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Bernard Accoyer (UMP, Haute-Savoie), ancien président de l'Assemblée nationale, critique, mardi 9 octobre 2012, l'audition par les députés, de Gilles-Eric Séralini « à peine 20 jours » après la publication de ses travaux sur le maïs OGM NK 603 dans « une revue américaine », « alors que dans dix jours, l'Anses et le HCB vont rendre leur avis ». Il estime « surprenant que cette audition intervienne avant même que les parlementaires puissent disposer des conclusions sur la validité scientifique des travaux » et qu'elle ne donne pas la parole aux chercheurs qui « remettent en cause » l'étude. Auparavant, la présidente de la commission des affaires sociales Catherine Lemorton (PS, Haute-Garonne) a demandé à ce que l'audition ne « tourne pas au pugilat », estimant qu'elle n'avait pas été organisée dans la précipitation puisqu'elle était prévue depuis deux semaines, et que des auditions contradictoires du HCB et de l'Anses étaient déjà programmées. La députée répond également que la saisine de ces deux instances par le gouvernement « n'empêche pas le Parlement d'être indépendant ». « C'est sa liberté, son indépendance d'être à l'origine d'auditions et nous la revendiquons. »
Le Comets (comité d'éthique) du CNRS « regrette que les chercheurs concernés aient fait le choix d'une communication inadaptée à la qualité et à l'objectivité du débat public ». C'est ce que conclut une note intitulée « Rappels du Comets sur les aspects éthiques de la communication des chercheurs avec les médias » (1), qu'il diffuse mardi 2 octobre 2012 « à propos du traitement médiatique accordé à l'étude publiée par Gilles-Éric Séralini et son équipe » (AEF n°206541). Ce professeur de biologie moléculaire à l'université de Caen a publié, le 19 septembre dans la revue scientifique « Food and Chemical Toxicology », une étude faisant état d'une « surmortalité de rats alimentés avec un maïs transgénique », rappelle le Comets (AEF n°206453). Ces résultats, « fortement médiatisés » de l'avis du comité d'éthique, font depuis l'objet d'une polémique au sein de la communauté scientifique.
L'étude du professeur Gilles-Éric Séralini sur la toxicité du maïs génétiquement modifié NK 603 et sur le Roundup est « d'une qualité scientifique insuffisante pour être considérée comme valide pour l'évaluation des risques », juge l'Efsa (Agence européenne de sécurité alimentaire), qui rend, jeudi 4 octobre 2012, son avis préliminaire. Cet avis doit être complété par un rapport plus complet fin octobre. L'étude, publiée le 19 septembre dans la revue américaine « Food and chemical toxicology », a été menée pendant deux ans par Gilles-Eric Séralini, professeur de biologie moléculaire, et son équipe de l'université de Caen, sur des rats nourris au maïs OGM ayant absorbé du Roundup, l'herbicide qui lui est associé. Elle conclut que ces rats meurent plus rapidement et plus massivement que les rats nourris avec du maïs conventionnel (AEF n°206541).
Cent trente organisations françaises signent un appel commun, mercredi 3 octobre 2012, réclamant la suspension provisoire du maïs génétiquement modifié NK 603 et de l'insecticide qui lui est associé, le Roundup, tous deux commercialisés par l'entreprise Monsanto. On trouve notamment parmi ces organisations : le WWF, Greenpeace, Générations futures, le Réseau environnement santé, Attac, Cap21 (parti politique de Corinne Lepage), la Confédération paysanne, Agir pour l'environnement, des collectifs départementaux anti-OGM… Cet appel a été remis le même jour aux services du Premier ministre et des ministères de l'Écologie, de la Recherche, de la Santé, et de l'Agriculture.
Le HCB (Haut Conseil des biotechnologies) « appelle à la prudence avant la publication de son analyse des données » sur l'étude du professeur de biologie moléculaire Gilles-Eric Séralini, sur le maïs génétiquement modifié NK 603. « Comme pour toute publication scientifique, il faut la lire et la remettre en cause. C'est exceptionnel que des articles scientifiques donnent lieu à une telle médiatisation, mais cela n'affecte pas la façon dont l'étude a été réalisée. » C'est ce qu'explique à AEF Développement durable Jean-Christophe Pagès, président du comité scientifique du HCB, jeudi 20 septembre 2012. Il réagit à la saisine de l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) et du HCB, la veille, par le gouvernement (AEF n°206541), à la suite de la publication de l'étude dans la revue américaine « Food and chemical toxicology ». Cette étude, menée sur des rats, conclut que les rats nourris au maïs génétiquement modifié NK 603 ayant absorbé ou pas l'herbicide Roundup meurent plus rapidement et plus massivement que les rats nourris avec du maïs conventionnel (AEF n°206453).
« Il faut demander une réévaluation de toutes les autorisations, mais à condition que de nouvelles personnes siègent dans les commissions, sinon on risque de tourner en rond », affirme Gilles-Éric Séralini. Le professeur de biologie moléculaire de l'université de Caen présente à la presse, jeudi 20 septembre 2012, les résultats d'une étude sur le maïs génétiquement modifié NK 603 et le Roundup menée pendant deux ans sur des rats et publiée la veille dans la revue américaine « Food and toxicology » (1). Le maïs génétiquement modifié NK 603, commercialisé par Monsanto, est résistant au Roundup, herbicide également commercialisé par Monsanto. Il est autorisé en France à l'importation, mais pas à la culture.
Les ministres Delphine Batho (Écologie), Stéphane Le Foll (Agriculture) et Marisol Touraine (Santé) annoncent, mercredi 19 septembre 2012, la « saisine immédiate de l'Anses » à la suite de la publication, le jour même, d'une étude sur le maïs génétiquement modifié NK 603 menée par l'équipe de Gilles-Eric Séralini, professeur de biologie moléculaire à l'université de Caen (1), dans la revue américaine « Food and chemical toxicology » et révélée par « Le Nouvel Observateur ». Le maïs génétiquement modifié NK 603, commercialisé par Monsanto, est résistant au Roundup, herbicide également commercialisé par Monsanto. Cette annonce intervient trois jours après la tenue d'une table ronde sur les risques sanitaires environnementaux, lors de la conférence environnementale (AEF n°206764).