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« Le nombre de décrocheurs est estimé à environ 33 000 jeunes en Île-de-France, soit 4,5 % de la population des 16-20 ans », indique une enquête quantitative sur le décrochage scolaire en Île-de-France, réalisé par le Crédoc et la région Île-de-France, dévoilée le samedi 22 septembre 2012 lors des « assises régionales de lutte contre le décrochage ». Ce phénomène est érigé en « grande cause régionale » en 2012 (AEF n°208005). L'enquête se fonde sur deux sources de données : les chiffres du Système interministériel d'échanges d'informations (SIEI) et le recensement de la population, mené par l'Insee.
« Ces décrocheurs ont progressivement renoué un lien avec l'institution scolaire et adopté des comportements plus propices à la réussite : baisse de l'absentéisme, retour aux apprentissages, intégration des règles et codes de comportements élémentaires », indique vendredi 21 septembre 2012, à AEF Florence Tellier, assistante d'éducation entre 2007 et juin 2012 au collège Gustave Courbet, à Trappes (Yvelines). Elle dresse le bilan d'un dispositif visant à limiter les sorties du système scolaire sans qualification « par l'accompagnement individuel à l'orientation d'élèves de quatrième et de troisième », mis en place dans cet établissement. Cette expérimentation, au niveau du collège, d'un encadrement renforcé et individualisé du projet professionnel des élèves décrocheurs a été présentée lors de la cinquième « journée de refus de l'échec scolaire » organisée à Paris par l'Afev, le 19 septembre.
L'Afev demande jeudi 20 septembre 2012 au ministère de l'Éducation nationale de « repenser totalement la question de l'orientation », à travers la « valorisation des compétences scolaires et extra-scolaires » et « la création de lieux d'information et d'accompagnement vers l'orientation qui ne soient pas liés à l'institution scolaire ». C'est l'une des pistes d'action pour lutter contre le décrochage proposées par l'association à l'issue de la cinquième « journée de refus de l'échec scolaire » organisée la veille à Paris par l'Afev. Pour Christophe Paris, directeur général de l'Afev, « avec 150 000 jeunes qui quittent chaque année l'école sans diplôme, le décrochage scolaire n'est plus un phénomène à la marge mais un réel phénomène de masse ». « Le décrochage remet en question le système d'orientation, 71 % des jeunes considèrent négativement leur orientation, et pointe le besoin d'accompagnement individuel. 41 % se sont sentis seuls lorsqu'ils ont commencé à décrocher », indique l'association.
« Les décrocheurs sont beaucoup trop nombreux. C'est l'un des objectifs du quinquennat du président de la République que nous puissions diviser leur nombre par deux. Cela suppose la mobilisation de tous autour de l'école et de la formation », déclare Vincent Peillon, ministre de l'Éducation nationale, le 13 septembre 2012. Il s'exprime dans le cadre de la concertation décentralisée dans l'académie d'Orléans-Tours devant une centaine de membres de la communauté éducative réunie au lycée Voltaire à Orléans sur le thème « prévenir le décrochage, une responsabilité à partager ». « La mobilisation de tous, cela veut dire évidemment le pouvoir d'État mais aussi la société civile, les collectivités locales […] Cela veut dire l'ensemble de tous ceux qui ont à intervenir dans la fabrication de la société de demain ». « Il y a une fragilité française sur le début de la scolarité obligatoire », estime le ministre. « Très curieusement, nous donnons moins d'argent à l'école primaire que nous en donnons après aux autres échelons, et moins que la plupart des autres pays qui nous entourent. Or, et c'est un problème majeur, nous savons que les choses se jouent dans les toutes premières années de l'apprentissage pour les décrocheurs », rappelle Vincent Peillon.
En France, le taux d'abandon d'études, ou de décrochage (1), est passé de 13,3 % en 2000 à 12,8 % en 2010 puis à 12 % en 2011, indique Eurostat, office statistique de la Commission européenne, dans son « Enquête sur les forces de travail », datant de 2012. Pour ces mêmes années, la moyenne dans l'Union européenne à 27 atteint respectivement 17,6 %, 14,1 % et 13,5 %. Dans le cadre de la stratégie Europe 2020, les pays de l'UE à 27 se sont fixés comme but d'atteindre en moyenne un taux d'abandon « égal ou inférieur à 10 % en 2020 ». Pour la France, cet objectif est fixé à 9,5 %. Pour la Commission européenne, en matière de « lutte contre l'abandon des études » et d' « augmentation du nombre de diplômés en Europe », si « des progrès ont été réalisés, […] il reste du chemin à parcourir » et même, « il n'est pas du tout certain que l'Union européenne atteindra les objectifs fixés pour 2020 ».
Par arrêté du 24 mai publié au JO du 26 mai 2022, sont nommés au cabinet du ministre de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, Bertrand Dumont, directeur de cabinet et Augustin Cellard, chef de cabinet. Les deux hommes sont reconduits dans leurs fonctions.
Laureline Peyrefitte, procureure de la République de Meaux (Seine-et-Marne) est directrice de cabinet adjointe d’Eric Dupond-Moretti depuis mercredi 25 mai 2022. Son arrêté de nomination a été publié au Journal officiel du 26 mai. Elle succède à Rémi Decout-Paolini, directeur adjoint du cabinet d’Éric Dupond-Moretti depuis son arrivée place Vendôme, et jusqu’au 14 mars 2022, date à laquelle il avait remplacé la directrice de cabinet Véronique Malbec, partie au Conseil constitutionnel.