En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
« Informer, prévenir et conseiller. » Tels sont les objectifs de la présence sur les réseaux sociaux de la PP (Préfecture de police), explique Xavier Castaing. Le chef du service communication de la PP s'exprimait lors d'un colloque du HCFDC intitulé « Réseaux sociaux et crises », lundi 24 septembre 2012. « Nous essayons, sur Facebook, de passer des informations, des services. Nous essayons de passer d'autres messages que ceux du 'grand commissariat central' comme on dit, c'est-à-dire tout ce qui touche à la vie quotidienne, notamment en matière de prévention et non pas en terme de répression, ajoute-t-il. Sur Twitter, nous avons la même logique avec des infos, des services et, de temps en temps, du direct. »
« Actualiser les scénarios catastrophes selon les avancées de la recherche sur les risques sismiques », « procéder régulièrement à des exercices d'évacuation de grande ampleur » ou « désigner un expert en communication de crise ». Telles sont les principales recommandations du « rapport final » de la commission d'investigation sur l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima, publié lundi 23 juillet 2012. Ce rapport avait été commandé par le gouvernement japonais l'an dernier. Selon la synthèse (en anglais) de ce rapport piloté par le professeur Yotaro Hatamura, spécialiste des incidents industriels, « les systèmes de gestion de crise lors des catastrophes nucléaires doivent être réformés de manière urgente » au Japon. Le document explique que « les mesures préventives contre les accidents conçues par Tepco (Tokyo Electric power) et l'Agence japonaise de sûreté nucléaire étaient insuffisantes contre les tsunamis ». Pour parvenir à ces conclusions, le document précise que « près de 772 entretiens ont été réalisés », notamment avec « des maires ou des résidents des municipalités concernées ».
Lors d'une simulation de gestion de crise, « le corps préfectoral accepte les informations qui lui sont transmises [par d'autres acteurs] mais leur accorde un niveau de confiance moindre pour les intégrer dans son analyse et ses décisions. Est-ce dû à des pressions politiques ? À leurs responsabilités ? Cela reste à creuser. » C'est ce qu'indique Carole Dautun, chargée des études et de la recherche à l'Inhesj, lors du colloque « Organisations éphémères et gestion de crise : contribution à l'amélioration des pratiques managériales et des formations à la gestion de crise par l'analyse des processus de décision en situations extrêmes », organisé par l'institut à Paris, jeudi 28 juin 2012. Carole Dautun dévoile les premiers résultats du « Projet Orphé », mené par le département risques et crises de l'Inhesj depuis « presque un an » et qui se déroulera sur trois ans. Ce dernier consiste à mettre en place des simulations de crise réunissant tous les acteurs concernés (pompiers, gendarmes, corps préfectoral, policiers…). « L'observation des exercices est au coeur de la méthodologie », précise Carole Dautun.
L'autorité en charge de la gestion de crise en France, en dehors du Premier ministre, « n'est pas réellement définie ». Cette situation empêche « la fluidité des décisions et des mécanismes de gestion de crise durant les premières minutes ou heures de crise », tandis que le « 'basculement de pilotage' entre les ministères techniques et le ministère de l'Intérieur » est une étape problématique. Tel est le constat dressé par le HCFDC (Haut comité français pour la défense civile) dans un rapport rendu public à l'occasion du 30e anniversaire de l'association, jeudi 28 juin 2012 (AEF Sécurité globale n°211661). Intitulé « Risques et menaces exceptionnels, quelle préparation ? », il émet plusieurs propositions visant à réformer la gestion de crises majeures. Au plan territorial, « si le préfet de département est bien le gestionnaire de crise en titre, il faut reconnaître que les moyens dont il dispose ne sont pas toujours en adéquation avec ses missions, et les multiples acteurs n'ont pas toujours conscience de leurs rôles respectifs », déplore le HCFDC. Le système actuel, du plan local au plan national, ne pousse donc pas le citoyen « à être informé et responsable face aux risques et menaces majeures et face à sa propre protection », pointe le rapport.
« Le rôle de la gendarmerie en matière de sécurité nucléaire s'applique à la fois à la protection des installations nucléaires et au transport des matières nucléaires civiles », résume la Cour des comptes dans un rapport consacré aux coûts de la filière électronucléaire, publié mardi 31 janvier 2012. Elle souligne qu'en 2010, pour les escortes de transports nucléaires, « 4 millions d'euros sont à la charge de la gendarmerie », tandis que l'opérateur choisi par Areva, TN International, paye 450 000 euros à la direction générale de la gendarmerie nationale, ce qui « représentent environ 10 % des dépenses réelles de la gendarmerie ». Cette dernière assure environ 170 escortes par an.