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« Je crois que la réforme des retraites est beaucoup plus consensuelle et continue qu'on ne le dit généralement. Il y a certes des conflits, mais pas au point de 'faire tomber' trois gouvernements comme le craignait Michel Rocard. (…). C'est paradoxalement plus difficile de réformer l'assurance maladie que la retraite et, en même temps, nous n'avons jamais eu de grands conflits autour de la réforme de l'assurance maladie », déclare Bernard Fragonard, président du Haut conseil à la famille à l'AEF. Celui qui siège à ce titre au Haut conseil du financement de la protection sociale, installée ce mercredi 26 septembre 2012, par le Premier ministre est l'auteur d'un récent ouvrage intitulé « Vive la protection sociale ! » (AEF n°206192).
Sur la base d'un rapport que devra rendre « au premier trimestre 2013 » le Haut conseil de financement de la protection sociale « le gouvernement engagera une concertation avec les partenaires sociaux, avec pour objectif une réforme législative en 2013 » sur les modalités de financement de la protection sociale. C'est ce qu'annonce le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault lors de la clôture de la grande conférence sociale qui se tenait les 9 et 10 juillet 2012 au Cese (Conseil économique, social et environnemental) en vue d'établir « la feuille de route sociale » du quinquennat. Cette réforme du financement devra répondre à la nécessité de « trouver rapidement des perspectives, tant pour assurer l'avenir de la protection sociale que pour améliorer la compétitivité de nos entreprises ». Le Haut conseil du financement de la protection sociale créé par le précédent gouvernement au début de l'année 2012 mais qui n'avait encore jamais été réuni sera donc saisi « dès le mois de septembre » prochain pour réaliser « un diagnostic » sur les modalités actuelles de financement de la protection sociale, préciser le partage entre le contributif et le non-contributif et dessiner « les évolutions possibles du système actuel, notamment en termes de diversification des recettes ».
« Nous allons installer le Haut Conseil du financement de la protection sociale et revoir sa composition » déclare Marisol Touraine, lundi 9 juillet 2012, à l'issue de la première journée de la Grande conférence sociale, organisée au Cese (Paris) les 9 et 10 juillet 2012. Une des premières missions du Haut Conseil dont la création avait été décidée fin 2011 par le précédent président de la République (AEF n°228239) sera de travailler sur de nouvelles pistes de financement de la protection sociale qui pourraient être soumises au gouvernement dans le courant du premier semestre 2013. Elles pourraient alors être discutées dans le cadre du PLFSS pour 2014. C'est notamment ce qui ressort des discussions menées dans le cadre de la table ronde n° 6 (« Assurer l'avenir des retraites et de notre protection sociale ») à l'issue de la première journée de la Grande conférence sociale. Le président de la République, François Hollande, a d'ailleurs ouvert ces journées en évoquant dans son discours la nécessité de réformer le financement de la protection sociale « pour qu'il ne pèse pas seulement sur le travail ».
« Cette conférence est un acte de confiance dans la démocratie sociale. Elle doit être l'occasion de franchir de nouvelles étapes. Le dialogue social, ce n'est pas une contrainte. C'est une condition pour atteindre nos objectifs », a rappelé François Hollande ce lundi 9 juillet 2012 dans son discours d'ouverture de la grande conférence sociale des 9 et 10 juillet, prononcé dans l'hémicycle du Cese (Conseil économique, social et environnemental). Avant de lister les sept grands thèmes retenus, dont l'avenir de nos retraites. « Des mesures ont été décidées, dès le premier jour de mon quinquennat, en direction de ceux qui ont commencé à travailler tôt. Nous devons aborder la question des régimes complémentaires, définir un dispositif qui permette de financer nos retraites dans la durée et qui réponde au constat, dont nous réjouissons tous, de l'augmentation continue de l'espérance de vie », a-t-il indiqué. Avant d'ajouter qu'il « est temps de définir des critères de pénibilité, car c'est à la fois la condition de la justice sociale et de la recherche d'équilibre plus durable de nos systèmes d'assurance-vieillesse ».