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L'intégration universitaire des ESPE (Écoles supérieures du professorat et de l'éducation), leur nombre par académie, les caractéristiques de leur nouveau statut et leurs futurs pouvoirs sont au coeur du débat entre les quatre conférences (CDIUFM, CDUL, CDUS et CPU), dans le cadre de la concertation nationale « Refondons l'école ». Interrogées par AEF, les conférences précisent leurs positions. La CDIUFM estime qu'il existe « une convergence de position avec la CPU » sur l'intégration universitaire.
« Le positionnement privilégié ici est celui d'un concours en totalité en fin de M1. Si demeure l'inconvénient d'une année de M1 trop orientée vers le concours, les avantages l'emportent ». C'est ce qu'indique la contribution de la CPU - « La formation des enseignants : pour une réforme de la réforme » - relative à la formation des enseignants, dans le cadre de la concertation nationale « Refondons l'école de la République ». Cette contribution sera rendue public vendredi 13 septembre 2012. La CPU estime que l'enjeu de cette réforme est une « élévation significative du niveau de formation des futurs enseignants » et défend l'idée « qu'enseigner est un métier qu'il convient de reconnaître et de revaloriser. » Elle y précise également sa vision de la construction des cursus, de la place des stages et affirme être favorable à ce que les ESPE aient un statut de « composante universitaire », avec une ESPE par académie.
« L'intégration des IUFM comme composantes universitaires, telle qu'elle a été menée, a été une catastrophe. Il serait souhaitable d'éviter cette erreur avec les futures ESPE », affirme Françoise Dubosquet Lairys, présidente de la CDUL, interrogée par l'AEF suite aux travaux du bureau des 7 et 8 septembre 2012. « L'intégration de l'IUFM à une seule université de la région a causé de nombreux déséquilibres », poursuit-elle, commentant le communiqué de presse de la CDUL selon lequel « si ces écoles [les ESPE] devaient voir le jour, ces structures n'auraient pas vocation à constituer une composante universitaire, mais deviendraient le lieu de rencontre entre l'employeur (le ministère de l'Éducation nationale) et le formateur (chaque université porteuse des masters « enseignement »). Françoise Dubosquet Lairys précise également à AEF les hypothèses de travail de la CDUL sur la réforme de la formation des enseignants. Si un consensus s'est dégagé au sein de la CDUL à l'encontre d'un concours en fin de L3, en revanche le débat se poursuit concernant l'organisation des concours au cours du master.
La CDUL (Conférence des doyens des UFR de lettres et sciences humaines) souhaite « rappeler son attachement à une formation exigeante et de qualité universitaire pour l'ensemble des enseignants et formateurs », indique-t-elle le 20 juillet 2012 à propos de la réforme de la formation des maîtres. « Ces masters sont et doivent demeurer des masters à part entière, respectant le cahier des charges du master, défini par un cadrage national, en s'appuyant notamment, quelle qu'en soit la finalité recherche et/ou professionnelle, sur une recherche active et reconnue des membres des équipes pédagogiques », ajoute-t-elle, rejoignant en cela la position de la CDUS (AEF n°209961).
« Les masters conçus pour la formation des enseignants sont et doivent demeurer des masters à part entière respectant le cahier des charges du master, en s'appuyant notamment sur une recherche active et reconnue des membres des équipes pédagogiques », déclare la CDUS (Conférence des doyens et directeurs d'UFR scientifiques) le 17 juillet 2012. Elle souhaite faire part de ses « observations » et « propositions » en préalable aux discussions et décisions à venir concernant la formation des maîtres. La CDUS note « avec satisfaction » que le président de la République « souhaite donner la priorité à la jeunesse et à sa formation et considère que cela passe par une meilleure formation des élèves, assurée par des enseignants motivés et mieux préparés à leur métier ».
Les futures ESPE (écoles supérieures du professorat et de l'éducation), prévues pour se substituer aux IUFM (Instituts universitaires de formation des maîtres) à la rentrée 2013, « ne seront pas des écoles uniquement de type professionnel » : « cette hypothèse est écartée par le ministre [de l'Éducation nationale], Vincent Peillon, que nous avons rencontré lundi [18 juin 2012] », assure à AEF Patrick Demougin, le président de la CDIUFM vendredi 22 juin 2012 à Mérignac (Gironde), à l'issue de la réunion annuelle de cette conférence. « Nous avons le sentiment que notre idée, selon laquelle la formation des enseignants doit être universitaire et professionnelle, est partagée par le nouveau gouvernement », dit-il. Pour la CDIUFM, « les ESPE ne constituent pas toutefois le pré-carré des directeurs d'IUFM » : « leur rôle serait plutôt de piloter tout ce qui se fait en matière de formation en éducation mais pas forcément d'en assurer, seules, toute l'offre », précise Patrick Demougin.
« Il ne faut pas que la réforme soit manquée », déclare Pierre Statius, le directeur de l'IUFM de Franche-Comté, interrogé par AEF lundi 11 juin 2012. La création des écoles supérieures du professorat et de l'éducation (AEF n°215202), prévues pour se substituer aux IUFM à compter de septembre 2013 selon les premiers éléments du calendrier, doit être l'occasion de « penser le contenu de la formation » offerte aux enseignants. Premier vice-président de la CDIUFM (Conférence des directeurs d'IUFM), Pierre Statius annonce l'organisation, en collaboration avec l'École normale supérieure de Lyon et l'Institut français de l'éducation, d'un séminaire, les 12, 13, 14 et 15 novembre 2012, dans la capitale de Rhône-Alpes. L'objectif est de répondre à deux questions : « qu'est-ce qu'être professeur aujourd'hui ? » et « comment forme-t-on un professeur aujourd'hui ? »