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Mettre les concours enseignants et de CPE en fin de M1 « fragiliserait le rôle des Écoles supérieures du professorat et de l'éducation fédérant tous les acteurs de la formation et les degrés d'enseignement, que le ministère a pourtant appelé de ses vœux. Il porte en germe le décrochage entre premier et second degrés », indiquent le Snes-FSU, le Snep-FSU, le Snuep-FSU et le Snesup-FSU dans un communiqué commun, le 24 septembre 2012. « La situation d'un recrutement d'une ampleur exceptionnelle à la rentrée 2013 impose des mesures transitoires qui ne doivent pas obérer l'avenir, ni opposer les acteurs mais qui devraient permettre d'enclencher le processus de refondation de l'École. Elle nécessite une négociation spécifique », soulignent les quatre syndicats.
Le ministère de l'Éducation nationale envisagerait de procéder au recrutement d'enseignants auprès d'étudiants en M1 au printemps 2013, apprend AEF vendredi 21 septembre 2012 de sources concordantes. Vincent Peillon, ministre de l'Éducation nationale, a annoncé jeudi 20 septembre qu'il allait « recruter près de 40 000 professeurs » en 2013 (AEF n°206477). 22 100 postes sont d'ores et déjà ouverts au concours 2013, qui vont compenser les départs à la retraite des professeurs. Pour le reste des recrutements, le ministère ne souhaite pas détailler le dispositif avant la date de présentation du PLF 2013 vendredi 28 septembre mais souligne qu'il s'agit de « recrutements et non pas de créations de postes ».
Le ministère de l'Éducation nationale est en train de « finir une discussion » avec les organisations syndicales pour « ouvrir encore, au-delà des 1 000 postes que j'avais donné pour les professeurs des écoles (AEF n°212383), les listes complémentaires. Car il y aura des tensions de remplacement », déclare Vincent Peillon, ministre de l'Éducation nationale, invité de l'émission « L'invité des matins » sur France Culture, jeudi 20 septembre 2012. « Donc, nous avons déjà 90 postes supplémentaires que nous allons recruter dans les jours qui viennent pour faire face dans les académies les plus déficitaires - dont celle de Créteil d'ailleurs - au problème ».
« Placer le concours en M1, dans le meilleur des cas, pourrait sembler revenir à la position avant-masterisation : concours à bac +4 et situation de professeur stagiaire l'année bac +5 », écrit le Snep-FSU, dans une lettre ouverte adressée au ministre de l'Éducation nationale, Vincent Peillon le 17 septembre 2012. Selon le Snep-FSU, mettre les concours en fin de M1 consiste « à bricoler à nouveau un dispositif qui va clairement cliver les acteurs, notamment universitaires et ESPE, premier et second degrés ». Cette solution « va bloquer toute évolution future, limiter la mise en place de véritables écoles supérieures, empêcher toute formation 'intégrée', laisser les épreuves de concours forcément académiques et repoussera aux calendes grecques la mise en place de véritables pré-recrutements ».
Le député PS Yves Durand, président du groupe « Des personnels formés et reconnus » de la concertation pour la refondation de l'école, indique à AEF le 7 septembre 2012, qu'« il y a un accord sur le caractère professionnalisant du concours, mais [qu']il y a des divergences sur la place du concours ». « Une majorité des participants est pour [que l'on mette le concours] en M1 », assure-t-il, à l'issue d'une réunion de cet atelier. « Le consensus pour passer le concours en fin de M2 est en trompe-l'oeil. Les organisations ne mettent pas les mêmes contenus derrière la revendication de placer les concours en master 2 », indique Sébastien Sihr, secrétaire général du Snuipp-FSU. De même, pour Luc Bentz, secrétaire national de l'Unsa-Éducation, « le prétendu consensus [sur la place du concours] a volé en éclat ». Le Sgen-CFDT avait évoqué le 5 septembre un « consensus » sur la place des concours enseignants en M2 (AEF n°207665).
La Conférence des directeurs d'IUFM (CDIUFM) marque « sa préférence pour un concours en fin de M2, fortement professionnalisé et exploitant directement les éléments de formation acquis dans le master », indique l'organisation dans une contribution « à la concertation nationale sur la refondation de l'École de la République » datée du 3 septembre 2012 (1). La CDIUFM ne s'était jusqu'à présent pas positionnée sur la place du concours. Patrick Demougin, président de la CDIUFM reconnaît auprès d'AEF qu' « en 2011, nous n'étions pas tous d'accord entre nous [sur la place du concours] et nous avions des difficultés à penser concrètement l'avenir ».
« D'éventuels clivages apparaissent au fur et à mesure que les débats avancent mais ce sont les consensus qui prédominent » dans les discussions menées au sein de la concertation sur la refondation de l'École, indique Frédéric Sève, secrétaire national du Sgen-CFDT, mercredi 5 septembre 2012, à l'occasion de la conférence de presse de rentrée du syndicat. « Les clivages se situent au niveau de la place du collège dans la logique de l'école du socle, même si beaucoup d'interlocuteurs s'accordent sur la nécessité d'améliorer la continuité école-collège », explique-t-il. Sur la conception du métier enseignant, « on sent une évolution. On entend beaucoup moins 'c'était mieux avant' », relève Thierry Cadart, le secrétaire général du syndicat. De même, « la notion de socle commun est apparue consensuelle », « la discussion aura eu ce mérite », ajoute Frédéric Sève.
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