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« Une CCI (Chambre de commerce et d'industrie) est un établissement public, et à ce titre-là, elle ne peut pas mettre des fonds publics n'importe où. Or, le financement de base et récurrent d'une école, c'est celui apporté par la CCI. Je pense que même s'il ne faut pas donner qu'un strapontin aux alumni, les CCI doivent garder la majorité dans les conseils d'administration » des écoles de commerce consulaires, estime Yves Fouchet, président de la CCI de Versailles Val d'Oise Yvelines (tutelle de l'Essec) et de la CRCI (Chambre régionale de commerce et d'industrie) Paris Île-de-France (1). Interrogé par AEF sur les réflexions en cours en matière de gouvernance des écoles de management françaises, Yves Fouchet admet qu'il faut « faire évoluer les structures actuelles » : « Le statut de service géré de CCI présente des inconvénients, notamment sur le plan du droit social puisque tous les collaborateurs de l'école sont sous le statut de la chambre, qui n'est pas très souple. Aujourd'hui, les écoles ont pris une telle ampleur et ont de tels besoins de financement, d'expansion, de partenariats à l'international, que cela ne suffit plus. Quant au statut d'association, il n'est pas non plus bien adapté à un environnement 'business'. La statut de société serait sûrement mieux adapté. »
« Les professeurs doivent absolument participer à la sélection des dirigeants [des écoles de management] », déclare Pierre Tapie, président de la Conférence des grandes écoles, en conclusion du colloque organisé par AEF, vendredi 15 juin 2012, sur le thème : « Le modèle de financement et de gouvernance des écoles de management françaises est-il durable ? » (AEF n°212588). « Un équilibre doit être trouvé entre les externes - personnalités qualifiées - et les internes - étudiants, cadres et professeurs, de manière prépondérante », détaille-t-il. Lors de la seconde table ronde de ce colloque, consacrée à la gouvernance des écoles, trois principales questions ont été abordées par les intervenants : le rôle des CCI (Chambres de commerce et d'industrie), la place du corps professoral dans les organes de gouvernance, et les modes de désignation des dirigeants.
« L'explication principale à l'inflation des coûts dans les écoles de management se trouve dans la course aux rankings et aux accréditations, à travers les publications étoilées et le développement du corps enseignant », déclare Thomas Durand, directeur du département « management, innovation, prospective » du Cnam. Il s'exprime en introduction du colloque organisé par AEF le 15 juin 2012 à Paris, qui s'intitule « Le modèle de financement et de gouvernance des écoles de management françaises est-il durable ? » (AEF n°213054) (1). « Nous ne sommes pas dans une crise du secteur, mais dans une situation où le modèle économique est en tension en raison des règles du jeu que nous avons choisies. Il faut s'intéresser à l'amont du problème plutôt que seulement traiter les symptômes », affirme-t-il. Thomas Durand reconnaît toutefois qu'il peut sembler paradoxal de parler de « crise » dans ce domaine, alors que le marché s'est « extraordinairement développé » et que « la demande internationale est très forte ».
Après avoir réfléchi au rôle et à la mission des écoles de management dans la société, en décembre dernier (AEF n°230003), AEF ouvre le débat sur leur mode de financement et leur gouvernance, le 15 juin prochain, lors d'une matinée organisée en partenariat avec l'ACFCI. Cette fois-ci, il s'agit de s'interroger, d'abord, sur la signification de la vague actuelle de fusions entre écoles de commerce (Skema en 2009, France business school en 2012, bientôt Euromed/Bordeaux EM/ESC Pau et Reims management school/Rouen business school). Les raisons en sont-elles seulement économiques ? Le second grand sujet à l'ordre du jour, qui porte sur la répartition des pouvoirs dans une business school, est de portée plus large : il fait écho aux réflexions en cours, au niveau national, sur la gouvernance des universités, notamment autour du concept de « sénat académique ». Parmi les personnalités invitées à donner leur point de vue sur toutes ces questions, Yves Fouchet, président de la CCI de Versailles, précédera Thomas Durand, professeur au Cnam, pour introduire les débats. Et c'est au président de la CGE, Pierre Tapie, qu'il reviendra de conclure la matinée.
« L'aspect le plus caractéristique des business schools européennes est l'étendue des différents systèmes inappropriés de gouvernance sous lesquels elles opèrent. Et, en particulier, combien les modes de désignation de leurs grands patrons diffèrent du 'monde réel' », écrit Della Bradshaw, journaliste spécialiste des écoles de management au « Financial Times », dans son éditorial du 5 décembre 2011 accompagnant la publication du palmarès annuel des business schools européennes (AEF n°226574). Elle revient sur la différence qui existe entre les écoles intégrées à une université - le cas le plus commun aux États-Unis et en Grande-Bretagne - dans lequel « le président embauche et seul le président peut virer », et les écoles indépendantes, qui ont chacune « une manière différente de nommer leur directeur général ».
HEC, dont le statut actuel est celui d'un département de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris, a publié un avis d'appel public à la concurrence le 21 octobre 2011 ayant pour objet « l'achat de prestations de conseil et d'accompagnement en vue de doter HEC Paris d'une organisation juridique mieux adaptée à ses besoins de financement et à la concurrence internationale à laquelle sont désormais soumises les business schools ». Selon cet appel d'offres, la première phase, qui consiste à réaliser « une étude permettant de déterminer l'organisation juridique pertinente », a pour date butoir le 2 mars 2012. La seconde phase, qui correspond à « la réalisation de l'ensemble des études, contrats et formalités permettant la mise en oeuvre de la nouvelle organisation » et qui « couvre notamment les questions de gouvernance, de personnel, d'immobilier et de transfert des activités de formation et des moyens nécessaires à la mise en oeuvre de ces formations », aboutira à une présentation à l'assemblée générale de la CCIP « à la mi-novembre 2012 ». Cette date marquera aussi la mise en oeuvre de la réforme.
« L'Essec est une institution universitaire prise dans le grand vent de la mondialisation, un contexte dans lequel les décisions doivent être prises à des vitesses plus rapides que celles auxquelles la grande tradition de l'école a habitué sa communauté, et dans laquelle tout se décide par vote », estime Pierre Tapie, directeur général du groupe Essec, mardi 18 octobre 2011, en marge de la conférence de presse de rentrée de la CGE dont il est le président. Il réagit, à la demande de la presse, à la divulgation des résultats d'un vote de défiance à son égard de la part du corps professoral permanent de l'Essec, le 17 octobre (AEF n°230296 et n°230237). « Dans une institution comme l'Essec, il y a le temps de la consultation, en étant inclusif, comme nous l'avons été lors de l'élaboration du plan 2015, et puis il y a le temps de la mise en oeuvre », dit-il aussi. « Cela peut faire froncer des sourcils, c'est normal, c'est comme ça dans toutes les organisations. »
Retrouvez en bref quelques informations récentes intéressant la protection sociale :