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« Nous avons ressenti une forte mobilisation des acteurs et le climat des auditions a été en général très bon », déclare Françoise Barré-Sinoussi, prix Nobel de médecine et présidente du comité de pilotage des assises de l'enseignement supérieur et de la recherche, jeudi 20 septembre 2012. Elle s'exprime à l'occasion de la présentation à la presse d'un « premier bilan » des 85 auditions effectuées par le comité entre le 28 et le 31 août puis les 17 et 18 septembre (AEF n°206403). « Mais nous avons aussi senti que ces auditions ont pu faire naître des frustrations parce que leur durée était trop courte (une demi-heure), et parce que nous n'avons pas pu recevoir les très nombreux acteurs qui souhaitaient être auditionnés », ajoute-t-elle. De son côté, Vincent Berger, président de l'université Paris-Diderot et rapporteur général des assises, retient que « la diversité des acteurs auditionnés montre que les assises s'ouvrent à toute la société et qu'en réalité, ce sont moins les assises de l'ESR (enseignement supérieur et recherche) que pour l'ESR ». Il rappelle que « la société civile est invitée à participer très largement aux assises territoriales ».
« Les auditionnés sont unanimes à critiquer la complexité inédite qu'ont atteint l'enseignement supérieur et la recherche en France. FCS, IHU, IRT, Satt, CVT, labex ou idex, RTRA ou RTRS, instituts Carnot, pôles de compétitivité, IEED, PRES, alliances, agences variées… se sont additionnés aux multiples structures déjà présentes, qui plus est en un très court laps de temps, empêchant toute stabilisation du système. » Tel est le premier « constat essentiel » que dresse le comité de pilotage des assises de l'enseignement supérieur et de la recherche à l'issue des 85 auditions qu'il a effectuées entre le 28 et le 31 août, puis les 17 et 18 septembre. Il rend en effet public, jeudi 20 septembre 2012, un document de synthèse de ces auditions dans lequel, insiste-t-il, il ne prend pas position. Cette synthèse se structure autour des trois thèmes définis pour les assises : la réussite des étudiants (AEF n°206404), la recherche (AEF n°206405) et le paysage de l'enseignement supérieur et de la recherche. Les membres du comité de pilotage relèvent, lors d'une conférence de presse, que la gouvernance des universités, la parité hommes-femmes et le positionnement du système français dans le monde n'ont pas été beaucoup été abordés lors des auditions.
Trente-cinq nouveaux acteurs de l'enseignement supérieur et de la recherche seront auditionnés les 17 et 18 septembre 2012 par le comité de pilotage des assises nationales de l'enseignement supérieur et de la recherche, apprend AEF mardi 4 septembre 2012. Ils s'ajoutent ainsi aux 53 acteurs déjà entendus du 28 au 31 août (AEF n°207864). En outre, Vincent Berger, rapporteur général des assises, précise qu' « une troisième série d'auditions pourrait se tenir à la fin du mois d'octobre » afin de « poursuivre la discussion » avec six acteurs car « le temps à manqué pour approfondir la réflexion » lors de la première audition : la FSU (Snesup, SNCS), le Sgen-CFDT, la Fage, l'Unef, la DGRI (direction générale pour la recherche et l'innovation) et la CPU (Conférence des présidents d'universités).
53 auditions ont été réalisées par le comité de pilotage des assises de l'enseignement supérieur et de la recherche entre le 28 et le 31 août 2012, apprend AEF lundi 3 septembre 2012. La durée des auditions a été variable d'un acteur à l'autre. Une autre série de 35 auditions sera menée les 17 et 18 septembre. Vincent Berger précise à AEF qu'une troisième série d'auditions aura « probablement » lieu après les assises territoriales, fin octobre, afin de « revoir certains acteurs ».
« La CPU a décidé de mettre en place son propre calendrier », déclare à AEF Gérard Blanchard, président de l'université de La Rochelle et coordinateur pour la conférence du débat mené dans le cadre des assises de l'enseignement supérieur et de la recherche. « La CPU est très favorable au principe même de ces assises, mais nous estimons que le calendrier que l'on nous propose est beaucoup trop serré et très contraint, ce qui ne permet pas toutes les concertations nécessaires pour élaborer une contribution de qualité. De plus, concernant l'objectif de ces assises, nous ne souhaitons pas qu'il soit réduit à une modification de la LRU début 2013. Il faut qu'elles soient l'occasion de renouer le dialogue avec l'État et d'aborder tous les aspects de l'enseignement supérieur et de la recherche, bien au-delà de la simple modification législative qu'elles pourront éventuellement engendrer en termes de gouvernance (AEF n°209533). »
« Nous n'allons pas déléguer la résolution de tous les problèmes aux assises. Par exemple la résorption de la précarité des personnels ou l'insertion professionnelle des docteurs seront traitées dans le cadre des instances concernées. Nous différencions ce qui relève du travail du ministère et ce qui relève d'un travail de fond. Les assises ont vocation à aborder les enjeux de la place de l'enseignement supérieur, de la recherche et de la connaissance dans la société. » C'est ce que déclare Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, mercredi 11 juillet 2012, à l'occasion de la présentation des assises de l'enseignement supérieur et de la recherche qui ont fait l'objet d'une communication en conseil des ministres (AEF n°210594). Le comité de pilotage des assises est présidé par Françoise Barré-Sinoussi, prix Nobel de médecine, le rapporteur général étant Vincent Berger, président de l'université Paris-Diderot (AEF n°210775). Trois thèmes seront soumis aux débats des assises : la réussite des étudiants, la réorganisation de la recherche et la révision de la gouvernance des établissements et des politiques de sites et de réseaux.