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L'Île-de-France entend augmenter de 40 % le nombre de logements raccordés à un réseau de chaleur d'ici à 2020, affirme le préfet de la région, Daniel Canepa, lors de la troisième édition des assises des énergies renouvelables en milieu urbain, co-organisée à Paris par la Driee Île-de-France et l'Ademe Île-de-France, mardi 18 septembre 2012. « Les réseaux de chaleur alimentent 1,1 million de logements dans la région. 450 000 logements supplémentaires devront être raccordés dans les huit ans. C'est un objectif ambitieux, mais possible, crédible. » La chaleur issue de l'incinération des ordures ménagères et de la géothermie profonde représentent 30 % de la chaleur livrée par ces 1 421 kilomètres de réseaux. « L'objectif est de faire passer cette part de 30 à 50 % d'ici à 2020 », poursuit Daniel Canepa.
IDFE (Île-de-France environnement) s'inquiète des conséquences d'un plan de développement de la filière bois dans la région, indique l'association environnementale vendredi 7 septembre 2012 à quelques jours de la finalisation de ce document. Mis en consultation du 16 juillet au 31 août dernier par la Driaaf (direction régionale et interdépartementale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt) Île-de-France, un projet de PPRDF (plan pluriannuel régional de développement forestier) vise à accroître la production de bois énergie, « principalement par la transformation du bois mort en plaquettes forestières, risquant ainsi de faire partir en fumée l'écosystème de nos forêts », s'alarme IDFE.
L'Ademe et la préfecture d'Île-de-France lancent, vendredi 23 mars 2012, un appel à projets destiné à soutenir les structures régionales d'approvisionnement en biomasse énergie. L'enjeu est « méconnu », écrivent-elles, bien que la région ait « un potentiel forestier et agricole conséquent en termes d'énergie renouvelable ». La déclinaison francilienne de l'objectif du Grenelle de l'environnement en matière de chaleur renouvelable d'origine biomasse d'ici 2020 « revient à multiplier par dix » les consommations de biomasse par rapport à 2011 et implique « l'installation de 910 000 mètres carrés de plateforme de stockage et de transformation » à cette date, selon le cahier des charges de l'appel à projets. Les candidats doivent se déclarer avant le 3 mai 2012 pour un dépôt final des dossiers le 3 juillet.
Les financements de l'année 2011 dédiés à la géothermie en Île-de-France sont « insuffisants » pour multiplier par 4 la production de cette énergie renouvelable d'ici 2020, déclare à AEF Michel Andres, directeur général de la Semhach (Société d'économie mixte pour la gestion de la géothermie à Chevilly-Larue et L'Haÿ-les-Roses, Val-de-Marne), vendredi 29 avril 2011. Cet objectif a été rappelé par la direction régionale de l'Ademe et le gouvernement lors des assises franciliennes de la géothermie, mardi 26 avril (L'AEF n°242384). L'atteinte de l'objectif nécessite donc 140 installations géothermiques d'ici 2020, dont la rénovation des 35 existantes qui ont 30 ans pour la plupart. « Nous sommes à un rythme de 3 ou 4 par an. Il va y avoir un problème. » L'Agémo (Association des maîtres d'ouvrage en géothermie) compte écrire à Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre du Développement durable, pour lui en faire part.
Les réseaux de chaleur franciliens ne seront plus financés « au fil de l'eau » par le fonds chaleur régional, mais « sélectionnés par appel d'offres » systématique à partir d'avril 2011, explique à AEF Mohamed Amjahdi, coordinateur du pôle Énergie et air de l'Ademe Île-de-France, lundi 11 avril 2011. Doté de 1,2 milliard d'euros pour toute la France pour 2009-2013, le fonds chaleur doit permettre le développement de ces réseaux lorsqu'ils sont alimentés au moins à 50 % par les énergies renouvelables ou de récupération. 1 019 installations ont été subventionnées par les directions régionales de l'Ademe, sur les 1 084 aidées (L'AEF n°253727). « En 2009-2010, la question des financements ne se posait pas trop », selon Mohamed Amjahdi. « Mais l'on voit de plus en plus de projets en Île-de-France. En 2010, nombre d'entre eux n'ont pu être financés, et nous avons dû déborder sur le budget 2011. » Pour Thierry Franck de Préaumont, président de la CPCU (compagnie parisienne du chauffage urbain), ce changement de règles « remet en cause beaucoup de projets, s'ils ne sont plus soutenus. On passe d'un monde stabilisé à un monde incertain ».
La production francilienne d'énergie géothermique « doit tripler d'ici à 2020 pour répondre aux objectifs du Grenelle de l'environnement », indique Pierre-Franck Chevet, directeur général de l'énergie et du climat au ministère du Développement durable, en ouverture des premières assises de la géothermie en Île-de-France, mardi 6 avril 2010. « La géothermie est une ancienne énergie nouvelle », estime Pierre-Franck Chevet, pour qui le Grenelle de l'environnement permet de « redécouvrir cette ressource qui a fait ses preuves ». « Elle est née dans les années 1980, après le choc pétrolier », rappelle-t-il. Aujourd'hui, la géothermie profonde permet de chauffer 200 000 logements en France, dont 75 % en Île-de-France.