En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
Les sénateurs de la mission commune d'information sur les inondations dans le Var et dans le Sud-Est, créée en janvier 2012, ont présenté leur rapport, lundi 8 octobre 2012 à Draguignan (Var), puis deux jours plus tard à Paris. Ce rapport, intitulé « Se donner les moyens de ses ambitions : les leçons des inondations du Var et du sud-est de la France », dresse une liste de recommandations, qui feront prochainement l'objet d'une proposition de loi, afin de mieux protéger les territoires inondables. La mission préconise notamment d' « améliorer la gestion de la crise et de l'après-crise », ainsi que de « repenser la politique de prévention ». « Le département du Var a vécu, à seize mois d'intervalle, en juin 2010 et novembre 2011, deux inondations catastrophiques majeures. La première a causé 23 morts, deux disparus et 1,2 milliard d'euros de dégâts ; la seconde, qui s'est étendue sur plusieurs départements du sud-est de la France, 4 morts et entre 500 millions et 800 millions d'euros de dégâts », rappelle le sénateur Pierre-Yves Collombat (RDSE, Var), rapporteur de la mission, dans la synthèse du document.
17,1 millions d'habitants sont exposés à un risque d'inondation par débordement de cours d'eau, soit « un habitant sur quatre ». Voici l'une des principales conclusions de la « première évaluation nationale des risques d'inondation » publiée le 12 juillet 2012 par le ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, et qui présente la synthèse des EPRI (évaluations préliminaires des risques d'inondation) réalisées en 2011 dans chacun des quatorze districts hydrographiques français (1). « Cette exposition est quantitative et non qualitative », précise le ministère : « Elle peut correspondre à des événements fréquents avec des hauteurs d'eau importantes ou, à l'extrême inverse, elle peut n'être concernée que par des événements plus rares, avec de faibles hauteurs d'eau. » Et de rappeler que « les impacts peuvent être majeurs avec seulement 20 cm d'eau ».
« Systèmes d'alerte peu efficaces, dispositifs de prévention insuffisants, protection défaillante des zones bâties, pratique incohérente de rachat de maisons par l'État. » Telles sont les observations de la Cour des comptes dans son rapport intitulé « Les enseignements des inondations de 2010 sur le littoral atlantique (Xynthia) et dans le Var », publié jeudi 5 juillet 2012 (1). Si la Cour relève que « des progrès ont été enregistrés dans certains domaines » depuis « ces deux catastrophes », elle considère qu'ils doivent « être complétés et inscrits dans une véritable stratégie nationale face aux risques d'inondation ». En effet, « la gravité du risque susceptible de menacer certains secteurs […] était exposée dans plus d'un document, mais elle n'a été ni appréhendée ni prise en compte autant que cela eût été nécessaire », estime la Cour, évoquant la « véritable 'soif' de construire » dans ces territoires « vulnérables » soumis à une forte pression démographique, « entretenue par les propriétaires et les promoteurs et relayée par les élus locaux ».
Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, a présenté lors du Conseil des ministres, mercredi 4 janvier 2012, une communication relative aux avancées de la politique de prévention des inondations et à ses perspectives. Elle a également présenté une ordonnance visant à « clarifier et simplifier les dispositions législatives du code de l'environnement relatives aux réserves naturelles ». Par ailleurs, une autre ordonnance, portant clarification et simplification des procédures d'élaboration, de modification et de révision des documents d'urbanisme, a été présentée par Benoist Apparu, le secrétaire d'État au Logement. Le texte avait été mis en consultation publique entre septembre et octobre dernier (AEF Habitat et Urbanisme n°231770).