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« Les modalités de recrutements doivent êtres rendues publiques le plus rapidement possible par le ministère », estime l'Unef lundi 24 septembre 2012, commentant l'annonce de Vincent Peillon, ministre de l'Éducation nationale, de recruter « 40 000 enseignants lors de la session 2013 des concours ouvrant aux métiers de l'enseignement » (AEF n°206291). L'Unef « salue une mesure positive pour les étudiants et se prononce pour un concours en M1 ».
« Le cabinet de la ministre [de l'Enseignement supérieur et de la recherche] a rappelé que la question de l'intégration universitaire des futures Espé a déjà été tranchée au plus haut niveau », rapporte la CPU interrogée par AEF, à l'issue d'une réunion des quatre conférences - CPU, CDIUFM, CDUL, CDUS - au ministère, jeudi 20 septembre 2012. En effet, le Premier ministre a déclaré, lors de son discours de politique générale à l'Assemblée nationale le 3 juillet 2012, que « les Espé seront créées au sein des universités ». Concernant les modalités d'organisation et de fonctionnement, Gilles Roussel, président de la commission 'formation et insertion professionnelle' de la CPU, et Patrick Demougin, président de la CDIUFM, estiment qu'un « effort de refondation et d'imagination est crucial ». La CDIUFM précise que « les écoles supérieures ne seront ni des IUFM rémanéagés, ni des acteurs extérieurs aux UFR. » Selon la CPU, « toutes les conférences sont d'accord pour affirmer que la réforme de la formation des enseignants est une réforme que l'on ne peut rater car il s'agit de répondre aux besoins de la nation. Cela est d'autant plus vrai après l'annonce faite par Vincent Peillon de recruter 40 000 enseignants pour la rentrée 2013 (AEF n°206291). Pour réussir ce défi, l'université a besoin de tout le monde. »
Le ministère de l'Éducation nationale est en train de « finir une discussion » avec les organisations syndicales pour « ouvrir encore, au-delà des 1 000 postes que j'avais donné pour les professeurs des écoles (AEF n°212383), les listes complémentaires. Car il y aura des tensions de remplacement », déclare Vincent Peillon, ministre de l'Éducation nationale, invité de l'émission « L'invité des matins » sur France Culture, jeudi 20 septembre 2012. « Donc, nous avons déjà 90 postes supplémentaires que nous allons recruter dans les jours qui viennent pour faire face dans les académies les plus déficitaires - dont celle de Créteil d'ailleurs - au problème ».
Le député PS Yves Durand, président du groupe « Des personnels formés et reconnus » de la concertation pour la refondation de l'école, indique à AEF le 7 septembre 2012, qu'« il y a un accord sur le caractère professionnalisant du concours, mais [qu']il y a des divergences sur la place du concours ». « Une majorité des participants est pour [que l'on mette le concours] en M1 », assure-t-il, à l'issue d'une réunion de cet atelier. « Le consensus pour passer le concours en fin de M2 est en trompe-l'oeil. Les organisations ne mettent pas les mêmes contenus derrière la revendication de placer les concours en master 2 », indique Sébastien Sihr, secrétaire général du Snuipp-FSU. De même, pour Luc Bentz, secrétaire national de l'Unsa-Éducation, « le prétendu consensus [sur la place du concours] a volé en éclat ». Le Sgen-CFDT avait évoqué le 5 septembre un « consensus » sur la place des concours enseignants en M2.
La Conférence des directeurs d'IUFM (CDIUFM) marque « sa préférence pour un concours en fin de M2, fortement professionnalisé et exploitant directement les éléments de formation acquis dans le master », indique l'organisation dans une contribution « à la concertation nationale sur la refondation de l'École de la République » datée du 3 septembre 2012 (1). La CDIUFM ne s'était jusqu'à présent pas positionnée sur la place du concours. Patrick Demougin, président de la CDIUFM reconnaît auprès d'AEF qu' « en 2011, nous n'étions pas tous d'accord entre nous [sur la place du concours] et nous avions des difficultés à penser concrètement l'avenir ».
Nicolas Sarkozy lance officiellement le 2 juin 2008 la masterisation de la formation des enseignants (AEF n°97029). Recrutés à bac+5 et non plus à bac+3, les enseignants seront mieux payés (AEF n°304737), une des promesses de campagne du nouveau président de la République à laquelle sont favorables la CPU et la CDIUFM (AEF n°304651). Mais cette réforme a lieu dans un contexte particulier : celui du non-renouvellement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Or, supprimer l'année de fonctionnaire stagiaire permet à Xavier Darcos, ministre de l'Éducation nationale, de libérer 18 202 postes et donc de trouver très facilement les 16 000 postes qu'il doit supprimer à la rentrée 2010 (AEF n°221845). La réforme est donc pilotée depuis la rue de Grenelle, sans grande concertation avec le MESR qui ne s'empare pas pleinement de ce dossier. Les syndicats se mobilisent très rapidement contre cette réforme qui vise selon eux avant tout à économiser des postes d'enseignants stagiaires (AEF n°295145) et à faire disparaître les IUFM, désormais intégrés aux universités (AEF n°315700).