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« L'Aeres (Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur) a pour objectif de s'appuyer davantage sur les instances représentatives des personnels, notamment pour la constitution du vivier d'experts et la composition des comités d'experts. » Telle est l'une des « propositions concernant la recherche » que l'agence émet dans la « contribution » qu'elle a remise le 31 août 2012 au comité de pilotage des assises de l'enseignement supérieur et de la recherche, à l'issue de l'audition de son président Didier Houssin (AEF n°207864). « Nous songeons particulièrement aux instances comme le CoNRS (Comité national de la recherche scientifique) au CNRS, les CSS (commissions scientifiques spécialisées) de l'Inserm ou le CNU (Conseil national des universités), qui comprennent des membres élus par les personnels et qui ont une longue pratique de l'évaluation », explique à AEF Didier Houssin, vendredi 14 septembre 2012. « Du reste, l'Aeres s'appuie déjà sur ces instances puisque nos délégués scientifiques les sollicitent pour qu'elles désignent des experts, mais nous n'avons peut-être pas assez organisé ces relations jusqu'à présent. » Le président de l'Aeres souhaite également instaurer « une meilleure articulation entre l'évaluation des unités de recherche effectuée par l'agence et celle des personnels, qui est du ressort de ces instances ».
Le C3N, coordination des instances du CoNRS (Comité national de la recherche scientifique), « demande que les principes, les structures et les valeurs qui ont été promus ces dernières années (…) soient rapidement écartés ». Tel est le message qu'il transmet, mercredi 29 août 2012, lors de l'audition de ses représentants par le comité de pilotage des assises de l'enseignement supérieur et de la recherche (AEF n°207864), et dont il rend publique la version écrite finale dimanche 2 septembre. Sont ainsi cités « le culte et la mesure du résultat et de la 'performance' », « l'utilité à court terme » de la recherche, les « agences de moyens ou d'évaluation », le « pilotage à toutes les échelles, notamment par de nouveaux outils managériaux et financiers », ou encore « l'affichage de postes à profil ». En conséquence, le C3N estime qu' « il faut rompre avec l'empilement des structures de pilotage et de mise en compétition des personnels de la recherche qui ont été mises en place ces dernières années, ainsi qu'avec le déséquilibre très fort qui a été institué entre financement sur projet, individualisé et à court terme, et financement des équipes de recherche dans la durée ».
« On n'évalue pas le CNRS comme une petite université », réagit Alain Fuchs, président du CNRS, lundi 9 juillet 2012, lors d'un déjeuner avec quelques journalistes, après la publication du rapport d'évaluation de l'Aeres (Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur) sur son organisme, vendredi 6 juillet (AEF n°210973). « Je trouve cela triste, c'est une occasion manquée, mais ce rapport appartient au passé maintenant », commente-t-il. Dans sa réponse jointe au rapport, le président du CNRS contestait longuement « ce type d'évaluation 'hors sol', décontextualisée ». « Indépendamment de ce rapport », Alain Fuchs considère que « l'Aeres devrait réfléchir à des procédures qui permettent d'associer les instances d'évaluation des organismes », et qui prévoient « que les évaluations des chercheurs puissent être couplées avec celles des unités de recherche ». « Nous en discuterons peut-être lors des assises », dit-il encore, faisant référence aux assises de l'enseignement supérieur et de la recherche qui se tiendront à l'automne prochain (AEF n°214612).
« Nous demandons que soit immédiatement enclenché le processus de dessaisissement de l'Aeres (Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur) dans l'évaluation des structures de recherche, en redonnant leur plein rôle aux commissions et au conseil scientifique de l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) dans l'évaluation des unités. » C'est ce que déclarent les élus de trois syndicats (SNCS-FSU, SNTRS-CGT et Sgen-CFDT) au conseil d'administration de l'institut, jeudi 7 juin 2012. Ils ajoutent que « la politique de recherche de l'Inserm doit s'appuyer sur l'avis de ses instances scientifiques » et plaident pour qu'elles y soient « associées, en particulier dans les interactions avec les partenaires ».
L'Aeres (Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur) « a récemment étendu à six le nombre de ses critères » d'évaluation des entités de recherche, indique-t-elle dans un document intitulé « Critères d'évaluation des entités de recherche : le référentiel de l'Aeres », approuvé par le conseil de l'agence le 12 avril 2012 et rendu public mardi 22 mai 2012. Les nouveaux critères retenus sont les suivants : « production et qualité scientifiques ; rayonnement et attractivité académiques ; interactions avec l'environnement social, économique et culturel ; organisation et vie de l'entité de recherche ; implication dans la formation par la recherche ; stratégie et projet à cinq ans ». Ces critères seront mis en oeuvre « lors de la campagne d'évaluation 2012-2013 ». Ils se substituent aux quatre critères employés depuis 2008, qui étaient « la qualité scientifique et la production ; le rayonnement et l'attractivité ; la gouvernance et la vie de l'entité de recherche ; la stratégie et le projet ». Cette évolution vient en complément de l'abandon de la note globale, en décembre 2011 (AEF n°225704). L'agence avait alors indiqué vouloir « maintenir les notes associées aux différents critères », tout en affichant son intention de « réviser » ces critères, « pour les améliorer ».
« Une appréciation d'ensemble se substitue à la note globale A+, A, B, C. » Telle est l'une des propositions d' « amélioration de la notation » pour l'évaluation des unités de recherche que le conseil de l'Aeres (Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur) a adoptées à l'unanimité moins une abstention le 8 décembre 2011 et que l'agence rend publiques jeudi 15 décembre. Ce changement de pratique « sera opérationnel à partir de la vague C, c'est-à-dire dès février 2012 », précise à AEF Didier Houssin, président de l'Aeres, qui a prévenu par courrier, le 14 décembre, les responsables d'établissements d'enseignement supérieur et de recherche. « Cette appréciation d'ensemble sera issue du travail collégial des pairs et visera à condenser le résultat de leur travail d'évaluation, sous une forme accessible à un public large », précise le document présentant les nouvelles dispositions. « Elle prendra la forme d'un court texte (moins de 180 caractères), exprimant de manière littérale simple le message principal contenu dans le rapport d'évaluation et, en particulier, les notes multicritères. »