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« Les emplois industriels représentent une part de plus en plus faible de l'emploi total. Dans les années qui viennent, l'industrie va continuer à perdre des emplois. Cependant, dans le même temps les différents secteurs de la métallurgie continueront à recruter. » C'est le principal enseignement d'une étude réalisée par les cabinets BIPE et Ambroise Bouteille et Associés pour l'observatoire paritaire des métiers et des qualifications de la métallurgie, dont les résultats ont été présentés aux partenaires sociaux de la branche, vendredi 21 septembre 2012. L'étude envisage « trois scénarios » économiques (haut, bas, et « central »). « Quel que soit le scénario économique étudié, les besoins en recrutement seront élevés : ils sont estimés entre 115 000 et 128 000 par an d'ici 2020. La prévision porte sur le nombre de recrutements dits exogènes, c'est-à-dire en tenant compte des mobilités, des départs à la retraite, de la variation des effectifs. »
« Quel que soit le scénario économique que l'on retient (optimiste, pessimiste ou médian), on observe dans la durée une érosion régulière des effectifs de la branche, mais en même temps un volume régulier et important de recrutements. » C'est le « paradoxe » que retient Jean-François Pilliard, délégué général de l'UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie) à la lecture de l'étude prospective sur l'évolution des emplois et des métiers (AEF n°206181), réalisée par les cabinets BIPE et Ambroise Bouteille et associés, à la demande de l'observatoire des métiers de la métallurgie, présentée aux partenaires sociaux vendredi 21 septembre 2012. Avec cette étude, les partenaires sociaux disposent des données nécessaires pour « anticiper les évolutions tant en termes de volume que de qualifications pour mieux préparer l'accompagnement des secteurs et entreprises qui en auront besoin », se félicite Jean-François Pilliard.
« Pour pallier les besoins de recrutement dans les industries de la métallurgie, l'UIMM et Pôle emploi s'associent pour développer leur coopération. Cet engagement s'est traduit le 14 mai par la signature d'un accord national entre Jean-François Pilliard, délégué général de l'UIMM, et Jean Bassères, directeur général de Pôle emploi », annoncent l'UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie) et l'opérateur public de l'emploi dans un communiqué commun diffusé le 15 mai 2012. « Pour répondre à cet enjeu, l'UIMM et Pôle emploi accentueront leurs synergies, tant au niveau de la communication faite autour des métiers, que sur les stratégies de recrutement ou encore vis-à-vis de l'intégration des demandeurs d'emploi », promettent les deux signataires.
« La branche devra compter sur un solde de création d'emplois négatif, avec une perte estimée sur la période 2012-2020 de l'ordre de 12 000 à 18 000 emplois par an », affirme la CFE-CGC Métallurgie, mardi 20 mars 2012. L'organisation syndicale a déjà enregistré une baisse de 12,3 % de ses effectifs entre 2007 et 2010, et prévoit une évolution similaire dans les années qui viennent. En effet, la branche ne devrait plus compter que 1,3 million de salariés à l'horizon 2020, contre environ 1,5 million aujourd'hui. « Les entreprises de la métallurgie, surtout les PME, sont peu attractives, surtout en termes de rémunérations. Il faut faire en sorte de diffuser la notion d'excellence, pour que les meilleurs reviennent y travailler. Le pôles de compétitivité y ont un peu contribué, mais il reste encore beaucoup de choses à faire », explique Gabriel Artero, secrétaire général de la fédération.