En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
« Le positionnement privilégié ici est celui d'un concours en totalité en fin de M1. Si demeure l'inconvénient d'une année de M1 trop orientée vers le concours, les avantages l'emportent ». C'est ce que confirme la contribution de la CPU (Conférence des présidents d'université) intitulée « La formation des enseignants : pour une réforme de la réforme » relative à la formation des enseignants, dans le cadre de la concertation nationale pour une refondation de l'école rendue publique vendredi 13 septembre 2012 (AEF n°207096). La CPU estime que l'enjeu de cette réforme est une « élévation significative du niveau de formation des futurs enseignants » et défend l'idée « qu'enseigner est un métier qu'il convient de reconnaître et de revaloriser. » Elle y précise également sa vision de la construction des cursus, de la place des stages et affirme être favorable à ce que les ESPE aient un statut de « composante universitaire », avec une ESPE par académie.
Le député PS Yves Durand, président du groupe « Des personnels formés et reconnus » de la concertation pour la refondation de l'école, indique à AEF le 7 septembre 2012, qu'« il y a un accord sur le caractère professionnalisant du concours, mais [qu']il y a des divergences sur la place du concours ». « Une majorité des participants est pour [que l'on mette le concours] en M1 », assure-t-il, à l'issue d'une réunion de cet atelier. « Le consensus pour passer le concours en fin de M2 est en trompe-l'oeil. Les organisations ne mettent pas les mêmes contenus derrière la revendication de placer les concours en master 2 », indique Sébastien Sihr, secrétaire général du Snuipp-FSU. De même, pour Luc Bentz, secrétaire national de l'Unsa-Éducation, « le prétendu consensus [sur la place du concours] a volé en éclat ». Le Sgen-CFDT avait évoqué le 5 septembre un « consensus » sur la place des concours enseignants en M2 (AEF n°207665).
La Conférence des directeurs d'IUFM (CDIUFM) marque « sa préférence pour un concours en fin de M2, fortement professionnalisé et exploitant directement les éléments de formation acquis dans le master », indique l'organisation dans une contribution « à la concertation nationale sur la refondation de l'École de la République » datée du 3 septembre 2012 (1). La CDIUFM ne s'était jusqu'à présent pas positionnée sur la place du concours. Patrick Demougin, président de la CDIUFM reconnaît auprès d'AEF qu' « en 2011, nous n'étions pas tous d'accord entre nous [sur la place du concours] et nous avions des difficultés à penser concrètement l'avenir ».
« D'éventuels clivages apparaissent au fur et à mesure que les débats avancent mais ce sont les consensus qui prédominent » dans les discussions menées au sein de la concertation sur la refondation de l'École, indique Frédéric Sève, secrétaire national du Sgen-CFDT, mercredi 5 septembre 2012, à l'occasion de la conférence de presse de rentrée du syndicat. « Les clivages se situent au niveau de la place du collège dans la logique de l'école du socle, même si beaucoup d'interlocuteurs s'accordent sur la nécessité d'améliorer la continuité école-collège », explique-t-il. Sur la conception du métier enseignant, « on sent une évolution. On entend beaucoup moins 'c'était mieux avant' », relève Thierry Cadart, le secrétaire général du syndicat. De même, « la notion de socle commun est apparue consensuelle », « la discussion aura eu ce mérite », ajoute Frédéric Sève.
Dominique-Guy Brassart, directeur de l'IUFM Nord-Pas-de-Calais (université d'Artois) et Jean-Pierre Chevalier, directeur de l'IUFM de Versailles (université de Cergy-Pontoise), signent une contribution dans le cadre de la concertation à laquelle ils participent, intitulée « L' 'apprentissage' pour refonder la formation universitaire professionnelle des enseignants » datée du 11 août 2012. Ils proposent de créer des « masters 'en apprentissage' » avec une sélection « à l'entrée du M1 », et un passage des épreuves écrites et orales des concours enseignants en master 2, précise Jean-Pierre Chevalier à AEF et ce, « en fonction des capacités d'accueil de ces masters, par exemple sur la base de dossiers universitaires et d'entretien par des commissions pédagogiques incluant des représentants de la profession ».
Il y a un « point de consensus sur le fait qu'il faut passer du modèle consécutif à un modèle intégré » dans la formation des enseignants, indique Alain Boissinot, recteur de l'académie de Versailles, le 31 août 2012, à l'issue de sa conférence de presse de rentrée. Alain Boissinot résume ainsi l'état des discussions qui se tiennent au sein de l'atelier sur la formation des enseignants qu'il anime dans la concertation pour la refondation de l'école (AEF n°209898). Le modèle « consécutif » correspond au modèle « traditionnel », selon lequel la formation des enseignants est d'abord académique puis professionnelle. Selon lui, les participants à cet atelier trouvent que ce modèle n'est « pas satisfaisant », à l'inverse du modèle « intégré », qui concilie la formation disciplinaire et la formation pratique, et qu'il faudrait mettre en place « si possible dès la L3 ». De ce point de vue là, les « emplois d'avenir professeur » sont « un moyen d'inciter les étudiants à aller vers les métiers de l'enseignement », note-t-il (AEF n°208098).
« Quel sera la nature des ESPE ? Quels seront leurs liens avec les universités ? Quels rapports avec la recherche ? », « priorité à l'école primaire » et « la valorisation de l'enseignement professionnel » : tels sont les thèmes débattus lundi 20 et mardi 21 août 2012, à l'occasion de la seconde phase de la concertation pour la loi d'orientation qui se déroule jusque fin septembre. Une première phase de ces débats s'est tenue du 10 au 20 juillet (AEF n°210792). Ils se structurent en quatre groupes de travail, consacrés à la « réussite scolaire pour tous » (groupe 1), aux « élèves au coeur de la refondation (groupe 2), à « un système éducatif plus juste et efficace » (groupe 3) et « des personnels formés et reconnus » (groupe 4). Ces discussions qui réunissent 600 participants donneront lieu à la publication d'un rapport au mois d'octobre avant la rédaction d'un « projet de loi et d'un ensemble de mesures associées pour refonder l'École de la République » « avant la fin de l'année » (AEF n°211038).