Grand Paris pour identifier, très en amont, les potentiels en matière d'utilisation des énergies renouvelables, ainsi que les enjeux et contraintes en termes d'assainissement et de traitement des eaux usées. »
« L'accident de Fukushima a mis en lumière la nécessite de renforcer la coopération internationale pour harmoniser les niveaux de sûreté nucléaire, ainsi que l'importance de développer des technologies plus robustes », estime Sylvestre Pivet, de la direction de l'énergie nucléaire du CEA (Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives), mercredi 15 juin 2011. Il s'exprime lors de la présentation du bilan 2010 de la maîtrise des risques par le CEA. « Dans le cadre de la préparation du budget 2012, nous avons fait des propositions aux ministères du Développement durable et de l'Industrie pour intensifier les efforts de recherche et développement en matière de sûreté nucléaire, notamment sur le comportement, en cas d'accident grave, d'un réacteur, du corium, de l'hydrogène, des produits de fission, ainsi que sur les codes de simulation associés à toutes ces situations. »