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Les bacheliers, majoritairement professionnels, entrant directement sur le marché du travail après le bac pourraient bénéficier d'« un tutorat de l'employeur et de l'enseignement supérieur, de manière à garantir une VAE » à la fin des trois premières années d'expérience professionnelle, propose Jean-Michel Jolion, chef du service de la stratégie de l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle de la Dgesip du ministère de l'Enseignement supérieur. Il s'exprime lors d'un atelier sur « La réussite en licence vue par les experts de Bologne » organisé par l'A2E2F, vendredi 5 octobre 2012. Il souhaiterait « expérimenter » ce dispositif, qu'il appelle « VAE anticipée et accompagnée ». Ces bacheliers qui s'insèrent très tôt dans la vie professionnelle, ne doivent pas être « oubliés par l'enseignement supérieur », poursuit-il. Le dispositif se différencie de l'alternance puisque « le jeune serait salarié ».
Les certificateurs publics (ensemble des ministères et universités) de Rhône-Alpes et l'Agera (Association des grandes écoles de Rhône-Alpes) mettent en place, en juin 2012, une plate-forme régionale unique destinée à répondre aux demandes collectives de VAE (1). « Cette réponse collective permet aux entreprises, aux institutions ou aux territoires d'avoir un guichet unique pour toutes les prestations relatives à la VAE : informations collectives, positionnement sur un titre ou un diplôme, accompagnement de la structure jusqu'au post jury... », explique Philippe Idelovici, coordonnateur de la VAE dans l'académie de Grenoble (Isère). « La plate-forme s'adresse aux demandes de VAE impliquant différents certificateurs, contrairement aux demandes collectives initiées par des entreprises qui décident de faire passer une VAE collective sur une seule certification, comme un CQP. Les commanditaires ne devront plus passer par les différents certificateurs. »
« En 2010, environ 53 000 candidats se sont présentés devant un jury en vue de l'obtention, par la voie de la VAE, de tout ou partie d'un titre ou diplôme délivré par un certificateur public. Environ 30 000 candidats ont obtenu une certification totale, soit 7 % de moins qu'en 2009, mais 3 % de plus qu'en 2008 et 2007. » C'est ce que constate Maryline Bèque, psycho-sociologue pour la Dares, dans une « analyse » (n°37) consacrée à « la VAE en 2010 dans les ministères certificateurs » et publiée en juin 2012. Depuis la mise en place du dispositif en 2002, le nombre total de personnes certifiées par cette voie s'élève « à près de 200 000 ». Même si globalement la VAE reste « une voie d'accès marginale à la certification, elle peut représenter pour certains diplômes une proportion non négligeable des diplômes acquis après la formation initiale », souligne l'auteure de l'étude.
Il faut calquer « l'expérience et la pratique d'analyse du réseau universitaire » sur « la formation du second degré pour améliorer les pratiques du jury de VAE ». C'est l'une des recommandations formulées par l'IGAENR (inspection générale de l'administration de l'Éducation nationale et de la recherche pour améliorer la « gestion du dispositif » (1). Ce rapport vient d'être rendu public par le nouveau ministre de l'Éducation nationale, Vincent Peillon. Il avait été remis en décembre 2011 à son prédécesseur, Luc Chatel. Le travail de l'IGAENR porte sur le fonctionnement « des services de VAE dans les académies, où les résultats du dispositif apparaissent inférieurs à la moyenne nationale » et relève notamment une « insuffisance du pilotage des jurys sur les VAE » dans le second degré. En outre, si le médiateur de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, à l'initiative du rapport souhaite que « les ministères fassent examiner le fonctionnement des jurys de VAE concernés », c'est également en raison « de la modestie des résultats obtenus pour les diplômes autorisant une activité commerciale ».
« 19 900 candidats à un diplôme technologique ou professionnel de l'Éducation nationale (du CAP au BTS) ont été examinés en 2010 par un jury de VAE, soit 10 % de moins qu'en 2009. » Tel est le constat de la Depp dans une note portant sur « la demande de validation des acquis de l'expérience pour les diplômes technologiques et professionnels du ministère de l'Éducation nationale » et publiée jeudi 10 mai 2012. Ces diplômes « ont été les premiers accessibles à la VAE. Avec la montée en charge du dispositif dans les autres ministères, leur prédominance s'est réduite et ils représentent aujourd'hui 40 % des candidats à la VAE pour l'ensemble des ministères certificateurs », rappelle la Depp. Aussi, le nombre de dossiers VAE examinés « a fortement augmenté dans les premières années qui ont suivi la création du dispositif, avant de se stabiliser autour de 22 000 dossiers par an entre 2006 et 2009. Il recule pour la première fois en 2010 ».
« En 2010, 8 900 dossiers de candidature à la VAE [validation des acquis de l'expérience] ont été jugés recevables pour les titres professionnels du ministère chargé de l'Emploi, soit 18 % de moins qu'en 2009 » ce qui représente « la première baisse observée à cette étape du parcours de la VAE depuis 2005 ». C'est ce que constate la Dares dans une « analyse » (n°079) consacrée à « la VAE au ministère chargé de l'Emploi » et publiée en octobre 2011. La Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques rappelle par ailleurs que « la recevabilité est la première étape dans le parcours d'un candidat à la VAE », pour être recevable, un candidat devant « justifier de trois ans d'expérience dans le domaine d'activité du titre visé ». Par ailleurs, si « les titres peuvent être validés à l'Afpa ou dans les organismes de formation agréés par le ministère », « la validation par les centres agréés reste encore très minoritaire en 2010 : 81 % des candidats aux épreuves ont été accueillis par l'Afpa, ils étaient 88 % en 2009 et 85 % en 2008 », constate la Dares.