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« On se demande pourquoi le débat [sur les gaz de schiste] continue dans les journaux, alors que le gouvernement a clos le sujet pour cinq ans », déclare mardi 25 septembre 2012 à AEF Développement durable Manoelle Lepoutre, directrice développement durable et environnement de Total. « Le président de la République a arrêté une position très claire : il est exclu de recourir à la fracturation hydraulique, aucune technique alternative n'existe, aucun permis ne sera donc accordé », a en effet déclaré le Premier ministre Jean-Marc Ayrault dans son discours de clôture de la conférence environnementale, samedi 15 septembre 2012 (AEF n°206827). S'exprimant en marge des Ateliers de la terre, qui se sont tenus du 24 au 26 septembre à Evian, Manoelle Lepoutre répond aux questions d'AEF concernant la fracture hydraulique, et ses attentes concernant le débat sur la transition énergétique à venir.
La commission Itre (industrie, énergie et recherche) et la commission de l'environnement du Parlement européen ont respectivement adopté, les 19 et 20 septembre 2012, deux résolutions distinctes et non contraignantes portant sur les hydrocarbures de schiste et soulignant toutes deux le besoin d'un « régime de réglementation solide ». La résolution de la commission Itre, du rapporteur Niki Tzavela (groupe Europe libértés démocratie, Grèce), a été adoptée par 32 voix pour, 23 voix contre et une abstention. La résolution de la commission de l'environnement, du rapporteur Boguslaw Sonik (Alliance des libéraux et démocrates, Pologne), a été adoptée par 63 voix pour, une voix contre et une abstention. Les deux résolutions feront l'objet d'un vote en plénière en octobre.
« La conférence environnementale marque une rupture : nous nous engageons à dessiner ensemble le chemin de la transition écologique, sans tabou, sans nier les contradictions de la société et les difficultés que nous aurons à surmonter », a affirmé Jean-Marc Ayrault, en clôture de la conférence environnementale, samedi 15 septembre 2012. « Et contrairement à ce que chacun a pu observer au cours de la période passée, la volonté politique de faire face aux défis du développement durable ne faiblira pas. Je m'en porte aujourd'hui garant », a ajouté le Premier ministre. « L'enjeu est de faire de la France la nation de l'excellence environnementale. C'est un impératif pour l'avenir de la planète. (…) Cette prise de conscience nous oblige », déclarait la veille François Hollande, en ouverture de cette même conférence. AEF Développement durable publie le discours du chef de l'État et celui du chef du gouvernement, ainsi qu'une synthèse de leurs engagements et annonces.
« Nous sommes partagés sur l'issue de cette conférence. Il y a beaucoup de bonnes choses, notamment dans le domaine social, sur la précarité. En revanche, nous ne sommes pas convaincus en matière de transition énergétique. La conférence est loin de marquer le changement nécessaire, nous serons sur la bonne voie le jour où l'on parlera véritablement de sortie du nucléaire et de conversion énergétique comme le font nos voisins. » C'est ce que déclare Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France, samedi 15 septembre 2012, à l'issue du discours de clôture de la conférence environnementale de Jean-Marc Ayrault. La conférence, ouverte par le président de la République, a rassemblé pendant deux jours plus de 300 acteurs autour de cinq tables rondes : transition énergétique, biodiversité, santé environnementale, éco-fiscalité et gouvernance. « Nous avons le sentiment que l'urgence n'est pas comprise. Greenpeace ne regrette pas d'avoir participé aux débats, nous étions plus utiles à l'intérieur qu'à l'extérieur, car nous avons pu faire entendre nos propositions », ajoute Jean-François Julliard.
« Les projets sur le gaz de schiste sont gelés en France. Le choix est politique, ce n'est pas à nous de décider. Notre contribution est de faire des estimations et s'engager sur la transparence pour la suite », affirme Manoelle Lepoutre, directrice développement durable et environnement de Total, vendredi 10 juin 2011, lors d'un petit-déjeuner de presse organisé notamment à l'occasion de la publication du rapport RSE 2010 de Total le 13 mai dernier. « Il y a des inquiétudes, légitimes, qui ont été manipulées à des fins électorales. Mais au moins, un débat a été lancé. Il faut apprécier le potentiel : il y a pas mal de gaz de schiste en Europe, et un quart se trouve en France. » Le Sénat a adopté, jeudi 9 juin 2011, la proposition de loi « visant à interdire l'exploration et l'exploitation des mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux par fracturation hydraulique et à abroger les permis exclusifs de recherches comportant des projets ayant recours à cette technique » (L'AEF n°238809).
« Les projets de sables bitumineux sont rentables et nécessaires, pour amener assez d'énergie à notre planète et aux consommateurs », déclare Christophe de Margerie, PDG de Total, au moment d'aborder la question du gouvernement d'entreprise et de la gestion des risques, lors de l'assemblée générale du groupe français, vendredi 13 mai 2011. Ces projets figurent parmi les segments de « croissance » présentés aux actionnaires, que Total veut « renforcer », au sein de son portefeuille d'actifs. « La société va bien et a la volonté de croître, de manière durable », estime le PDG.