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La CGT-pénitentiaire estime que la ministre de la Justice, Christiane Taubira, « met en place une forme différente » de dialogue social, mais que cette nouvelle méthode « ne saurait suffire ». C'est ce qu'elle explique dans un communiqué, mardi 11 septembre 2012. Le syndicat se félicite du « recours à une plus grande consultation des partenaires sociaux », dont la CGT, « reçue quatre fois par Christiane Taubira ou ses conseillers durant l'été ». Elle note cependant « une contradiction avec le dialogue social mis en oeuvre par l'administration pénitentiaire qui se comporte toujours comme si aucun changement politique n'avait eu lieu ». « Devant un constat qu'elle juge mitigé, la CGT-pénitentiaire affirme que si elle souhaite être un partenaire décidé à travailler avec la ministre, elle refusera de cautionner l'inertie, la continuité des politiques passées et l'absence d'implication des personnels pénitentiaires dans les choix qui les concernent sur leur avenir au travail. »
La CGT-pénitentiaire « s'interroge sur les objectifs réels de la méthode » de la prochaine « conférence de consensus » sur les questions de récidive et de dangerosité. C'est ce qu'elle explique dans un communiqué, mercredi 29 août 2012. « Nous espérons que cette expérience soit le gage d'une méthode rigoureuse qui laissera toute sa place aux acteurs de terrain et qui ne désignera pas les sempiternelles 'experts' qui ont pris l'habitude de parler en lieu et place des professionnels, explique le syndicat. Il serait injuste et regrettable d'utiliser la conférence de consensus pour éviter le débat avec notre organisation professionnelle et les 50 % de professionnels qui lui ont fait confiance pour porter leur métier, leurs pratiques professionnelles, et leurs interrogations. » Le syndicat demande par ailleurs à ce que la garde des Sceaux entre « dans la composition du comité d'organisation afin de peser sur les choix qui seront alors faits collégialement ».
Nicole Maestracci, première présidente de la cour d'appel de Rouen, présidera le comité d'organisation de la « conférence de consensus » sur les questions de récidive et de dangerosité, apprend AEF Sécurité globale de sources concordantes. Cette conférence, organisée par la ministre de la Justice, Christiane Taubira débutera le 18 septembre 2012. Les conclusions de son jury, composé d'experts, d'intervenants et d'institutionnels seront rendues à la fin de l'année.
Pour prévenir la récidive et la surpopulation carcérale, « Christiane Taubira a décidé d'initier quelque chose qui ne s'est jamais fait au niveau gouvernemental : une conférence de consensus, qui devrait se mettre en place le 18 septembre ». C'est ce qu'indique Marie-Pierre de La Gontrie, secrétaire nationale du PS aux libertés publiques et à la justice, samedi 25 août 2012. Elle intervenait lors d'un atelier consacré à la surpopulation carcérale, dans le cadre de l'université d'été du parti à La Rochelle. Marie-Pierre de La Gontrie précise que cette conférence sera « un rassemblement de 'sachants', de personnes censées être compétentes mais qui peuvent avoir des points de vue différents, sur une question complexe ».
« La France est entrée dans l'ère du productivisme pénal. » C'est ce qu'explique Xavier Gadrat, vice-président au tribunal de grande instance de Bordeaux et secrétaire national du Syndicat de la magistrature, lors d'un atelier des Journées d'été des écologistes consacré à la surpopulation carcérale, jeudi 23 août 2012. « Cette évolution se caractérise par un phénomène de pénalisation à outrance de la société, alors que la prison devrait être perçue comme le dernier recours », ajoute le juge des libertés et de la détention. Les Journées d'été écologistes se tiennent à Poitiers du mercredi 22 au vendredi 24 août 2012.
Jacques Mézard (RDSE, Cantal) et plusieurs sénateurs du même groupe (1) déposent une proposition de loi sur « la suppression des peines planchers », enregistrée au Sénat, mardi 31 juillet 2012 et mise en ligne vendredi 10 août 2012. Selon eux, les peines planchers sont « symptomatiques » des cinq dernières années de politique pénale « sécuritaire », qui « à défaut de trouver le juste équilibre entre prévention et répression, a surtout consisté à punir toujours plus sévèrement sans donner à la justice les moyens de travailler correctement ni s'interroger sur les causes réelles de la délinquance ». La plupart de ces sénateurs ont également déposé au Sénat une proposition de loi « tendant à la suppression de la rétention et de la surveillance de sûreté », mardi 31 juillet 2012 (AEF Sécurité globale n°208469).