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« La Paces risque d'hypothéquer l'avenir de la profession », s'inquiète l'Académie nationale de pharmacie dans des recommandations, adressées aux pouvoirs publics et adoptées le 19 septembre 2012, visant à améliorer l'organisation des études de pharmacie. « La poursuite de la Paces en l'état est destructrice sur le plan pédagogique et ne répond pas à ses objectifs » poursuit-elle. « L'analyse structurée des résultats réels de [cette première année] » ainsi que la mise en place d'une « présélection à [son] entrée » ou « d'un concours spécifique en fin de 1ère année » figurent dans les recommandations.
« Les principaux objectifs de la Paces, qui étaient de limiter le gâchis pédagogique et humain, en facilitant notamment les réorientations, et de permettre l'acquisition d'une culture commune, n'ont pas été atteints », déclare Loïc Vaillant, président de la commission santé de la CPU et président de l'université François-Rabelais de Tours, à l'occasion d'un séminaire intitulé « faut-il réformer l'entrée dans les études de santé » organisé le 20 octobre 2011 à la maison des universités. La Paces (première année commune aux études de santé) a été mise en place à la rentrée 2010 (AEF n°266191) (1). « Les étudiants de pharmacie, contaminés par le virus de la première année de médecine, ont vu diminuer l'offre pédagogique avec la disparition de certains TD au profit des cours magistraux. De plus, le programme s'est révélé très lourd car la mutualisation attendue entre les enseignements de PCEM1 et de PCEP1 n'a pas eu lieu », souligne Loïc Vaillant (AEF n°230858). « Au final, et malgré l'entrée dans le LMD de la formation médicale, la Paces reste une année de sélection et non de formation, basée sur les capacités de mémorisation et non sur l'acquisition de compétences. De même, la Paces garde son caractère tubulaire et l'appui sur la recherche est quasi inexistant », déplore-t-il.