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Douze ONG, dont FNE, le RAC, Greenpeace, la FNH, le Cler et le Rassemblement pour la planète, ont écrit, mardi 2 octobre 2012, une lettre à la ministre de l'Écologie et de l'Énergie Delphine Batho, pour lui demander de « compléter » voire « modifier » le cadre général de l'organisation du débat national sur la transition énergétique, qui doit avoir lieu de novembre à mai prochains (AEF n°206580). Elles demandent notamment un droit de regard sur la personnalité qui sera en charge du pilotage ainsi que sur les nominations des experts scientifiques qui seront amenés à participer au débat. Elles souhaitent également « réaffirmer haut et fort leur attachement à la démarche de concertation […] qui doit se poursuivre et s'amplifier, faute de quoi, elles pourraient être amenées à se désolidariser d'un processus dont les modalités de mise en place contrediraient les objectifs initiaux ».
Le « débat national sur la transition énergétique » débutera par une « phase d'information de novembre à décembre 2012 », puis se poursuivra par une « phase de participation du grand public de janvier à avril 2013 », et s'achèvera par « une phase de synthèse et d'élaboration de recommandations en mai 2013, qui débouchera sur un projet de loi de programmation en juin 2013 ». La deuxième étape se fera « au plus près des citoyens et avec l'appui d'un site internet dédié ». « Les régions pourront constituer des conférences régionales de l'énergie permettant de mettre en cohérence l'ensemble des initiatives territoriales. » C'est ce qu'indique Delphine Batho, ministre de l'Écologie, du Développement durable, et de l'Énergie, lors du conseil des ministres du mercredi 19 septembre 2012, qui s'est déroulé quelques jours après la conférence environnementale des 14 et 15 septembre pendant laquelle six collèges (État, collectivités territoriales, employeurs, salariés, ONG environnementales et parlementaires) ont discuté de l'organisation de ce débat.
« Cette conférence était intéressante et utile », déclare Laurence Parisot, à la suite du discours de Jean-Marc Ayrault clôturant la conférence environnementale, samedi 15 septembre 2012. Le Premier ministre a eu « un discours équilibré », estime la présidente du Medef. Elle émet toutefois « un certain nombre de réserves », « très liées à ce que nous avons pu observer dans les tables rondes ». « Si dans la gouvernance de cette transition, les entreprises, toutes les entreprises, y compris les grandes entreprises de l'énergie, ne sont pas mieux intégrées, nous nous poserons des questions sur notre participation, notamment dans le débat sur la transition énergétique. La gouvernance telle qu'esquissée ne nous convient pas. » La patronne du Medef demande « une plus grande présence des entreprises au niveau national comme au niveau local », et se dit « absolument déterminée ».
« Je souhaite que dans le débat sur la transition énergétique, on commence par la question de la consommation avant celle de la production. Il faut commencer par la question de la sobriété et de l'efficacité énergétique », affirme Delphine Batho, ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, mercredi 22 août 2012, lors d'un débat sur l'énergie aux journées d'été d'Europe Écologie-Les Verts à Poitiers. « Je pense que ce serait une erreur de faire payer la crise écologique aux catégories populaires et moyennes », ajoute-t-elle, interrogée sur la contradiction entre le blocage des prix des carburants et une politique de long terme sur la transition énergétique. Le Premier ministre a annoncé, le matin même, une « diminution modeste et provisoire » des taxes sur le prix des carburants, afin de faire diminuer les prix à la pompe.