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« Nous demandons à l'État de bien vouloir réaffirmer son engagement et son investissement politique et financier dans le projet de Grand Paris Express, pour la réalisation la plus rapide de l'intégralité des lignes et des gares prévues par le schéma d'ensemble en Seine-Saint-Denis. » C'est l'appel co-signé par 72 élus de Seine-Saint-Denis, mercredi 10 octobre 2012, à l'initiative de Stéphane Troussel, le président (PS) du conseil général. Les 72 signataires à ce jour sont des élus - maires, conseillers généraux, députés, sénateurs, président de communauté d'agglomération et conseillers régionaux - de tous bords politiques. « Nous n'ignorons pas les tensions qui existent actuellement sur les finances publiques, mais nous n'accepterons aucun renoncement. À ce titre, nous nous inquiétons de la non inscription dans la loi de programmation des finances publiques 2013-2016 du milliard d'euros pour la dotation en capital de la Société du Grand Paris », expliquent les élus du département.
La décision du gouvernement de ne pas inscrire dans la loi de programmation budgétaire 2013-2015 le milliard d'euros qui devait constituer la première tranche de la dotation en capital de la SGP (AEF Habitat et Urbanisme n°205724) est « un très mauvais signal », déplore la FNTP mardi 2 octobre 2012, rappelant que les entreprises de travaux publics sont « fortement mobilisées sur ce projet ». La fédération estime que cette décision « empêchera de lancer les études et les travaux, et surtout, de lever les emprunts nécessaires pour le financement global de cette double boucle, évaluée à 20 milliards d'euros ». Elle exprime de fait sa « vive inquiétude face à l'incertitude qui règne aujourd'hui quant à l'avenir de ce projet ». Elle rappelle à ce titre que « 10 000 emplois non délocalisables […] seront concernés chaque année durant les travaux » du Grand Paris Express, et ce « dans la plupart des métiers » des travaux publics.
Les acteurs impliqués dans la construction du Grand Paris, et notamment de son réseau de transport, naviguent entre surprise, incompréhension et détermination à modifier le choix du gouvernement, mardi 2 octobre 2012, après sa décision de ne pas inscrire de crédits dans la loi de programmation triennale des finances publiques pour le financement du Grand Paris Express à partir de 2015 (AEF Habitat et Urbanisme n°205724). « Ma réaction ? Elle est négative. On va réintervenir auprès des parlementaires pour que le milliard [attendu] soit introduit lors de l'examen du texte au Parlement parce que ce montant est capital pour que le Grand Paris passe du virtuel au réel », réagit ainsi Patrick Braouezec, le président (ex PCF) de Paris Métropole. « Je sais qu'il y avait un débat et des réticences au sein du gouvernement entre ceux qui ont compris l'intérêt du Grand Paris Express et ceux qui voient cela d'une manière plus éloignée, qui n'ont pas tout compris, notamment au ministère des Finances », poursuit-il : « Ce n'est pas la mort du projet tant que ce n'est pas définitivement voté d'autant que la SGP [Société du Grand Paris] n'a besoin de cet argent qu'en 2015 comme point d'appui pour lever l'emprunt ».
Aucun euro n'est inscrit pour le financement du réseau de transport public du Grand Paris dans la loi de programmation des finances publiques 2013-2015, telle que présentée par le gouvernement vendredi 28 septembre 2012. « Une opération de vérité est en cours sur les coûts du projet en vue de décider de la priorisation du projet, de son séquençage comme l'a indiqué Cécile Duflot le 26 juin dernier (AEF Habitat et Urbanisme n°211828). Comment sinon savoir quel montant sera nécessaire et à quel moment ? », justifie le ministère de l'Égalité des territoires et du Logement - également en charge du Grand Paris - en marge de la présentation à la presse de son budget 2013. Le travail en cours devrait être fini « d'ici à la fin de l'année ou au début de l'année prochaine au plus tard ». « Prioriser c'est déterminer un début et une fin. Il n'y a pas de renoncement, le schéma d'ensemble du Grand Paris Express est confirmé », ajoute l'entourage de la ministre.
« À ce stade, nous n'avons pas d'obligation d'inscrire des dépenses relatives au Grand Paris dans la loi de programmation des finances publiques pour 2013-2016 et cela ne préjuge pas de l'avenir du projet. » C'est ce que déclare à AEF Habitat et Urbanisme le cabinet du ministère délégué au Budget, Jérôme Cahuzac, mardi 31 juillet 2012, en réaction à un article paru dans le « Monde » du 28 juillet. Le quotidien y affirme que le ministère du Budget « refuse de débloquer le milliard d'euros nécessaire à la poursuite du projet » du Grand Paris Express alors même qu'il « est censé l'inscrire dans la loi de programmation des finances publiques pour 2013-2016 ». Ce milliard d'euros est la première partie de la dotation de l'État de quatre milliards prévue pour financer les travaux du métro par le protocole d'accord État-région signé le 31 janvier 2011 (AEF Habitat et Urbanisme n°249811). Celle-ci doit être consommée à partir de fin 2014 « au fur et à mesure des besoins de la SGP [Société du Grand Paris] » selon les termes du protocole.