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L' « accessibilité géographique » à l'enseignement supérieur, mesurée par le pourcentage total de la population d'une région résidant à plus de 60 minutes de l'université la plus proche, « montre d'importantes disparités selon les régions » en Europe. C'est l'une des conclusions d'un rapport de la Commission européenne publié vendredi 14 septembre 2012 et intitulé « Attention aux écarts : inégalités dans l'éducation entre les régions de l'UE ». Ce document, présenté comme le « premier du genre », met en avant des « écarts importants dans les possibilités de formation et les résultats entre les États membres, mais aussi à l'intérieur de ceux-ci ». Les régions où l' « accessibilité géographique est la plus grande se situent principalement en Allemagne, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas ». En revanche, la France, la Suède, la Finlande, les États baltes, l'Espagne et le Danemark sont les pays dans lesquels cette accessibilité est « plus restreinte ».
« Le coût de l'enseignement supérieur supporté par les étudiants varie considérablement en Europe. » C'est l'une des principales conclusion d'un rapport de la Commission européenne sur « les frais [d'inscription] et les aides nationales », publié lundi 10 septembre 2012. Il compare le montant des frais d'inscription et des aides allouées aux étudiants dans 32 systèmes d'enseignement supérieur situés dans 29 pays européens (1). Le Commission fait savoir que « les droits d'inscription acquittés par les étudiants et les aides allouées à ces derniers feront désormais l'objet d'un examen annuel, qui permettra de faire le point sur leur évolution ». Cela permettra aux étudiants qui le souhaitent de « comparer le coût de leur formation dans différents pays européens ». Il ressort du rapport que c'est « en Angleterre que les droits d'inscription sont les plus élevés », avec des frais allant « jusqu'à 9 000 livres sterling (11 500 euros environ) par année universitaire », « alors qu'ils sont dans [presque] inexistants dans neuf pays » : l'Autriche, Chypre, le Danemark, la Finlande, la Grèce, Malte, la Norvège, l'Écosse et la Suède.
Il faut « continuer la rationalisation du tissu universitaire par l'intégration de petits établissements aux universités et par la poursuite d'une politique de rattachement cohérente ». Voilà l'une des neuf recommandations du rapport de l'IGAENR (inspection générale de l'administration de l'Éducation nationale et de la Recherche), intitulé « Pôles de compétitivité et réseaux territoriaux d'enseignement supérieur », rendu public le 2 février 2012 (1). Ce rapport fait référence « à la question traditionnelle des 'antennes universitaires' » aussi bien qu'à « la question des 'universités dites de proximité' n'appartenant pas aux grandes métropoles universitaires ». Les auteurs font notamment référence à « la diversité de la situation des sites secondaires non sièges d'université » qui « réside d'abord dans la taille qui va de moins de 100 étudiants à plusieurs milliers ». Ainsi, sur 107 sites universitaires « hors siège d'universités », 14 comptabilisent plus de 2 000 étudiants et 31 en comptent entre 200 et 500.
« La région pourrait exercer la mission d'autorité organisatrice pour l'enseignement supérieur et la recherche […] », écrit Jean-Jacques de Peretti, ancien ministre de l'Outre-mer de 1995 à 1997 et maire UMP de Sarlat (Dordogne), dans son rapport sur la clarification des compétences des collectivités territoriales, remis au président de la République Nicolas Sarkozy, mardi 13 septembre 2011. Telle est la principale proposition de la mission de Peretti pour ce qui concerne l'enseignement supérieur et la recherche figurant parmi quinze autres « convictions » du rapport de l'ancien ministre. « La notion d'autorité organisatrice apparaît à la mission comme la procédure la plus prometteuse et la plus adaptée à l'évolution pragmatique et progressive du 'mille-feuille' territorial car elle conjugue souplesse, adaptabilité et octroi d'une capacité de pilotage à une collectivité dans le respect de la Constitution », analyse le rapport.
« Les politiques de l'excellence de la France sont différentes de celles de l'Allemagne. Le pilotage des instruments est plus politique qu'en Allemagne. Pour le grand emprunt, les appels sont gérés par le CGI (commissariat général aux investissements), placé auprès du Premier ministre - et non du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche - et dans lequel on retrouve beaucoup d'inspecteurs des finances avec des universitaires », remarque Christine Musselin, directrice du CSO (Centre de sociologie des organisations, UMR Sciences Po-CNRS). Elle intervenait lors de la conférence « Bonjour excellence ! Les réformes de l'enseignement supérieur français et allemand en miroir », première du cycle franco-allemand organisé par Sciences Po et la fondation Brigitte-Sauzay, en mémoire de la conseillère pour les relations franco-allemandes auprès de l'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder, jeudi 25 novembre 2010.
Le gouvernement proposera « dès le début de l'année 2010 », lors de l'ouverture du chantier des compétences et cofinancements, « que le rôle de la région soit conforté et amplifié en matière de développement économique, de planification et d'aménagement du territoire, de formation et de recherche ». Tel est le message qu'adresse Brice Hortefeux, ministre de l'Intérieur, de l'Outre-Mer et des Collectivités territoriales aux élus régionaux réunis lors du cinquième congrès de l'ARF (Association des régions de France), jeudi 10 décembre 2009 au palais des congrès de Marseille. Tout en reconnaissant que la « profonde réforme territoriale » engagée par le gouvernement suscite « les réticences, voire l'hostilité », il affirme que « les régions de demain (…) seront moins dispersées dans leurs interventions mais renforcées dans l'exercice de compétences plus resserrées et stratégiques, tournées vers la préparation de l'avenir ».