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Le Sgen-CFDT appelle jeudi 27 septembre 2012 « à l'ouverture d'une négociation sur le statut des enseignants et leurs obligations réglementaires de services ». « Au moment où la concertation sur la 'refondation de l'école' s'achève et où le ministre de Éducation nationale s'apprête à concrétiser ses intentions réformatrices, le rapport remis par l'IGEN et l'IGAENR sur 'les composantes de l'activité professionnelle des enseignants' repose fort opportunément la question de la définition du service des enseignants », estime le syndicat. Dans ce rapport, les inspections générales proposent une nouvelle définition du métier enseignant afin de « mieux prendre en compte l'investissement réel des professeurs, dans un cadre de gestion renouvelé » (AEF n°206283).
Un rapport de l'Igen et l'IGAENR sur « les composantes de l'activité professionnelle des enseignants outre l'enseignement dans les classes », daté de juillet 2012 est publié vendredi 21 septembre 2012. Les inspecteurs y font état d'un « alourdissement général de la charge de travail des enseignants au cours des dix dernières années » mais aussi d'une « hétérogénéité des lieux, des situations professionnelles et de l'investissement personnel ». Ils estiment nécessaire de « revaloriser l'image du métier d'enseignant » et de « mieux prendre en compte l'investissement réel des professeurs, dans un cadre de gestion renouvelé ». « La première préconisation consiste donc à proposer une définition du métier enseignant, qui actuellement ne fait l'objet d'aucune description exhaustive, de façon à y faire apparaître ce travail invisible, indissociable de l'enseignement proprement dit. » « Cela permettrait de replacer dans leur contexte les 15 ou 18 heures d'enseignement 'apparentes' dans le second degré, les 24 heures dans l'enseignement primaire qui, pour le grand public, semblent constituer l'intégralité des obligations professionnelles des enseignants », avancent les inspecteurs.
« Nous vivons actuellement une crise du recrutement considérable, qui risque de s'amplifier et ne peut être ignorée. Cette situation exige donc un état des lieux précis et circonstancié avant d'engager toute réforme », indique Brigitte Gonthier-Maurin, sénatrice (CRC, Hauts-de-Seine), mercredi 20 juin 2012, à l'occasion de la présentation d'un rapport d'une mission d'information, intitulé « Le métier d'enseignant, au cœur d'une ambition émancipatrice » (AEF n°212382). « Nous avons tenté d'ailleurs, à l'occasion de cette mission, d'obtenir de la DGRH, un état des lieux précis notamment en terme de départ en retraite d'enseignants, par cycle et par discipline à 5, 10, et 15 ans ; sur les besoins futurs de recrutements à la fois en terme quantitatif (par degré, cycle et par discipline) et qualitatif. Nous ne l'avons pas obtenu », signale-t-elle. La sénatrice ajoute que « le diagnostic est urgent » et en « appelle solennellement au nouveau ministre de l'Éducation nationale », Vincent Peillon.
« Le pari que nous faisons est celui d'une réforme globale. Il serait indécent à l'égard des enseignants de dire 'on entre dans le sujet du métier par la réforme du statut de 1950' », déclare Vincent Peillon, conseiller de François Hollande, candidat socialiste à l'élection présidentielle de 2012, en charge de l'éducation, de la jeunesse, de l'enseignement supérieur, de la recherche, de l'enseignement et de la formation professionnels, lors d'une réunion de l'association des journalistes en éducation (AJÉ) tenue le vendredi 27 janvier 2012 à Paris. « Il s'agit de penser différemment le métier de l'enseignant, des pratiques pédagogiques, de la formation », poursuit-il. « J'ai fixé une règle, celle d'avoir des entrées pédagogiques pour faire en sorte de mener cette réforme globale. Si on commence par réformer le statut de 1950, on envoie le signal à l'opinion que les enseignants ne travaillent pas assez. Or je crois qu'il faut un statut, qui protège de la précarité ». « J'assume qu'on ne peut faire une grande réforme de l'Éducation nationale qu'avec le soutien des enseignants, mais aussi des parents d'élèves et de l'ensemble des citoyens. Il doit s'agir d'une co-production », préconise-t-il. François Hollande doit prononcer « un discours sur l'éducation » le 9 février 2012.
« Comment gérer le nombre d'enseignants au cours du temps, en fonction des variations d'effectifs scolaires ? Plusieurs voies de réponses apparaissent possibles, plus ou moins radicales, et plus ou moins souhaitables selon les uns et les autres », indique le rapport « L'enseignement et la formation à l'horizon 2025 », signé par François de Jouvenel, directeur d'études à Futuribles (1) et daté de novembre 2011.