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« Certaines choses ne se mesurent pas au taux de réussite en licence, qui ne veut pas dire grand chose pour une université de grande taille comme la nôtre », affirme Philippe Lalle, vice-président du Cevu de l'UCBL (université Claude-Bernard Lyon-I), lors de la conférence de presse de rentrée de l'établissement, le 18 septembre 2012. « L'université a beaucoup changé dans les modes d'évaluation et d'accompagnement des étudiants, donc elle attire désormais des publics qui auparavant s'auto-censuraient. La population d'entrée n'est plus la même et ce n'est donc pas honteux d'avoir maintenu le taux de réussite en licence, alors qu'il n'y a pas de sélection à l'entrée à l'université », estime le vice-président.
« 730 millions d'euros ont été engagés pour le plan licence et 700 millions d'euros ont été dépensés. Il n'y a pas eu d'amélioration de la démocratisation, ni de la réussite au niveau macro », affirme Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, lors d'une audition par la commission des affaires culturelles et de l'éducation de l'Assemblée nationale, mardi 24 juillet 2012. Elle regrette que « l'argent du plan licence ait parfois été utilisé à autre chose ». « Nous sommes en train d'analyser dans le détail les causes de cet échec. Les premiers indicateurs sont en train de nous remonter. Nous voulons évaluer et comprendre pourquoi cela n'a pas marché. » Pour autant, « il y a des initiatives qui ont été prises et qui ont été couronnées de succès et nous souhaitons les identifier ». Elle cite par exemple celle consistant à réaliser les deux premières années de licence sur trois ans pour les bacheliers technologiques.
C'est en décembre 2007 que Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, annonce le lancement d'un plan pour la réussite en licence pour mettre fin au mouvement étudiant contre la loi LRU. Il est doté de 730 millions d'euros pour la période 2008-2012 (AEF n°329043), dont environ 70 % doit servir à la rénovation de la licence, 7 % à l'orientation active et 15 % aux filières professionnelles (STS, IUT). Ses trois principaux objectifs : en cinq ans, diviser par deux le taux d'échec en première année – « 52 % des étudiants échouent en première année à l'université » - faire de la licence un diplôme national qualifiant pour la poursuite d'études ou l'insertion professionnelle, et atteindre l'objectif de 50 % d'une classe d'âge au niveau licence.
« Préparer progressivement tous les étudiants à la vie professionnelle » à travers une « initiation à la gestion de projets, à la démarche qualité, à la connaissance du monde socio-économique » et « si possible d'un stage », « à condition que soient clairement précisés son objectif, son déroulement et son évaluation ». C'est l'une des 22 propositions du président du comité de suivi licence, Gilles Raby, sur « la nouvelle licence » (AEF n°248808 et AEF n°252680). Le but est de rendre cette formation « attractive », « doublement qualifiante, permettant une poursuite d'études en master et une insertion professionnelle », « assurant un parcours de réussite aux étudiants ». Le document a été présenté pour discussion aux membres du comité jeudi 14 avril 2011. Avant de généraliser les stages, « il convient de mesurer la capacité du monde académique et socio-économique à accueillir ces stagiaires ». D'autres modalités « devraient être proposées afin de diversifier les mises en situation professionnelle », comme la réalisation d'un « projet en lien avec une entreprise », estime le président du comité de suivi licence.
Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche recense 302 mesures mises en place dans le cadre du plan « Réussir en licence » par 57 universités, soit un peu plus de cinq mesures en moyenne par établissement. Les 302 mesures mises ainsi en évidence dans ce « bilan d'étape » portent prioritairement sur l'accueil des nouveaux étudiants (36 mesures dans 30 universités), l'encadrement pédagogique (122 mesures dans 55 universités), le soutien aux étudiants en difficultés (45 mesures dans 34 universités) et la professionnalisation des enseignements (94 mesures dans 38 universités). Ces mesures ont été présentées aux membres du Cneser à l'occasion d'un point d'étape (AEF n°297478), aujourd'hui vendredi 22 janvier 2010.