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Le député PS Yves Durand, président du groupe « Des personnels formés et reconnus » de la concertation pour la refondation de l'école, indique à AEF le 7 septembre 2012, qu'« il y a un accord sur le caractère professionnalisant du concours, mais [qu']il y a des divergences sur la place du concours ». « Une majorité des participants est pour [que l'on mette le concours] en M1 », assure-t-il, à l'issue d'une réunion de cet atelier. « Le consensus pour passer le concours en fin de M2 est en trompe-l'oeil. Les organisations ne mettent pas les mêmes contenus derrière la revendication de placer les concours en master 2 », indique Sébastien Sihr, secrétaire général du Snuipp-FSU. De même, pour Luc Bentz, secrétaire national de l'Unsa-Éducation, « le prétendu consensus [sur la place du concours] a volé en éclat ». Le Sgen-CFDT avait évoqué le 5 septembre un « consensus » sur la place des concours enseignants en M2.
La commission des affaires culturelles et de l'éducation de l'Assemblée nationale rend un avis favorable sur l'article relatif aux « emplois d'avenir professeur » (article 2) du projet de loi « portant création des emplois d'avenir », le 4 septembre 2012 (AEF n°208097). Quatre amendements déposés par des députées du groupe GDR et des députés socialistes sont également adoptés. Ils portent sur la durée du temps de travail, l'adossement des emplois d'avenir professeur à la formation, et l'élargissement des critères d'accès au dispositif. La commission des affaires sociales auditionne par ailleurs Michel Sapin, ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social ce même jour et examine l'ensemble du projet de loi. Il sera débattu en procédure accélérée (1) lors de la session extraordinaire du Parlement qui débutera le 10 septembre et devrait se terminer le 30 septembre, au plus tard.
L'emploi d'avenir professeur est conclu « en vue d'exercer une activité d'appui éducatif compatible avec la poursuite des études universitaires ou la préparation aux concours du bénéficiaire d'un emploi d'avenir professeur », indique la nouvelle version du projet de loi « portant création des emplois d'avenir », présentée en conseil des ministres, le 29 août 2012. Plusieurs représentants étudiants, reçus le 27 août par Vincent Peillon, ministre de l'Éducation nationale craignaient que le temps de travail des étudiants engagés dans le cadre d'emplois d'avenir professeur ne leur permette pas un bon suivi des cours et une bonne préparation aux épreuves des concours enseignants qu'ils s'engagent à passer (AEF n°208172). L'entourage du ministre confirme auprès d'AEF que « l'idée n'est pas de leur faire réaliser douze heures d'obligation règlementaire de service », et que le temps de travail peut intégrer « par exemple, la préparation d'une séance de cours » avec un enseignant tuteur.
« Vincent Peillon nous a dit que les 12 heures que l'étudiant doit effectuer dans un EPLE dans le cadre d'un emploi d'avenir professeur pourraient être modulables », rapportent deux représentants étudiants de la Fage (Fédération des associations générales étudiantes) et PDE (Promotion et défense des étudiants) à AEF le 27 août 2012, après avoir rencontré le ministre de l'Éducation nationale à propos des 18 000 emplois d'avenir professeurs qui seront créés progressivement à partir de janvier 2013 sur les trois prochaines années, à raison de 6 000 par an (AEF n°208431). Des groupes de travail seront « ouverts dans les jours qui viennent » et « traiteront notamment des missions, des critères de sélection et de la rémunération des 'emplois d'avenir professeur' », indique de son côté le ministère, le 27 août.
Nicolas Sarkozy lance officiellement le 2 juin 2008 la masterisation de la formation des enseignants (AEF n°97029). Recrutés à bac+5 et non plus à bac+3, les enseignants seront mieux payés (AEF n°304737), une des promesses de campagne du nouveau président de la République à laquelle sont favorables la CPU et la CDIUFM (AEF n°304651). Mais cette réforme a lieu dans un contexte particulier : celui du non-renouvellement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Or, supprimer l'année de fonctionnaire stagiaire permet à Xavier Darcos, ministre de l'Éducation nationale, de libérer 18 202 postes et donc de trouver très facilement les 16 000 postes qu'il doit supprimer à la rentrée 2010 (AEF n°221845). La réforme est donc pilotée depuis la rue de Grenelle, sans grande concertation avec le MESR qui ne s'empare pas pleinement de ce dossier. Les syndicats se mobilisent très rapidement contre cette réforme qui vise selon eux avant tout à économiser des postes d'enseignants stagiaires (AEF n°295145) et à faire disparaître les IUFM, désormais intégrés aux universités (AEF n°315700).