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« Je ne serai pas candidat à un quelconque poste lors de ce congrès », déclare le secrétaire général d'Unité SGP police-FO, Nicolas Comte. Il s'exprimait, mercredi 26 septembre 2012 à Gujan-Mestras (Gironde), dans le cadre du congrès extraordinaire de l'organisation syndicale. « J'assume pleinement mon bilan de secrétaire général », indique-t-il dans un discours après l'adoption, par les congressistes - à savoir les représentants départementaux et des CRS du syndicat -, d'une modification statutaire soutenue par Henri Martini, secrétaire général adjoint de l'organisation et candidat au poste de secrétaire général. En vertu de cette nouvelle disposition, à laquelle Nicolas Comte était défavorable, les congressistes n'éliront pas directement le secrétaire général de l'organisation, mais un bureau national qui le désignera ensuite. Unité SGP police-FO est le syndicat majoritaire chez les gardiens et gradés de la police nationale.
Un congrès extraordinaire d'Unité SGP police-FO aura lieu du 24 au 28 septembre 2012 à Gujan Mestras (Gironde), apprend AEF Sécurité globale auprès des responsables du syndicat. Il doit permettre l'élection d'un nouveau secrétaire général. L'actuel titulaire du poste, Nicolas Comte, et son adjoint, Henri Martini, ont d'ores et déjà annoncé leur candidature. Les divergences de vue des deux hommes sont de plus en plus importantes ces derniers mois (AEF Sécurité globale n°207934, n°210906, n°212511 et n°213856).
« Nous devons annuler le congrès extraordinaire du 24 septembre prochain et préparer sereinement un congrès de mi-mandat après avoir procédé à des élections dans chaque service, chaque département, chaque région », affirme Nicolas Comte, secrétaire général d'Unité SGP police-FO, dans un courrier adressé aux sections syndicales et daté du lundi 27 août 2012. « Je considère que ce congrès extraordinaire est néfaste à notre organisation : il nous met en danger, nous fragilise et je crains que rien de bon ne puisse en sortir », ajoute-t-il. « Notre organisation traverse aujourd'hui une double crise. D'une part, nous vivons une crise interne qui risque de faire exploser le rassemblement syndical que nous avions construit. D'autre part, il s'agit d'une crise liée à la mise en cause de plusieurs militants à Marseille, par la presse, dans le cadre de l'affaire Guérini. […] Je considère que ces crises ne seront pas résolues à coup de changement de statuts de l'organisation. »
« Les difficultés actuelles devraient en principe nous inciter à la retenue, or Nicolas Comte fait clairement le choix de médiatiser les dysfonctionnements constatés dans le syndicat Unité SGP police-FO. » C'est ce que dénonce le secrétaire général adjoint de l'union syndicale, Henri Martini, dans un courrier aux adhérents de l'organisation daté du jeudi 5 juillet 2012, dont AEF Sécurité globale a obtenu copie. Il réagit à plusieurs interventions du secrétaire général d'Unité SGP police-FO, parmi lesquelles un entretien accordé à AEF Sécurité globale (AEF Sécurité globale n°212511) et un courrier adressé aux adhérents de l'union syndicale, lundi 2 juillet 2012, auquel AEF Sécurité globale a également eu accès. Henri Martini évoque une « dramatisation extrême » de la situation par Nicolas Comte, et ses « menaces de scission ». « On peut légitimement s'interroger sur le but recherché, sachant que la concurrence syndicale n'en demande pas tant », déplore-t-il.
« Tu t'exonères la plupart du temps de consulter le secrétariat général, nous sommes désormais condamnés à découvrir tes différentes initiatives au travers des médias qui s'en font parfois l'écho. Ta volonté d'agir seul en isolant les secrétaires nationaux issus d'Unité police ne fait à présent aucun doute. » C'est en ces termes que dix membres du secrétariat national d'Unité SGP police-FO sur quinze - dont Henri Martini et les deux autres secrétaires généraux adjoints - (1), s'adressent à Nicolas Comte, le secrétaire général du syndicat policier. Dans un courrier daté du mardi 22 mai 2012, dont AEF Sécurité globale a obtenu copie, les dix signataires mettent en cause la « manière monarchique de concevoir le fonctionnement syndical » de Nicolas Comte. « Nous ne pouvons plus cautionner longtemps cette mascarade. »